Cette fin d’année 2024 est très compliquée pour certains marins-pêcheurs de Granville. Dans un port où le bulot est la deuxième espèce débarquée en termes de volume à la criée après la coquille Saint-Jacques, la saison a été particulièrement mauvaise en raison de la raréfaction du gastéropode.
Malgré l’obtention d’une Indication géographique protégée (IGP) Bulot de la Baie de Granville en 2019, la ressource de bulots a fortement baissé depuis quelques années. Notamment en raison d’une température de la mer devenue trop élevée en Manche Ouest, avec pour conséquence la migration des bulots vers des eaux plus septentrionales et donc plus froides afin de pouvoir se reproduire en hiver.
Une situation qui a été actée lundi 28 octobre par le Comité régional des pêches de Normandie. Ce dernier a annoncé la suspension du label MSC (Marine Stewardship Council) et explique dans son communiqué que « cette suspension n’est pas une remise en question des pratiques de gestion durable mises en place par les entreprises de pêche agissant en baie de Granville. Elle souligne plutôt la nécessité de reconnaître les impacts du changement climatique sur les ressources marines et revendique notre pro activité dans le domaine. »
Prenant effet le 24 novembre prochain, cette suspension aura une durée d’un an. Les professionnels de la filière pêche de la baie de Granville disposent donc encore de deux semaines pour retirer le label MSC de leurs étiquettes. Un label « Pêche durable MSC » que le bulot de la baie de Granville avait obtenu en 2017 et qui avait été renouvelé en 2023. Mais, compte tenu de l’état très dégradé de la ressource, les marins-pêcheurs ont demandé une suspension d’un an, en espérant que la situation s’améliore entre-temps afin de pouvoir « revenir au processus de recertification ».
Comme l’a indiqué de son côté le journal Ouest-France, le tonnage de bulots pêché sur la côte ouest du Cotentin a été divisé par deux en 13 ans selon les derniers chiffres de 2022. En parallèle, le nombre de licences de pêche aux bulots décernées aux pêcheurs est passé de 82 en 2007 à 63 en 2023.
En ce qui concerne le prix de vente moyen du bulot en criée, il a chuté de 45 % entre 2023 et 2024 après une forte augmentation (+ 51 % entre 2010 et 2020, + 90 % entre 2020 et 2023). Actuellement à Granville, plusieurs navires de pêche ont été mis en vente.
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Une réponse à “Granville (50). Devenu trop rare, le bulot perd son label MSC « pêche durable »”
Qu’ils pêchent du porc d’Allah on ne sait pas quoi en faire mais cela ne sera pas de la même qualité mais ils retrouveront le label pêche durable car les porcs d’Allah se multiplient plus vite que les rats de Marseille. On pourra peut être les utiliser comme engrais ou comme farine animale dans un élevage de porcs, confiez un cadavre à un porc il vous le fait disparaître très vite! Sinon dans les casiers sur le plateau des Minquiers.