En 2023, la Bretagne administrative a enregistré le nombre de naissances le plus bas depuis le début du XXe siècle selon une étude alarmante publiée par l’Insee ce jeudi 14 octobre. Cette tendance marque un tournant démographique important pour la région, qui connaît une diminution marquée du nombre de nouveau-nés, en particulier dans les zones rurales.
Une baisse record des naissances en 2023
Avec seulement 28 930 naissances, la Bretagne enregistre un déclin de 23,5 % des naissances par rapport à 2006, année du dernier pic démographique. Cette tendance est encore plus marquée dans les communes rurales, où la chute atteint 27,7 % contre 18,4 % dans les zones urbaines. Ce phénomène est attribuable à plusieurs facteurs, dont la diminution du nombre de femmes en âge de procréer et une baisse notable de la fécondité.
L’indicateur conjoncturel de fécondité en Bretagne est passé de 2,04 enfants par femme en 2006 à 1,62 en 2023, un chiffre désormais inférieur à la moyenne nationale de 1,64. Cette baisse de la fécondité touche particulièrement les femmes de moins de 34 ans. En parallèle, l’âge moyen des femmes à la maternité a augmenté, passant de 30,2 ans en 2006 à 31,3 ans en 2023, reflétant une tendance nationale de report des maternités.
La géographie des naissances en Bretagne : Ille-et-Vilaine résiste
L’Ille-et-Vilaine est le seul département breton où la population féminine en âge de procréer continue de croître, ce qui aurait dû théoriquement augmenter le nombre de naissances de 8 % depuis 2006. Cependant, la réalité est toute autre, avec une baisse de 14,4 % des naissances. Dans les Côtes-d’Armor, le Finistère et le Morbihan, où la population féminine en âge de procréer diminue, les naissances ont chuté de 31,6 %, 28,6 % et 24,8 % respectivement.
En Bretagne, près de trois quarts des enfants nés en 2023 ont des parents non mariés, contre un peu plus de la moitié en 2006. La région connaît également une augmentation des enfants ayant au moins un des parents nés à l’étranger : ils représentent 19,4 % des naissances en 2023, contre moins de 10 % en 2006. Ce changement reflète une immigration croissante en Bretagne, qui deviendra, si cela continue comme ça, la source principale de maintien de la démographie, et qui provoquera donc à moyen terme un changement ethnique et culturel profond en Bretagne si aucune mesure n’est prise.
Un défi pour l’avenir démographique de la Bretagne
Cette baisse des naissances, associée au vieillissement de la population, pose des défis pour la Bretagne, notamment en termes de renouvellement des générations et de dynamique économique. Les tendances actuelles pourraient influencer les politiques régionales, notamment en matière de soutien aux familles et d’aménagement des territoires pour favoriser une installation durable des jeunes ménages. Il faut dire que les pouvoirs publics portent une lourde responsabilité dans cette baisse des naissances, eux qui passent leur temps à faire en sorte (mais aussi la presse mainstream, la publicité, le cinéma, le show bizz) à faire passer aux enfants l’idée selon laquelle ils seraient des monstres et des dangers pour la planète, qui serait menacée par l’homme. Ajouté à cela de larges campagnes pour l’IVG, un désespoir croissant et une méfiance lourde envers un avenir de moins en moins sécuritaire que ce soit culturellement, identitairement, socialement, économiquement, et vous avez sans doute là beaucoup de raison de cette baisse.
Il suffit pourtant d’une volonté politique (et de la mise à l’écart des oiseaux de mauvaise augure) pour redresser tout ça.
Photo d’illustration : DR
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