Le 4 juillet 1884, une cérémonie spéciale fut organisée dans la cour de la fonderie Gaget, Gauthier & Cie à Paris. Ce jour-là, la France présentait officiellement aux États-Unis un cadeau monumental : la Statue de la Liberté. Levi P. Morton, représentant des États-Unis en France, reçut ce présent des mains du président du comité franco-américain, Ferdinand de Lesseps, entouré de dignitaires et de citoyens des deux nations. Cette statue, nommée Liberté éclairant le monde, symbolisait les liens profonds entre la France et l’Amérique, tout en célébrant la fraternité des deux républiques.
L’idée d’une œuvre pour célébrer la liberté et l’indépendance
L’idée de cette statue naquit au cours de l’été 1865, lors d’un dîner organisé par l’homme politique et juriste français, Édouard de Laboulaye. Admirateur des États-Unis, il proposa de créer un monument à la gloire de l’amitié franco-américaine et de la liberté, inspiré par la récente abolition de l’esclavage en Amérique. Un des convives, Frédéric-Auguste Bartholdi, sculpteur alsacien, fut profondément touché par cette idée et commença à imaginer un monument qui symboliserait ces idéaux de liberté et d’indépendance. En 1870, Bartholdi entama ses esquisses pour une statue colossale.
Les premiers obstacles : guerre et financement
En 1870, la guerre franco-prussienne éclata, forçant Bartholdi à suspendre son projet. Après la défaite de la France et l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne, Bartholdi se rendit aux États-Unis pour évaluer l’intérêt américain pour son œuvre. Il choisit Bedloe’s Island, dans le port de New York, comme lieu idéal pour la statue. Cependant, l’accueil des Américains fut mitigé. De retour en France, Bartholdi présenta à nouveau son projet, cette fois avec le soutien de personnalités influentes. En 1875, la création du comité franco-américain, dirigé par de Laboulaye, permit de lancer une collecte de fonds populaire pour financer la statue, un effort auquel participèrent des milliers de Français.
Les premières parties de la statue en exposition
Le travail progressa, et en 1876, le bras droit de la statue, tenant le flambeau, fut envoyé à Philadelphie pour être exposé lors de l’Exposition du centenaire des États-Unis. Le bras fut ensuite déplacé à New York pour susciter de nouvelles contributions pour financer le piédestal. Les Français démontraient ainsi leur engagement, incitant les Américains à participer également.
En 1878, lors de l’Exposition universelle de Paris, la tête et les épaules de la statue furent exposées, symbolisant la poursuite de l’œuvre malgré les difficultés. En 1882, les fonds nécessaires furent finalement collectés en France, permettant à Bartholdi d’achever la statue. Toutefois, le financement du piédestal restait un problème majeur du côté américain.
La mobilisation américaine et l’appel de Joseph Pulitzer
En 1885, le trésorier du comité américain annonça qu’il manquait encore des fonds pour le piédestal. Le magnat de la presse, Joseph Pulitzer, lança une campagne dans son journal New York World, encourageant toutes les classes sociales à contribuer. Son appel rencontra un écho national et attira des dons de toutes parts, des enfants d’école jusqu’aux adultes. En mai 1885, le navire français Isère embarqua la statue démontée vers New York. Finalement, les fonds pour le piédestal furent collectés, et la construction put se terminer.
Inauguration de la Statue de la Liberté : un jour de célébration
Le 28 octobre 1886, une immense foule se rassembla à New York pour célébrer l’inauguration de la statue, rebaptisée Statue de la Liberté. Près d’un million de personnes assistèrent à l’événement, marquant ce jour d’un défilé de navires, de fanfares, et de discours patriotiques. Le président Grover Cleveland déclara avec ferveur : « La liberté a fait de cette terre sa demeure ; ses feux continueront à briller, unissant les rayons de lumière entre nos deux républiques. »
Lorsque le drapeau tricolore français recouvrant la statue fut retiré, Frédéric-Auguste Bartholdi, observant cette scène depuis la foule, vit se réaliser son rêve. La statue représentait désormais l’unité et l’amitié entre la France et les États-Unis, portant fièrement l’idéal de liberté pour les générations futures.
La Statue de la Liberté, un projet de plus de vingt ans, est devenue bien plus qu’un simple monument symbole d’amitié entre la France et les USA . Bedloe’s Island, rebaptisée Liberty Island, abrite désormais ce symbole universel de la liberté, honorant la vision de Laboulaye et l’ingéniosité de Bartholdi.
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Elections USA. Saviez vous que l’idée de la statue de la liberté est née lors d’un dîner en France ?”
Bravo à nos ancetres pour avoir participé à l’érection de la Statue de la Liberté dans le port de New-York !
Préparons-nous maintenant à l’arrivée de TRUMP aux Affaires US !
Ceux qui ont regarde le film US National Treasure 2 savent qu’il y a une mini statue de la Liberte a Paris, la statue de New York etant un cadeau de la France aux USA.