Alors que le trafic de drogue pollue littéralement nos contrées, sans que les pouvoirs publics ne décident d’éliminer physiquement le problème à la racine (les dealers, et les producteurs) , une étude alarmante vient souligner les risques sanitaires liés à la consommation de cannabis qui circulent par endroits.
Conduite par le Sanity Group (dont il faut tout de même préciser qu’il oeuvre pour une légalisation et un contrôle strict du cannabis), cette étude révèle la présence de contaminants dangereux, parmi lesquels des drogues illégales et des pesticides interdits, dans le cannabis vendu dans 50 villes européennes. Des substances telles que la cocaïne, la kétamine, le MDMA, ainsi que des pesticides toxiques, y ont été détectées.
Des résultats inquiétants : une contamination généralisée dans les échantillons de cannabis
Sur une période de huit mois, le Sanity Group a analysé plus de 253 échantillons de cannabis issus du marché noir dans toute l’Europe, dont seuls 74 ont été jugés « sains » et dépourvus de contaminants. Parmi les échantillons contaminés, plus de 50 % contenaient des pesticides interdits en Europe, tels que le Pymétrozine, le Paclobutrazol, le Chlorfénapyr, et le Trifloxystrobine, des substances reconnues pour leurs risques cancérigènes et leurs effets néfastes sur la fertilité. L’un des contaminants les plus choquants reste cependant la présence de produits comme de la laque à cheveux, retrouvée dans plus de la moitié des échantillons, soulignant des pratiques de production hasardeuses et dangereuses.
L’étude a également révélé que plus de 60 % des échantillons contenaient des traces de matières fécales humaines, de bactéries, ainsi que des agents pathogènes tels que la Covid-19, la salmonelle et la grippe. Ces résultats montrent que la majorité du cannabis de contrebande est manipulée dans des conditions extrêmement insalubres, avec des risques élevés de contamination bactérienne. Selon Finn A. Hänsel, fondateur de Sanity Group, ces découvertes sont un « signal d’alarme », soulignant l’urgence de mettre en place un marché régulé pour offrir aux consommateurs des produits sûrs et contrôlés.
Une étude menée dans toute l’Europe : contamination dans plusieurs villes majeures
L’étude a cartographié les niveaux de contamination dans 30 villes allemandes et 20 autres grandes métropoles européennes, parmi lesquelles Paris, Berlin, Madrid, et Londres. Les résultats révèlent des niveaux élevés de contaminants variés, en fonction des régions. Par exemple, sur les 10 échantillons analysés à Paris, aucun n’a été déclaré « propre », tous contenant des pesticides ou des traces de drogues illicites, comme la cocaïne et le MDMA. À Londres, les contaminations étaient tout aussi préoccupantes, la majorité des échantillons contenant également des substances dangereuses.
En plus des pesticides et des agents pathogènes, les chercheurs ont découvert des traces de drogues illicites comme la cocaïne, la méthamphétamine, et le MDMA dans plusieurs échantillons. Ce croisement des substances met en lumière des pratiques de production non réglementées, où le cannabis est souvent conditionné dans des environnements propices à la contamination croisée. Cette situation accroît considérablement les risques pour les consommateurs, qui peuvent sans le savoir être exposés à des substances hautement addictives et toxiques.
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