Face à une crise qui ne cesse de s’aggraver pour les très petites entreprises (TPE), le Syndicat des Indépendants et des TPE (SDI) tire la sonnette d’alarme. Avec des réformes fiscales et économiques toujours plus pesantes, les petites entreprises françaises, déjà fragilisées, se sentent abandonnées par l’État, dont la politique fiscale apparaît comme une entrave à leur survie.
Un tissu entrepreneurial en danger
Marc Sanchez, délégué général du SDI, met en garde contre les réformes mises en œuvre par le gouvernement de Michel Barnier, qui, selon lui, « risquent d’accentuer la fragilité d’un tissu entrepreneurial déjà durement touché par les crises successives. » Alors que le gouvernement insiste sur la réduction de la dette nationale, les TPE redoutent un effondrement économique, un sentiment partagé par 88 % des dirigeants interrogés dans une récente enquête menée auprès de 1 943 TPE.
Ce manque de soutien aux petites entreprises risque d’entraîner des fermetures massives. Avec des marges de plus en plus réduites et des charges croissantes, ces entreprises, qui sont le moteur de l’emploi local, peinent à faire face à une austérité qui semble mal calibrée et détachée de leurs réalités.
Les coûts énergétiques et les taxes asphyxiantes
Les résultats de l’enquête montrent que 75 % des TPE identifient la hausse des prix de l’énergie comme un frein majeur à leur survie. La récente augmentation de la TICFE (Taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité) impose une pression supplémentaire, mettant en péril les petites structures incapables d’absorber ces charges additionnelles. Nombre d’entre elles se disent proches de la fermeture si le gouvernement ne propose pas de mesures compensatoires pour atténuer le choc énergétique.
Hausse des charges et impact sur l’emploi
Avec la hausse du SMIC et l’augmentation des charges sur les bas salaires, près de la moitié des TPE (45 %) déclarent que leur activité est sérieusement compromise. Cette situation les pousse non seulement à limiter les augmentations de salaires (37 %), mais aussi à envisager des suppressions de postes (27 %), une conséquence paradoxale qui va à l’encontre des objectifs initiaux d’amélioration des conditions salariales. Pour de nombreux dirigeants, cette charge fiscale est un obstacle insurmontable dans un contexte déjà tendu.
L’apprentissage menacé par la baisse des aides
Les réformes touchent également le secteur de l’apprentissage, essentiel pour l’insertion des jeunes sur le marché du travail. Avec la réduction prévue de l’aide à l’embauche des apprentis (passant de 6 000 à 4 500 euros), 43 % des TPE envisagent de supprimer les postes d’apprentis. Ce recul dans l’investissement pour la jeunesse affaiblit non seulement la transmission des savoir-faire, mais creuse également le fossé de recrutement dans des secteurs essentiels comme l’artisanat et l’hôtellerie-restauration.
Les appels à une réduction des dépenses publiques
Le SDI souligne un besoin urgent d’alléger les charges qui pèsent sur les petites entreprises, au lieu de continuer à les taxer pour financer des dépenses publiques non réduites. Les discussions budgétaires à l’Assemblée nationale, centrées sur une hausse des prélèvements, ne font qu’alimenter un climat de désillusion. En effet, beaucoup de dirigeants déclarent envisager d’augmenter les prix de leurs produits ou services (52 %) ou de réduire leurs coûts internes (44 %) pour absorber l’augmentation des taxes, ce qui pourrait conduire à une baisse de la consommation et des investissements. Cette spirale pourrait non seulement freiner la croissance, mais également pousser l’économie vers une stagflation redoutée.
Une crise de confiance envers l’État
Les témoignages recueillis lors de l’enquête illustrent un profond sentiment d’injustice et de désespoir : les dirigeants s’interrogent sur l’utilité des contributions fiscales qu’ils versent, ne percevant en retour qu’un alourdissement des contraintes. Un sentiment d’abandon s’installe chez ces entrepreneurs, qui voient leurs efforts pour maintenir leur activité et leurs emplois méprisés par une fiscalité toujours plus lourde.
Comme le souligne un entrepreneur : « Les TPE ne peuvent pas encaisser. Nous travaillons 70 heures par semaine, souvent payés en dessous du SMIC, et n’arrivons pas à embaucher en raison des charges exorbitantes. Nous n’avons pas fait de bénéfices depuis des années. »
Vers une France sans TPE ?
Le SDI appelle le gouvernement à revoir ses priorités. Au lieu de poursuivre une austérité aveugle, il est crucial de considérer les petites entreprises comme des partenaires essentiels de la reprise économique et non comme des entités fiscales à ponctionner. Sans action rapide pour alléger les charges et garantir un accès abordable à l’énergie, le risque de voir disparaître de nombreuses TPE est réel, avec des conséquences dévastatrices. L’Etat français broie absolument tout sur son passage, surtout quand il s’agit de la liberté (ici d’entreprendre, mais plus globalement, la République française est fâchée avec le mot liberté).
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5 réponses à “Les TPE françaises étouffées par les taxes et les réformes : un SOS du Syndicat des Indépendants (SDI)”
bruxelles veut liquider les artisans et les commerçants alors n’attendons rien de la part de ce gouvernement de corrompus !
Quand on constate la, dégradation de notre pays depuis plusieurs dizaines d’années, beaucoup de nos élus, à commencer par le Président, devraient terminer leurs discours non pas par » vive la République, vive la France! », mais par « Meurt la République, Meurt la France! »
Cette formule serait, me semble t-il, plus en conformité avec leurs décisions voulues ou non.
Les mondialistes financiers ont gagné. Merci messieurs Attali, Minck et autres fossoyeurs de notre si beau pays.
J’ai connu les 30 glorieuses, nous sommes maintenant dans les 30 piteuses.
Les entreprises françaises sont écrasées de taxes afin qu’Emmanuel Macron puisse, ensuite, dilapider l’argent des Français en voyages tel celui qu’il fait au Maroc en s’entourant de 122 personnes dont l’ex-député LREM M’jid El Guenab, condamné pour violences en 2022,le photographe François-Marie Barnier condamné en 2026 pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt, l’ancien ministre socialiste condamné (au Maroc) pour pédophilie, etc…
taxes et impots en hausse, économies ignorées, il reste encore 3 ans à macron pour tuer le pays définitivement
Le plan du WEF continue, comme le signale Loïc Ruello ci-dessus.
l’État pique du fric. N’y a-t-il pas moyen de déposer plainte contre lui pour, par exemple, escroquerie en bande organisée ? Il reste bien des juges honnêtes en France, Europe ou à la CPI…