La Commission Européenne ouvre une enquête sur le géant chinois du e-commerce, Temu

La Commission Européenne a récemment ouvert une enquête approfondie sur Temu, la plateforme chinoise de commerce en ligne qui connaît un succès fulgurant en Europe. Ce géant du e-commerce attire chaque mois 45 millions d’utilisateurs européens, séduits par ses prix compétitifs et ses offres de livraison gratuite. Cependant, Temu est désormais dans le collimateur des autorités européennes pour des accusations de vente de produits non conformes aux normes de sécurité, ainsi que pour des pratiques commerciales jugées « addictives » et potentiellement nuisibles.

Des produits dangereux en circulation

L’une des préoccupations majeures de la Commission Européenne porte sur la sécurité des produits vendus sur Temu. Depuis son arrivée en Europe en 2023, la plateforme a été signalée à plusieurs reprises par des associations de consommateurs, qui déplorent la présence de produits potentiellement dangereux, comme des jouets non conformes, des cosmétiques aux ingrédients douteux, et même des produits chimiques non autorisés. La commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, a affirmé sa volonté de protéger les consommateurs européens contre ces produits qui ne répondent pas aux standards de sécurité exigés en Europe.

En vertu du Digital Services Act (DSA), une réglementation européenne visant à encadrer les grandes plateformes numériques, Temu est tenu de garantir la sécurité et la conformité des produits proposés sur sa plateforme. Si les accusations sont prouvées, le géant chinois pourrait écoper d’une amende équivalente à 6 % de son chiffre d’affaires annuel, soit près de 720 millions d’euros.

Des pratiques commerciales jugées « addictives »

Outre les problèmes de conformité des produits, l’enquête s’intéresse également aux pratiques de marketing de Temu, qui sont accusées de créer une dépendance chez les utilisateurs. La plateforme utilise un algorithme sophistiqué qui cible les habitudes d’achat pour inciter les consommateurs à passer plus de temps et à dépenser davantage. Les associations de consommateurs ont déposé plainte contre Temu en mai dernier, dénonçant des interfaces trompeuses et des programmes de récompenses inspirés des mécanismes de jeu en ligne, qui poussent les utilisateurs à participer activement pour bénéficier de promotions et de réductions. La Commission exige que Temu soit plus transparent sur ses pratiques et permette aux utilisateurs de désactiver certaines fonctionnalités de suivi.

Face à l’expansion des plateformes de e-commerce venues d’Asie, plusieurs pays européens, dont la France et l’Allemagne, se sont mobilisés pour soutenir cette enquête. La montée en puissance de Temu et d’autres géants du numérique a mis en lumière la nécessité d’une coopération renforcée entre les autorités douanières européennes. Les États membres plaident pour une évaluation plus stricte des produits importés, y compris ceux de faible valeur, afin de bloquer dès l’entrée en Europe les articles non conformes.

Temu se défend et coopère avec les autorités

En réponse aux accusations, un porte-parole de Temu a déclaré que la société prenait très au sérieux ses obligations légales et qu’elle collaborerait pleinement avec les régulateurs européens. Temu a également indiqué investir continuellement dans des initiatives pour protéger les intérêts de ses clients européens, assurant qu’elle respecte le DSA.

Crédit photo : DR
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2 réponses à “La Commission Européenne ouvre une enquête sur le géant chinois du e-commerce, Temu”

  1. alienor dit :

    j’achète chez TEMU, jamais eu de problème, un SAV absolument au top….si déue ou artcile défectueux, il suffit de contacter le SAV, remboursement IMMEDIAT, aoir ou crédit bancaire, et pas besoin de retourner l’article, OUI LONGUE VIE A TEMU où on trouve les mêmes artciles que sur d’autres itre en France avec un SAV déplorable

  2. Jacqueline dit :

    Il y en a qui font même « mieux ». Certains vendeurs hébergés sur des plate-forme en ligne (qu’on ne nommera pas) n’envoient jamais la marchandise qui a été payée. Ils vendent des articles de « pacotille » à tout petit prix (10€,15€,20€) avec livraison gratuite, si bien que l’acheteur lassé de réclamer dans le vide finit par lâcher le morceau et s’asseoir sur son argent vu qu’une plainte lui coûterait la peau des fesses et du temps perdu. Il faut donc vérifier si possible la bonne moralité de ces vendeurs (domiciliés en Chine ou ailleurs) avant de commander et préférer les vendeurs français avec une adresse vérifiable en France. Aujourd’hui l’arnaque est à tous les coins de rue !

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