Dans une action d’envergure inédite, Interpol a annoncé le succès de son opération « Liberterra II », considérée comme la plus vaste jamais réalisée contre le trafic d’êtres humains. Cette opération coordonnée, qui s’est déroulée entre le 29 septembre et le 4 octobre 2024, a mobilisé les forces de l’ordre de 116 pays et a permis l’arrestation de 2 517 individus, ainsi que le sauvetage de plus de 3 200 victimes potentielles, confirmant l’ampleur mondiale de la lutte contre cette criminalité.
Une opération de sauvetage massif à l’échelle internationale
« Nous avons secouru 3 222 victimes potentielles, y compris des mineurs et des femmes exploités dans divers secteurs », a souligné le communiqué officiel d’Interpol. Parmi les personnes libérées, des enfants étaient contraints au travail dans des fermes en Argentine, tandis que des migrantes en Macédoine étaient exploitées dans des établissements nocturnes. En Irak, l’opération a permis de libérer des mendiants forcés de travailler dans des conditions déplorables, et dans plusieurs pays du Proche-Orient, des employés de maison subissaient des abus graves.
Un phénomène complexe et interconnecté
La traite des êtres humains et le trafic de migrants sont de plus en plus étroitement liés à d’autres formes de criminalité, selon Interpol. Ces activités exploitent souvent les mêmes réseaux et itinéraires, permettant aux groupes criminels d’augmenter leurs profits tout en consolidant leur pouvoir. Cette interconnexion a permis de révéler des opérations de fraude en ligne utilisant des victimes de trafic. Aux Philippines, par exemple, un entrepôt hébergeant plus de 250 Chinois exploités pour des « arnaques aux sentiments » a été démantelé. Ce type d’exploitation, souvent basé sur la manipulation émotionnelle, est une preuve supplémentaire de l’ingéniosité des réseaux criminels pour maximiser leurs gains.
Dans de nombreux cas, les victimes sont trompées par de fausses promesses d’emploi avant d’être contraintes par des menaces et des abus. Au Mali, 24 femmes togolaises ont été identifiées parmi les victimes d’un réseau qui les retenait de force dans une combine commerciale. En Amérique centrale, une femme dirigeant une secte au Costa Rica a été arrêtée pour exploitation d’enfants et violences psychologiques. Ces histoires illustrent les divers types de manipulations que les trafiquants utilisent pour maintenir leur emprise.
Un effort mondial pour une menace mondiale
Le secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock, a déploré les souffrances infligées par les groupes criminels : Cette opération Liberterra II montre l’importance d’une coopération internationale solide pour combattre le trafic d’êtres humains.
L’opération Liberterra II est un rappel fort que le trafic d’êtres humains et de migrants demeure une menace mondiale croissante. Interpol, en collaboration avec les autorités locales, prouve que seule une lutte mondiale et coordonnée peut limiter ces réseaux criminels et protéger les personnes vulnérables.
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2 réponses à “Trafic d’êtres humains : Interpol frappe un grand coup avec plus de 2 500 arrestations à l’échelle mondiale”
Ce qui prouve que quand on veut, on peut. On libère des gens exploités au Mali, aux Philippines, etc. Et en France ? Des migrants clandestins à qui des passeurs ont réclamé des sommes de plusieurs milliers d’euros pour des traversées dangereuses, au nom de promesses mirifiques jamais tenues, et qui survivent en livrant des pizzas pour le compte d' »entrepreneurs individuels » légaux qui les sous-paient, ils ne sont pas exploités, eux ? Quant aux « arnaques aux sentiments », on commence à voir pas mal de vieux retraités blancs exploités par des femmes venues d’ailleurs !
Quid de la pédocriminalité associée à ce traffic?