Les jeux d’argent en ligne continuent de croître en France, enregistrant un premier semestre 2024 dynamique, porté par des performances records dans plusieurs segments. Selon une analyse récente, le Produit Brut des Jeux (PBJ) global a augmenté de 3,8 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 5,5 milliards d’euros, un chiffre principalement alimenté par les bons résultats de La Française des Jeux (FDJ) et la popularité grandissante des paris sportifs en ligne.
La FDJ : moteur principal du marché des jeux
Le marché français des jeux d’argent est largement dominé par La Française des Jeux, qui a vu son PBJ croître de 5,5 % au premier semestre 2024. La loterie, avec des jeux de tirage comme l’Euromillions et l’EuroDreams, contribue fortement à cette croissance (+4 %). Les jeux de grattage tels que Ticket d’Or et Maxi Black Jack affichent également des résultats solides, avec une progression de 6,7 % du chiffre d’affaires, permettant à la FDJ de consolider sa position de leader du marché français des jeux d’argent.
Par ailleurs, la FDJ tire avantage de son expansion stratégique, notamment avec l’acquisition de ZEturf et Premier Lotteries Ireland. Ces acquisitions ont non seulement élargi la portée géographique de la FDJ, mais également diversifié son offre, renforçant ainsi sa rentabilité. Aujourd’hui, les activités numériques représentent environ 15 % du chiffre d’affaires total de la FDJ, en hausse par rapport à 12 % l’an passé.
Le pari sportif en ligne : des chiffres en forte hausse
Le secteur des paris sportifs en ligne a connu une croissance exceptionnelle au cours de ce premier semestre, avec une hausse de 24 % des mises, atteignant un total de 5,2 milliards d’euros. Le football reste le sport le plus prisé par les parieurs, représentant plus de 53 % des mises totales. Cette dynamique est attribuée aux performances des clubs français dans des compétitions de haut niveau, notamment en Ligue des Champions et Ligue Europa, mais également à l’Euro de football 2024, qui a attiré un nombre record de joueurs en ligne.
Avec cette hausse des mises, le PBJ des paris sportifs a également progressé de 16 % pour atteindre 871 millions d’euros. Cette performance est soutenue par un effort de marketing significatif de la part des opérateurs, notamment lors des événements sportifs majeurs. En juin, mois de l’Euro de football, le nombre de comptes joueurs actifs (CJA) a augmenté de 63 %, soulignant l’impact direct de ces campagnes d’acquisition.
Le pari hippique en ligne en légère croissance
Contrairement aux paris sportifs, le segment des paris hippiques affiche une progression plus modérée, avec une augmentation de 6 % des mises pour atteindre 787 millions d’euros. En revanche, le Produit Brut des Jeux de ce segment enregistre une baisse de 2 %, signalant une rentabilité moindre malgré un élargissement du bassin de joueurs. Ce secteur continue cependant d’attirer des parieurs réguliers, en particulier lors des événements hippiques majeurs comme le Prix d’Amérique et le Prix de Cornulier, qui soutiennent les résultats de début d’année.
Le poker en ligne : une progression ralentie mais constante
Le segment du poker en ligne continue de progresser avec une hausse de 2 % de son PBJ, atteignant 257 millions d’euros. Bien que la croissance de ce segment soit moins marquée que l’an passé, il bénéficie d’une base de joueurs élargie, particulièrement en raison de la popularité des formats courts et attractifs comme le Sit & Go, qui représente aujourd’hui environ 66 % du PBJ du poker en ligne.
Un marché en transformation face à une concurrence accrue
La forte croissance des paris sportifs et les bons résultats de la FDJ masquent néanmoins certaines disparités et défis pour les autres acteurs du secteur. Avec les acquisitions de ZEturf et d’Unibet, la FDJ renforce encore son emprise sur le marché, augmentant ainsi la concurrence pour les petits opérateurs qui pourraient peiner à rivaliser.
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