La tension reste à son comble en tête de la flotte du Vendée Globe. Ce dimanche, Sébastien Simon, à bord de Groupe Dubreuil, a pris les commandes du classement grâce à une stratégie centrale. Pourtant, les partisans de la route Ouest, comme Sam Goodchild (VULNERABLE), pourraient rapidement bouleverser cet ordre établi. Retour sur une course où chaque nœud compte.
Une lutte acharnée entre routes et stratégies
Depuis deux jours, les conditions météorologiques capricieuses ont redistribué les cartes. Alors que les skippers ayant choisi la route Est, comme Jean Le Cam (Tout commence en Finistère – Armor-lux), dominaient le classement, la situation a basculé ce dimanche. Sébastien Simon, suivant une trajectoire centrale, a profité d’une accalmie pour s’imposer temporairement en tête. Avec une vitesse de 14,6 nœuds, il a devancé Jean Le Cam, englué dans une zone de molle réduisant sa progression à 3,6 nœuds.
Cependant, c’est à l’Ouest que se jouent les véritables enjeux. Sam Goodchild, impressionnant par son audace stratégique, bénéficie de conditions de vent favorables. Selon Christian Dumard, consultant météo, « Sam devrait avoir un gros avantage à court terme », bien que ses poursuivants à l’Ouest, tels que Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA) ou Nicolas Lunven, pourraient réduire l’écart dans les jours à venir.
Des avaries et des défis techniques
En parallèle de la bataille stratégique, la flotte fait face à des problèmes techniques. Louis Burton (Bureau Vallée) a détecté des fissures sur le pont de son IMOCA et s’efforce de les réparer en mer. Szabolcs Weöres (New Europe), de son côté, s’est arrêté aux Canaries pour réparer une grand-voile endommagée. Ces incidents rappellent la dure réalité du Vendée Globe : une course où chaque skipper est seul face aux éléments et à ses avaries.
Pour certains, ces défis sont autant d’occasions de satisfaction personnelle. Fabrice Amedeo (Nexans – Wewise) s’est réjoui d’avoir réparé un vérin de pilote automatique, tandis que Damien Seguin (Groupe APICIL) a coché une liste de réparations mineures mais essentielles pour optimiser ses performances.
La beauté et le quotidien en mer
Malgré les tensions de la course, les skippers ne manquent pas d’apprécier les petits plaisirs du large. Arnaud Boissières (La Mie Câline) a savouré un arc-en-ciel et un moment de musique, tandis que Sébastien Marsset (FOUSSIER) a capturé un lever de soleil spectaculaire. Ces instants de sérénité contrastent avec l’intensité de la compétition, offrant une respiration bienvenue dans cette aventure exigeante.
Une flotte serrée et des rebondissements à venir
Avec 38 skippers regroupés en moins de 300 milles, le Vendée Globe reste une course incroyablement dense. Chaque choix stratégique, chaque réglage, peut faire la différence. Sébastien Simon tiendra-t-il sa position face à la remontée probable des partisans de la route Ouest ? Sam Goodchild continuera-t-il à creuser l’écart grâce à ses choix audacieux ? Une chose est sûre : la course reste imprévisible, et les prochaines heures pourraient bien redistribuer les cartes une fois de plus.
Le Vendée Globe 2024 ne cesse de captiver par ses rebondissements, ses défis techniques, et la persévérance de ses skippers. Une aventure où la mer, toujours maîtresse du jeu, impose sa loi.
Photo d’illustration : Vendée globe (DR)
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Une réponse à “Vendée Globe : Sébastien Simon en tête, mais pour combien de temps ?”
C’est dommage qu’après le classement, personne n’ait le courage de calculer les vraies distances par rapport au leader. La course au large ne se dispute pas sur des rails! Il y a des stratégies de course différentes, comme indiqué, qui se traduisent par des écarts importants entre bateaux même si la distance à l’arrivée est proche.