Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 8 Novembre, c’est la Saint Trémeur
Il est appelé aussi Tréchinor, Trémel, Trémoré, Trémorel, Trimorel, Treveur, Triver, Tromeur et Trimoël, en breton Tremeur.
Très peu d’éléments de sa vie sont connus. Il est surtout évoqué par Dom Alexis Lobineau dans son récit de la vie de saint Gildas.
Baptisé Gildas, comme Gildas le Sage, par sa mère, on lui ajouta par la suite le surnom de Trech-meur (en breton trec’h » signifie « victoire », et meur, « grand ») pour le distinguer de saint Gildas, et il fut confié par sa mère (ressuscitée par saint Gildas) au monastère de Rhuys pour y être élevé par saint Gildas. Dom Lobineau écrit : « Sa vie angélique était accompagnée de miracles que Dieu accomplissait par son ministère » et ajoute : « Il fut tué par son père, qui l’ayant trouvé qui se promenait à la campagne, un dimanche après l’office, lui coupa la tête ». Selon la légende, il aurait rendu son père jaloux en raison de ses exploits au jeu de soule. Cette décapitation aurait eu lieu un 8 septembre et il fut enterré à Sainte-Tréphine près de Laniscat (Côtes-d’Armor).
Son culte est répandu en Bretagne, principalement en Haute Cornouaille. Il est le patron de Camlez (Côtes-d’Armor) de Carhaix et de Kergloff (Finistère) ; une chapelle Saint-Trémeur lui est dédiée à Bubry, Guerlesquin, à Plougastel-Daoulas, au Guilvinec et à Cléden-Cap-Sizun, ou encore dans le parc du château de Keruzoret en Plouvorn. Par contre la paroisse et commune de Trémeur dans les Côtes-d’Armor, semble être une simple homonymie. Saint Trémeur, avec un thème bien connu dans l’hagiographie chrétienne, celui du saint céphalophore, est invoqué pour guérir les maux de tête.
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Une réponse à “A la découverte des Saints Bretons. Le 8 Novembre, c’est la Saint Trémeur”
Il existe une commune qui s’appelle Saint Trimoël dans les Côtes d’Armor, dont je suis originaire