Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 14 Novembre, c’est la Saint Gwezheneg
Fils de sainte Gwenn et de saint Fragan, on le connaît aussi sous le surnom Kavan. Vient de « »gwezhen » » qui signifie combat.
Noté Uetenoc, Guethenoc en 833 et 866, le nom dérive du vieux breton uuethen, guethen, « combat », et admet pour acception « combattant ». En Cornwall, il est honoré sous la forme Gwethenoc.
Frère de Gwennole et Yagu, il est connu tant par leurs « Vies ». Elève de Beuzeg sur l’île Lavreg, près de Bréhat, il fonde avec Yagu une petite communauté à Landoac, aujourd’hui Landouar en Saint-Jacut-de-la-Mer (22). Puis il partent en quête d’un lieu plus tranquille, où ils fondent un second monastère. Ce saint serait mort vers 530.
Une statue le montre en armure dans la chapelle de Saint-Vénec en Briec-del’Odet (29).
Quemper-Guézennec est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Guézennec qui englobait jadis outre le territoire actuel de Quemper-Guézennec, les territoires de Saint-Clet et Notre-Dame de Pontrieux (aujourd’hui en Pontrieux).
La paroisse est fondée par le moine Gwezennec. Elle aurait été cédée par l’abbé de Beauport à l’évêque et au chapitre de Tréguier par les moines en juin 1202 (Anc. év. IV, 52). Un seigneur du nom de Guehenoc de Kemper est mentionné en 1235 dans une enquête concernant les droits de Henri d’Avaugour. Au XIVème siècle, le seigneur de Kergozou, de Lanozou, de Trostan et de Kersallic fait don de ses possessions à l’abbaye de Beauport. Il existe une châtellenie de Quemper Gueheneuc et Pontreu dès 1405 (lettres de Jean V, n° 33). Quemper Gueheneuc est cité comme paroisse en 1426. Devenu Quemper-Guézennec , elle a, sous l’Ancien Régime, pour succursales : Saint-Clet et Notre-Dame des Fontaines.
Crédit photo : Grand Terrier
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