Les agriculteurs des Côtes-d’Armor et d’autres régions agricoles prévoient de se mobiliser en cette fin de semaine pour exprimer leur opposition à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. Cette nouvelle mobilisation, prévue pour ce jeudi 14 novembre à Callac et à Guingamp, reflète une inquiétude grandissante face aux effets potentiels de cet accord sur l’agriculture locale et nationale. Déçus par des promesses non tenues et préoccupés par la concurrence accrue que cet accord pourrait introduire, les agriculteurs comptent faire entendre leur voix.
Une mobilisation face aux risques de l’accord Mercosur
La perspective d’un partenariat commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Amérique du Sud) suscite de vives inquiétudes chez les producteurs bretons. L’introduction massive de produits agricoles étrangers, tels que la viande bovine et le sucre, serait perçue comme une menace directe. Cette importation en masse de produits ne respectant pas nécessairement les mêmes normes de qualité et de sécurité que celles imposées en Europe soulève des préoccupations pour la compétitivité des producteurs français. Les agriculteurs craignent que cet accord mette en péril leur survie économique, dans un secteur déjà soumis à de fortes pressions.
Promesses non tenues et sentiment d’abandon
Cette nouvelle manifestation agricole reflète aussi un ras-le-bol général face à un manque d’avancées concrètes de la part des autorités. Début 2024, plusieurs engagements avaient été pris pour soutenir le secteur agricole. Cependant, avec les changements récents au sein de l’Assemblée nationale, certains de ces projets ont été suspendus, ce qui a exacerbé le mécontentement des agriculteurs. Pour eux, l’absence de soutien tangible et les promesses non réalisées ajoutent un sentiment d’injustice face à un gouvernement jugé trop lent à répondre aux enjeux de l’agriculture française.
La FNSEA mobilise à l’échelle nationale
Ce mouvement local s’inscrit dans un contexte plus large, puisque la FNSEA, principal syndicat agricole, appelle à une mobilisation généralisée dans les prochains jours. Les producteurs de différentes régions de France devraient rejoindre cette vague de protestation, visant à interpeller les responsables politiques sur les conséquences de cet accord commercial et à demander des mesures de protection plus strictes pour l’agriculture française.
Les agriculteurs soulignent que le modèle agricole européen, avec ses exigences élevées en termes de normes environnementales et sanitaires, se trouve aujourd’hui fragilisé par l’importation de produits ne respectant pas les mêmes règles. Les produits en provenance des pays du Mercosur, comme la viande ou le miel, font l’objet de pratiques souvent moins strictes, rendant difficile pour les agriculteurs européens de rivaliser sur un pied d’égalité. Cette concurrence est perçue comme déloyale et met à mal des années d’efforts pour assurer la qualité des produits français.
Le rassemblement de Callac est considéré comme un premier signal d’alerte envoyé aux autorités. En fonction des décisions prises lors du sommet du G20, d’autres actions de protestation pourraient être organisées. Dans les Côtes-d’Armor, des points stratégiques, comme le rond-point de Kernilien, déjà bloqué plus tôt dans l’année, pourraient de nouveau devenir le théâtre de ces actions.
D’autres agriculteurs voient cette mobilisation « comme une autre », habitués qu’ils sont à voir certains syndicats négocier des chèques ou des promesses avec les autorités avant de mettre fin au mouvement, et cela depuis des années. La question qui se pose également, est celle de la mise en place d’un protectionnisme, local, national, européen. Faut-il continuer à produire et à exporter autant, ou bien faut-il bloquer les importations, mais cesser également les exportations pour ne se consacrer qu’à sa propre population ? La question mérite d’être posée…
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
6 réponses à “Mobilisation des agriculteurs en Côtes-d’Armor : l’accord Mercosur, catalyseur d’une colère grandissante”
Malgré les rodomontades de monsieur Barnier, qui ne l’oublions pas à été un des grands serviteurs de la commission des technocrates de Bruxelles, la France ne signera pas cet accord . Mais qui soutient l’état Français dans cette revendication en Europe à ce jour ? Semble-t-il pas grand monde . Monsieur Barnier n’ayant a ce jour aucun allié, il en est rendu à faire office de moulin à vent contre un système qu’il a lui même contribué à installer. Quand à nos agriculteurs, qui se sont fait balader par un ancien premier ministre macroniste qui a beaucoup promis,sans rien tenir de ses promesses, ils ne leurs restent plus qu’à aller mettre un cierge à notre Dame de Paris. Les promesses n’engagent que ceux qui les croient.
Bonjour, les Patriotes soutiennent nos agriculteurs et les soutiendront toujours car c’est vital ; alors, soutenons-les nous aussi en participant comme on peut, aux actions et manifestations de blocage partout où il y en aura ; Salud
La FNSEA veut amuser la galerie ! Que c’est facile de gruger le peuple !
A première vue, les manifestants ne se rendent pas bien compte de ce qu’il s’agit vraiment. Les protestations dans le monde entier ont certes des raisons différentes, mais presque tous les agresseurs ont un objectif essentiel : ils visent les terres des paysans.
Ils devraient protester parce que l’on veut presque tous les éliminer ! C’est le seul but, si le paysan meurt, c’est la population qui meurt. Et c’est exactement le plan qui a déjà été mis en forme de loi. Voir ce qui se passe au Pays-Bas , on les force à vendre leur terre. Les grandes surfaces s’y mettent aussi, Colruyt en Belgique et Aldi. Les inondations récentes à Valence viennent à point nommé : les grands groupes vont racheter les terres inondées, à bas prix.
pauvres bretons qui ont voté macron et gauches et qui voient les agriculteurs dézingués par les mondialistes européistes qui préfèrent les poulets ukrainiens, le boeuf argentin aux hormones, le mais ogm brésilien
Les chinois aussi sont friands de terres agricoles à vendre. Ainsi profitant de lacunes dans la préemption de la Safer, ils ont acheté de grandes surfaces n’hésitant pas à les payer 3 fois leur prix.