Au même titre que le vent du wokisme semble tourner aux USA notamment du côté des entreprises qui ont constaté le ras le bol de consommateurs qui boycottent de plus en plus ceux qui veulent tout effacer, il semblerait que la presse américaine elle aussi, sente le vent tourner.
Dans une décision notable, USA Today et plus de 200 autres publications de son réseau, contrôlé par Gannett, ont choisi de ne pas soutenir officiellement de candidat pour l’élection présidentielle de 2024. Cette décision s’inscrit dans une stratégie visant à fournir aux lecteurs des faits objectifs pour leur permettre de prendre des décisions éclairées, une démarche qui marque un tournant par rapport aux élections précédentes.
Un retour à la neutralité pour USA Today
Il s’agi d’une décision qui diffère de celle de 2020, lorsqu’il avait soutenu Joe Biden. Cette approche vise à éviter toute perception de parti pris, en laissant les lecteurs juger par eux-mêmes. En 2016 déjà, le journal avait pris position contre Donald Trump sans pour autant soutenir Hillary Clinton, exprimant de « sérieuses réserves » quant à sa capacité à diriger le pays.
Outre USA Today, les autres publications locales du réseau, telles que l’Arizona Republic et le Detroit Free Press, suivront également cette ligne de conduite, bien que certains rédacteurs en chef locaux conservent la liberté de soutenir des candidats à des postes d’État ou de comté. Anton a ajouté : « Nous croyons que l’avenir de l’Amérique se joue au niveau local, élection après élection. Notre mission est de fournir aux lecteurs des informations fiables pour qu’ils puissent faire des choix éclairés. »
Une tendance suivie par The Washington Post et le L.A. Times
USA Today rejoint ainsi des médias influents comme The Washington Post et le Los Angeles Times, qui ont aussi annoncé leur refus de soutenir un candidat pour la présidentielle de 2024. Patrick Soon-Shiong, propriétaire du L.A. Times, a expliqué que la rédaction du journal avait pour mission d’analyser objectivement les politiques de Donald Trump et de Kamala Harris, laissant ensuite les lecteurs juger eux-mêmes de la meilleure option pour les quatre années à venir.
Pour The Washington Post, la décision s’inscrit dans un retour aux traditions. Son PDG, William Lewis, a publié un éditorial le 25 octobre pour justifier ce choix, expliquant que la neutralité renforce la confiance des lecteurs dans leur capacité à se forger une opinion librement. Jeff Bezos, propriétaire du journal, a souligné que le manque de confiance dans les médias est souvent alimenté par des perceptions de partialité, ajoutant que cette décision d’abandonner les endorsements visait à contrer cette impression et à restaurer l’intégrité perçue de la presse.
La décision de The Washington Post de s’abstenir de tout soutien officiel a provoqué des réactions contrastées au sein de son équipe, certains journalistes allant même jusqu’à démissionner en signe de désaccord. Malgré cela, Bezos a maintenu que la neutralité est une décision de principe essentielle pour apaiser la méfiance envers les médias et pour éviter les accusations de biais.
C’est une étape importante dans l’évolution de la presse américaine. Cette tendance pourrait ouvrir la voie à une couverture plus objective, recentrée sur l’information factuelle, face à des accusations croissantes de parti pris. En choisissant de s’abstenir, des publications comme USA Today, The Washington Post, et le L.A. Times semblent vouloir s’adapter à une époque où les lecteurs réclament des informations impartiales pour construire leur propre opinion politique. Et si la presse mainstream française en prenait de la graine ?
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
3 réponses à “Elections USA. USA Today rejoint le Washington Post et d’autres médias dans son refus de prendre parti”
les rats quittent le navire…
Ben , on dirait que LCI prend le même chemin à propos du conflit RUSSIE/ UKRAINE, …
Prendre parti c’est perdre 50% de lecteurs potentiels. Ceux qui ne penseraient pas comme le journal.
Mais nul ne croira que le Washington Post soit devenu républicain.
En France on tourne parfois le problème en publiant 2 articles contradictoires.