Avec l’emprisonnement de Ricardo et Roberto Blanchedent, deux frères d’origine capverdienne, en 2021, on pensait qu’un peu de répit attendait les forces de l’ordre dans le quartier de Kercado à Vannes. Que nenni général ! Depuis plus de 10 ans, les deux frères étaient déjà largement concurrencés par deux autres frères, d’origine tchétchène, qui, depuis l’emprisonnement des Blanchedent (l’un d’eux est d’ailleurs devenu impotent suite à un règlement de compte), ont voulu s’approprier l’ensemble des points de deal là où, auparavant, existaient trois réseaux distincts. Et les Tchétchènes ne plaisantent pas ! Coutumiers des méthodes musclés, les trafiquants ont réussi à faire place nette en employant des « nettoyeurs » issus de leur communauté.
Récemment, une « équipe » descendus de la région tourangelle a ainsi fait parler d’elle dans le quartier en employant des méthodes commerciales et de management en ressources humaines assez particulières. Tortures, utilisation d’enfants sur les points de deal, utilisation d’armes de gros calibres, les gros bras tchétchènes ne reculent devant rien à Kercado comme ailleurs et le clan des « Africains » a bien du mal à retrouver son ancien territoire.
Récemment, un jeune homme de 23 ans a ainsi été condamné à quatre ans de prison ferme pour avoir enlevé, torturé (l’un deux avait eu un doigt partiellement tranché) et menacé deux rivaux. Cinq autres personnes, en lien avec le premier, ont, en revanche, été condamnées à des peines plus légères.
Les forces de l’ordre locales font ce qu’elles peuvent mais Vannes, et particulièrement Kercado, est devenu l’une des plaques tournantes de la drogue dans l’Ouest de la France et la situation empire de jour en jour.
Photo d’illustration : DR
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