52% des femmes blanches ont voté pour Donald Trump. Les vilaines ! Les inconscientes ! Elles ne savent pas ce qu’elles font ! Et d’Hollywood à Médiapart, on déplore la victoire de la « masculinité toxique« , arguant que la pauvre Kamala a perdu uniquement parce qu’elle est femme. On attend avec impatience les flots d’analyses sur l’aliénation au patriarcat des électrices de Trump. Ils ne sauraient tarder, soyons-en surs.
Et la merveille, c’est d’entendre toutes ces progressistes qui fantasment à longueur de temps sur « ce que veulent les femmes » vilipender ces dernières parce qu’elles… l’ont fait. Oui, Mesdames, une majorité de femmes blanches ont voté pour Donald Trump, c’est ce qu’elles voulaient. Pire, – attention c’est du lourd – il y a de plus en plus de femmes noires qui ont fait de même ! (À chaque fois que vous lisez cette phrase, une gaucho meurt.) Alors, on le répète : une part croissance de femmes issues de minorités ethniques n’a pas opté pour Kamala Harris, une femme qui plus est issue d’une minorité ethnique. Merde alors !
D’ici peu on va nous dire que les électeurs ont choisi leur président nonobstant la race et le sexe ? Merde encore. ça fait pourtant des lustres qu’on entend que si les femmes dirigeaient le monde, tout irait pour le mieux – mythe le plus débile qui soit et qui ne repose sur rien… à moins de faire dans les stéréotypes de genre et soutenir que les nanas sont quand même plus gentilles et moins violentes que ces messieurs. Mais voilà, les stéréotypes de genre, bah, c’est interdit. Serait-ce alors qu’une majorité d’Américaines ne sont pas si crédules ? Que le spectacle des femelles aux manettes – Christine Lagarde, Ursula Von der Leyen, Giorgia Meloni, Angela Merkel, Margaret Thatcher… – n’a pas mis en lumière plus de douceur et d’angélisme dans la gestion du pouvoir ?
Ou peut-être encore que ces femmes ont élu le Républicain parce qu’ il renvoie l’image d’un homme fort, qui a de la poigne, et que l’autorité et la sécurité sont plus importantes à leurs yeux que les discours woke qui n’apportent rien à une société, si ce n’est de la fragmentation ? Ou tout simplement que le piètre bilan de la candidate démocrate est en cause…
Elles doivent être aliénées, ces électrices, pas de doute. Comment ont-elles osé, en outre, ne pas se rendre en masse aux urnes de Floride pour dire « oui ! nous voulons que les femmes puissent avorter jusqu’au sixième mois grossesse » ? Soumises au patriarcat. Et ce, même si quiconque a déjà vu une femme enceinte, sait qu’un fœtus à la 24ème semaine n’est pas qu’un amas de cellules mais bel est bien un bébé.
Pauvres femmes, elles ne savent pas ce qu’elles ont fait… Sinon le Canada de Justin Trudeau, c’est pas loin.
Audrey D’Aguanno
(1) Le référendum d’initiative citoyenne en faveur de l’extension du droit à l’avortement n’a pas atteint le seuil des 60% de votes favorables pour être adopté.
Photo d’illustration : DR
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3 réponses à “Féministes en PLS : ces femmes qui ont majoritairement voté pour Donald Trump”
Voilà qui est plaisant à lire ! Mais on pourrait espérer que les femmes canadiennes et pourquoi pas les françaises ont le même état d’esprit que les américaines ! Bon, nous on a Brichelle qui vote (et pas que cela) pour un homme déconstruit à la sauce Sandrine mais ce ne doit être que l’exception qui confirme la règle. Cependant, à observer les vraies femmes députés de LFI et autres féministes de choc nous ne pouvons qu’être rassurés !
Un article amusant qui baigne dans la réalité actuelle.
Et tout autant, j’ai apprécié l’humeur souriante d’Audrey d’Aguanno.
Mais tout aussi vrai la référence au pitre d’Ottawa Justin Trudeau : J’habite la moitié de mon temps à Toronto et, comme bien d’autres, je souffre de la conduite des affaires par cet énergumène, assis sur la fortune du père, mais totalement « Bolcho » !
Comme en 2016, ce fut un régal total de voir toute la gauche française et leurs journalopes avec une gueule d’obsèques la lendemain de la victoire de Trump. Le plus marrant c’est que la plupart d’entre eux se sont servi du réseau X pour déverser leur fiel, faisant ainsi grimper la popularité de celui à qui il appartient et qui est le principal soutient du Donald en question. Une des raison qui a motivé ces américaines c’est qu’en face il y avait Kamala à risques (et ce n’est pas une faute de frappe). À risque de voir, celle qui n’est qu’un pantin du clan Obama / Clinton, envenimer la guerre en Ukraine en impliquant enfants et petits enfants de ces femmes américaines. Donald Trump a pour sa part déclaré clairement qu’il voulait œuvrer pour la fin du conflit. Ça a du peser dans leur décision.