Figure emblématique des Évangiles, Marie de Magdala, ou Marie-Madeleine, est une femme dont la vie a été profondément transformée par sa rencontre avec Jésus. Originaire de Magdala, petite ville au bord du lac de Tibériade, elle est décrite comme une femme au passé troublé, mais qui est devenue l’une des plus ferventes disciples du Christ, allant jusqu’à le suivre jusqu’à la croix et au-delà de la résurrection.
Une vie marquée par le scandale et le repentir
D’après la tradition, Marie-Madeleine aurait eu une jeunesse tumultueuse, multipliant les relations et menant une vie que l’on jugeait scandaleuse à l’époque. À 23 ans, alors qu’elle traverse une vie de désordre, elle entend parler de Jésus, cet homme qui guérit les malades et redonne espoir aux désespérés. Curieuse et attirée par cette figure, elle observe Jésus de loin, attentive à ses paroles et à ses miracles.
C’est lors d’un repas chez Simon le Pharisien que Marie-Madeleine décide d’approcher le Christ. Dans une scène poignante relatée dans l’Évangile de Luc, elle se tient derrière lui, pleurant à ses pieds et les essuyant de ses cheveux après les avoir oints de parfum. Cet acte symbolise son repentir profond et son désir de se détourner de son ancienne vie. Jésus la pardonne, la libérant des sept démons qui la tourmentaient, selon l’Évangile de Luc. Cette rencontre marque le début d’une nouvelle vie pour Marie-Madeleine.
De pécheresse à disciple fidèle
Libérée de ses tourments, Marie-Madeleine devient l’une des disciples les plus proches de Jésus. Elle fait partie des « femmes-disciples » qui le suivent dans son ministère, le soutiennent et sont présentes durant les moments cruciaux de sa mission. Marie-Madeleine est décrite dans les Évangiles comme une femme fidèle et dévouée, et elle sera la première à être témoin de la résurrection du Christ.
Après la crucifixion de Jésus, Marie-Madeleine se retrouve parmi ceux qui prennent soin de son corps et se rend au tombeau pour l’honorer. C’est alors qu’elle est la première à découvrir le tombeau vide et à voir le Christ ressuscité, selon l’Évangile de Jean, devenant ainsi « l’apôtre des apôtres » dans la tradition chrétienne.
L’exil en Provence et la vie en ermite
Après la résurrection et les premières persécutions des Romains contre les chrétiens, Marie-Madeleine est contrainte de quitter la Palestine. La tradition raconte qu’elle embarque avec son frère Lazare, Marie Salomé et Marie Jacobé, pour traverser la Méditerranée. Leur bateau accoste sur les côtes de Provence, aux Saintes-Maries-de-la-Mer, lieu qui reste aujourd’hui un haut lieu de pèlerinage.
Plus tard, Marie-Madeleine choisit de se retirer dans la grotte de la Sainte-Baume, à plus de 200 kilomètres de là. Elle y mènera une vie d’ermite, dédiée à la prière et à la contemplation, dans une ultime quête spirituelle pour se rapprocher de Dieu. La grotte de la Sainte-Baume est devenue un lieu de recueillement où les pèlerins viennent encore aujourd’hui honorer sa mémoire.
L’héritage spirituel de Marie-Madeleine
L’histoire de Marie-Madeleine, marquée par la rédemption et la foi inébranlable, inspire depuis des siècles les croyants du monde entier. À travers son parcours, elle incarne la transformation profonde que peut apporter la rencontre avec le Christ. Son rôle dans les Évangiles et sa présence dans les traditions chrétiennes en font une figure de pardon et de fidélité.
Prolongez cette lecture avec ce reportage ci-dessous signé Armel Joubert des Ouches qui s’est rendu dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Var et en Italie. Il a posé sa caméra à Saint Maximin, aux Saintes Maries de la Mer et à Mondovi, dans la région Piémont dans l’ Italie du nord. Il a interviewé Don Emmanuel Lemière, l’abbé Florian Racine et Monseigneur Jean-Pierre Ravotti .
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