Ce samedi 26 octobre 2024, des milliers de partisans de Tommy Robinson se sont rassemblés à Londres pour manifester leur soutien au dissident politique, qui demeure en détention provisoire. Empêché de participer au rassemblement intitulé « Unite the Kingdom » suite à une incarcération ordonnée par la police, Tommy Robinson – de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon – fait face à des accusations de non-respect d’une ordonnance judiciaire de 2021.
This gives a flavour of the huge crowds that are marching for freedom today at the Unite the Kingdom rally in central London. Tommy Robinson has started a patriotic movement that can Make Britain Great Again. @TRobinsonNewEra pic.twitter.com/Yy8qHXw2fs
— Hearts of Oak (@HeartsofOakUK) October 26, 2024
This demo in London shows the level of concern with some of things that have been happening in Britain recently
Tens of thousands march through London
It’s vital all in UK uphold our freedoms liberties rights & Enlightenment principles
— Alan D Miller (@alanvibe) June 2, 2024
Tommy Robinson’s Uniting the Kingdom
It’s Massive and Full of Patriots who love their country .. bet you won’t see this on MSM !! This should have the establishment worried .. 1000s of people are waking up daily to the two tier system
— WeGotitBack 🏴🇬🇧🇺🇸 (@NotFarLeftAtAll) October 26, 2024
If @Keir_Starmer thought he would silence the people by locking up their biggest voice, Tommy Robinson, he better think again. This is the most massive turnout yet for the Unite The Kingdom movement. @TRobinsonNewEra pic.twitter.com/sjos9BIf2E
— Don Keith (@RealDonKeith) October 26, 2024
Une mobilisation impressionnante et une tension palpable
Les milliers de manifestants, dont beaucoup brandissaient des drapeaux britanniques et des pancartes, ont entonné des slogans tels que « Free Tommy Robinson » et « We want Starmer out », dénonçant ainsi ce qu’ils perçoivent comme un double standard dans le traitement de Tommy Robinson par rapport à d’autres citoyens. En effet, ses partisans estiment que les persécutions judiciaires dont il est victime relèvent davantage de motivations politiques que d’une réelle nécessité judiciaire. Ce rassemblement, marqué par un large déploiement de forces de l’ordre, a également amené son lot d’organisations anti-fascistes, venues manifester en contre-protestation sous la bannière « Stand Up to Racism ». Cette opposition a conduit la police à ériger des barrières et à déployer des renforts pour éviter tout affrontement direct entre les deux groupes. On a même vue une mère de famille « antifa », « dresser » son enfant, de manière ahurissante comme le montre la vidéo ci-dessous.
Des antifas dresseurs d’enfants hier à Londres https://t.co/ioNj7f22l8
— Breizh-Info (@Breizh_Info) October 27, 2024
Une affaire judiciaire aux motivations politiques ?
Tommy Robinson est accusé d’avoir enfreint une injonction de la Haute Cour britannique en diffusant un film lors d’un rassemblement à Trafalgar Square en juillet dernier. Ce film, intitulé Silenced (voir ci-dessous), est une critique et une démonstration de la censure médiatique et des restrictions imposées à la liberté d’expression.
Dans ce film, Tommy Robinson accuse témoignages à l’appui, un syrien, Jamal Hijazi,, aujourd’hui majeur, d’avoir à de multiples reprises agressé sexuellement et menacé physiquement des élèves, ce que ce dernier réfute (il a remporté son procès et Robinson a été condamné à l’indemniser)
La diffusion de cette vidéo a été perçue comme une violation de l’injonction l’empêchant de formuler des allégations contre un réfugié syrien suspecté d’agressions sexuelles. Tommy Robinson semble avant tout être un bouc émissaire, qui met à mal les autorités anglaises : rappelons nous toujours des scandales cachés des viols de Telford, de Rotheram, de Rochdale pour ne pas provoquer de scandale autour de l’immigration. Car ce sont bien les prises de position de Robinson contre l’immigration et les politiques multiculturelles imposées au Royaume-Uni qui font que les autorités le pourchassent sans pitié.
Britain’s banned documentary – SILENCED pic.twitter.com/HKIBPsuZTA
— Tommy Robinson 🇬🇧 (@TRobinsonNewEra) July 27, 2024
Tommy Robinson fait également face à une accusation liée à la loi sur le terrorisme de 2000, en raison de son refus de fournir aux autorités le code d’accès de son téléphone portable lors d’un contrôle au Tunnel sous la Manche. Selon Robinson, ce téléphone contenait des informations sensibles protégées par le secret professionnel dans le cadre d’une affaire en cours, une justification que la police n’a pas acceptée.
Les défis de la liberté d’expression en Grande-Bretagne
La manifestation a soulevé des questions plus vastes sur la liberté d’expression et les politiques de sécurité intérieure au Royaume-Uni. Les soutiens de Robinson affirment que la liberté d’expression est menacée par des autorités désireuses de réprimer toute voix critique. Ils critiquent également le « deux poids, deux mesures » qu’ils jugent présent dans le système judiciaire britannique, ciblant en particulier les activistes de droite identitaire tout en ignorant, selon eux, les discours et les actes de certains mouvements extrémistes de gauche.
De nombreux manifestants portaient des t-shirts et des pancartes en soutien à Peter Lynch, un Britannique de 61 ans qui vient de se sicider en prison après avoir été arrête et emprisonné lourdement (3 ans) pour avoir participé activement à une manifestation de colère à Rotherham suite à l’assassinat de jeunes filles en juillet 2024.
Vers une radicalisation des protestations ?
La mobilisation en faveur de Tommy Robinson met en lumière une méfiance croissante envers les autorités britanniques, accusées de favoriser une politique d’immigration de masse au détriment des valeurs et de la sécurité nationales. Plusieurs intervenants, dont des figures de la droite identitaire anglaise, ont exhorté les manifestants à continuer le combat, dénonçant un gouvernement qui « trahit le peuple » et une élite politique « déconnectée des préoccupations réelles ».
La question de la liberté d’expression est au cœur des préoccupations de ce mouvement de protestation, dans un pays où les lois sur la haine et la sécurité sont perçues par certains comme des outils pour museler les opinions divergentes. En dépit de la forte présence policière, les manifestants ont tenu à souligner leur engagement pour la sauvegarde des valeurs britanniques, mettant en garde contre une « dictature de la pensée unique » imposée par les autorités.
La manifestation du samedi, qui a attiré entre 15 000 et 20 000 personnes selon certaines sources, marque un moment clé pour les mouvements de droite identitaire britanniques. Tommy Robinson, même absent physiquement, reste une figure centrale de cette lutte contre ce que ses partisans perçoivent comme une atteinte croissante aux libertés. Alors que les tensions continuent de croître, cette mobilisation massive pourrait bien annoncer une intensification des protestations pour les mois à venir, alors que les Britanniques semblent de plus en plus divisés sur des questions d’identité nationale et de liberté d’expression. Ils n’ont de toute façon plus rien à perdre dans un pays en pleine crise, économique, identitaire, sociale, et face à des autorités tyranniques.
Photo d’illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
5 réponses à “Unite the Kingdom. Manifestation à Londres en soutien à Tommy Robinson : mobilisation massive et persécutions judiciaires”
TOMMY sauvera les Anglais, en France ce sera ZEMMOUR
Tres bon article. Merci aussi d’avoir mis le lien sur le film en question….!
La dictature de gauche (pléonasme) se met en place en Europe : ils ne sont pas votés, donc il faut « prendre » le pouvoir d’une autre façon, voir LFI en France… Ces gens là, doivent être éliminés avec des méthodes très chères à l’extrême gauche : voir méthodes Staline, Mao… Et tous les fachos communistes qui se sont succédés sur cette terre…
la liberté d’expression au R.U. comme en france est réservée à ceux qui pensent comme la gauche uniquement
C’est quoi la Démocratie, la Liberté d’expression et d’opinion ?
Une belle M**** à la sauce facho.