En déplacement à Marseille vendredi 10 novembre, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et le ministre de la Justice Didier Migaud ont annoncé un vaste plan de lutte contre le trafic de drogues dans notre pays.
Pour contrecarrer cette « menace existentielle », cette « pieuvre » qui met en péril « nos institutions et nos démocraties », ces derniers n’ont pas hésité à employer des mots forts : « électrochoc », « unité nationale », « Ma main ne tremblera pas » etc. et promettent un nouveau projet de loi musclé.
Examiné au Sénat le 27 janvier prochain, il prévoit des moyens renforcés : création d’une cellule de coordination nationale « chargée de dresser un état de la menace, fixer une stratégie opérationnelle et de la mettre en œuvre » pour lutter contre le narcotrafic ; augmentation de 40 % des équipes de lutte contre la criminalité organisée du parquet de Paris ; intensification des saisies et des confiscations judiciaires ; affectation des narcotrafiquants dans des quartiers spécifiques des établissements pénitentiaires afin de les empêcher de poursuivre leur « activité criminelle depuis les murs de nos prisons ». Le citoyen n’en demande pas moins. Mais, encore une fois, les mesures seront-elles à la hauteur des promesses ?
L’annonce a fait réagir le sénateur Stéphane Ravier, originaire de la cité phocéenne et toujours en première ligne pour dénoncer ce fléau qui gangrène nos villes. S’il a salué une certaine prise de conscience de la part des ministres, il regrette que « le fameux tabou de l’immigration, des frontière ne soit pas renversé », déplorant que pas une fois le mot « immigration » n’ait été prononcé, quand « ici, 67 % de la délinquance est le fait d’étrangers, 50 % des petites mains du trafic – chiffres de la police – sont le fait de clandestins. » L’immigration n’étant pas clairement identifiée, l’impasse étant faite sur les expulsions, peu de chance donc de lutter efficacement contre le narcotrafic.
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Il évoque un point du plan qu’il avait lui-même inspiré, à savoir, la révocation des logements sociaux aux trafiquants. Cela ne peut que rappeler à la mémoire la « loi Ciotti » en vigueur de 2010 à 2013 qui prévoyait la suspension des aides sociales aux ménages en cas d’absentéisme scolaire non-justifié. Une mesure qui n’avait pratiquement jamais été appliquée. À ce constat s’ajoute l’état de nos rues qui pullulent de délinquants multirécidivistes peu inquiétés par la justice. Le problème est donc aussi et surtout de faire appliquer les lois déjà existantes par des juges idéologisés empreints de culture de l’excuse et d’altérophilie.
Car n’oublions pas que le marché aussi mortifère que florissant des stupéfiants a proliféré à l’ombre de la sidérante impunité dont jouisse les petits rejetons des cités. Une impunité dont la narration multiculturaliste ne peut se passer. Car sans elle, c’est tout son château de carte qui s’écroule.
Audrey D’Aguanno
Illustration : DR
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3 réponses à “Plan anti-stupéfiants 2024 : « Le mot immigration n’a pas été prononcé une fois ! ». Stéphane Ravier livre sa première analyse”
La corruption est en marche……
Stéphane Ravier a mille fois raison !!!
Heureusement qu’il nous reste quelques politiques de sa trempe.
Mais sincèrement, il faut se poser la question : N’est-il pas déjà trop tard ?….
Stéphane Ravier ferait un excellent maire pour Marseille, mais les grandes villes qui sont depuis trop longtemps des fiefs de gauche reviennent rarement à droite. Voir Nantes, Rennes, Lyon, Bordeaux, Grenoble ou Montpellier. Et ne parlons pas de Paris où la folle de Chaillot s’est trouvé un successeur potentiel en la personne de Rémi Féraud, adjoint idolâtre de notre drame de Paris, ayatollah vert foncé, grand pourfendeur des automobilistes et régnant (c’est lui qui en parle le mieux) sur le climat de la planète. Sans vouloir piquer son épilogue à Gaï de Ropraz : N’est-il pas déjà trop tard ?