Le Collectif de Soutien aux Sans Papiers de Rennes a brièvement occupé le 6 novembre dernier les locaux de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) de Rennes. Sur sa page Facebook, le collectif a publié son compte-rendu de l’action :
Le collectif s’est rendu à la DRAC, le service du ministère de la culture présent en région.
On avait choisi ce lieu car c’est un bâtiment d’état, qui a donc plus de pouvoir que nous pour joindre l’état.
Et que c’est l’état qui est responsable du fait qu’il y a des centaines de personnes à la rue.
Après être entrés à une quinzaine, avec et sans papiers, avec et sans logement, nous avons déployé les banderoles et nos désormais fameux ballons (qui doivent symboliser la nuée de personnes absentes mais sans logement).
La direction de la DRAC a pris connaissance de nos revendications, et est partie contacter la préfecture.
En 5min, la police nationale est arrivée. La direction de la DRAC leur a demandé de les laisser faire avec nous. Les bougres, ou leur chef, s’étaient donc auto saisis.
Disons 10min après, alors que la police empêchaient nos camarades d’entrer, la direction de la drac est venue nous dire que le message était transmis à la préfecture, mais qu’il n’y avait pas de solution, et qu’elle nous demandait de partir.
Après un échange à base de questions de la part de la DRAC, maintes fois entendues (« mais pourquoi nous occuper nous? Vous deviez plutôt demander un rdv. Vous instrumentalisez la culture. On ne peut rien faire »), et de réponses de notre part, peut-être aussi maintes fois prononcées (« on est là parce qu’on n’a pas le choix, le problème est publique et généré par l’état donc on vient dans un bâtiment d’état pour le gérer. On a mille fois demandé des RDV mais la préfecture ne nous parle pas, c’est un bunker. On nous fait toujours miroiter des RDV pour nous faire partir et derrière rien ne se passe. On en a marre on veut des solutions. On instrumentalise pas la culture, juste on vient vous voir avec du réel, quand l’argent public que vous administrez sert à romancer ce réel dans les spectacles et autres oeuvres. Des gens à la rue sont devant vous mais pas sur un plateau de théâtre »), la réponse restait la même: partez avant que la police ne vous évacue.
Pendant ce temps-là la dite police nous disait « on vous demande de sortir ». Evacuation donc.
Après une brève discussion, et parce que les moins munis en papier n’avaient pas très envie d’être plus approché.e.s par la police, le consensus de partir sans être évacués tout en l’étant l’a emporté.
On est sorti.e.s sous la caméra de France 3 et le stylo de Ouest France, et avons crié notre détermination et notre colère, intactes. Le manque de solution l’est aussi, intact. On en reparle mardi prochain.
Si, demain, des militants anti-immigration occupent la DRAC de Rennes, bénéficieront-ils de la même mansuétude ?
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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5 réponses à “Quand un collectif immigrationniste occupe la DRAC de Rennes”
-« Si, demain, des militants anti-immigration occupent la DRAC de Rennes, bénéficieront-ils de la même mansuétude ? »
Il est sur et certains que la réponse est négative et qu’ils elles ce verraient expulsés des locaux manu militari menottes aux poignets , direction le commissariat de police pour vérification d’identité , prise d’empreinte des doigts et génétique , sans parler de la convocation au tribunal par la suite.
La Bretagne, dans sa généralité, a toujours voté à gauche. Elle n’a donc que ce qu’elle mérite. Quant aux Bretons de Droite, comme chacun sait, ils sont esseulés. Si ce n’est qu’ils sont traités de fachos et autres superlatifs peu rejouissants. Mais il y a aussi la France, et la majorité des Français « bien pensants » qui estiment que la France est un consortium de « Terres-d’acceuil », et que le tout venant sans le moindre papelard officiel en mains, ni capable de prononcer une tirade en Francais sans faire de faute, est le bienvenu et mérite toute notre attention si ce n’est notre pognon pour payer son séjour.
Bref, pour la faire courte, les Français autant que les Bretons, n’ont que ce qu’ils méritent. Et si, par le plus grand des hasards, un jour ils se rebiffent au devant de cette insavion humaine perpetuelle et devastatrice, ce serait le premier signe et d’intelligence et de fierté nationale française.
Mais pour le moment, la preuve par cet article de Breizf-Info, on en est encore loin …
Ce texte est écrit en écriture inclusive, je ne m’attendais pas à cela sur BREIZH-INFO !
La Bretagne toujours à gauche ? Il fallait oser inventer cette ânerie. La Bretagne a viré à gauche en 1978 seulement, quand les curés et Ouest-Torche ont béni la gauche rocardienne…
article en écriture inclusive??? en êtes vous sûr?