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Tyrannie des juges en Italie sur la question migratoire. Des magistrats bientôt sanctionnés ?

Les efforts de la Première ministre italienne Giorgia Meloni pour maîtriser les flux migratoires en Italie sont récemment entrés en conflit avec le système judiciaire de son pays, un système judiciaire opaque, comme en France, qui laisse parfois à penser que les juges sont contre le peuple. Suite à une décision de justice ordonnant le retour de migrants retenus dans un centre en Albanie, le gouvernement Meloni a réagi avec fermeté en modifiant la législation sur les pays d’origine considérés comme « sûrs », affirmant ainsi son autorité.

La cour civile de Rome avait précédemment statué que l’Égypte et le Bangladesh, pays d’origine des migrants concernés, ne pouvaient être qualifiés de sûrs, obligeant ainsi les gardes-côtes italiens à rapatrier ces migrants en Italie. En réponse, le gouvernement a renforcé son pouvoir en matière de définition des pays sûrs, élevant cette décision d’un décret interministériel à une loi primaire, contournant ainsi les décisions judiciaires opposées.

Vers des sanctions pour les magistrats impliqués

Le ministre italien de la Justice, Carlo Nordio, a appelé à des sanctions contre le juge Marco Patarnello, de la Cour de cassation, qui avait qualifié Meloni de « dangereuse ». Nordio a accusé le juge de partialité politique, l’accusant de tenir des propos orientés contre la Première ministre pour des raisons idéologiques. Devant les députés, Nordio a rappelé que les magistrats se doivent de respecter la coopération institutionnelle, conformément à l’appel du Président Sergio Mattarella pour une collaboration respectueuse, même en cas de divergence d’opinions.

Dans une lettre adressée à d’autres magistrats, publiée par l’association de gauche Magistratura Democratica, Patarnello avait comparé Giorgia Meloni à l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi, la jugeant plus « dangereuse » encore du fait de son absence de condamnation judiciaire et de ses convictions politiques assumées. Selon lui, cette force de conviction renforçait le potentiel de sa politique, rendant son action plus « menaçante » pour l’Italie, car elle se déployait sans aucune enquête judiciaire en cours.

Appels à la discipline et réactions de soutien

Face à ces propos jugés graves, le ministre Nordio a insisté sur la nécessité de considérer sérieusement la position de Patarnello et a exigé des mesures disciplinaires. Cette situation a placé le magistrat sous les feux de la rampe médiatique. L’association Magistratura Democratica, à laquelle Patarnello est affilié, a dénoncé une réaction publique excessive, soulignant l’importance d’un débat sur l’indépendance des pouvoirs.

La gauche italienne dénonce ce qu’elle considère comme une « victimisation » de Giorgia Meloni et pointe une tentative d’influence sur le pouvoir judiciaire. Matteo Salvini, allié de la Première ministre et chef de la Ligue, a vivement défendu Meloni, appelant au renvoi de Patarnello et affirmant que le tribunal « ne doit pas devenir un lieu de vengeance politique. »

Ce bras de fer entre Giorgia Meloni et la justice italienne souligne les tensions profondes au sein du pays autour des questions de migration et de l’indépendance judiciaire. La réforme législative adoptée par Meloni marque un tournant dans la gestion migratoire de l’Italie, tandis que les appels à des sanctions contre les magistrats interrogent sur l’équilibre entre pouvoir exécutif et judiciaire.

En France, c’est également le Conseil Constitutionnel, non élus, qui décide ce qui est bien pour le peuple, ou pas. En dehors de toute légitimité démocratique

La dissolution du Conseil constitutionnel, chemin vers la liberté retrouvée des Français ? [L’Agora]

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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4 réponses à “Tyrannie des juges en Italie sur la question migratoire. Des magistrats bientôt sanctionnés ?”

  1. Brounahans l'Alsaco dit :

    « qui laisse parfois à penser que les juges sont contre le peuple ». ce n’est pas encore une évidence pour tous ?

  2. pépère dit :

    La suppression du Conseil constitutionnel pourrait être au préalable remplacé par une nouvelle composition de juges élus selon leurs compétences juridiques éliminant les hommes politiques qui ne sont pas independants, la jurisprudence l’a démontré au détriment de l’intérêt général et du principe de souveraineté populaire.

  3. JMAD dit :

    Manifestement Meloni en a !! Nos politiques français pour la plupart les ont plutôt chétives et molles.

  4. patphil dit :

    jamais, le gouvernement des juges en france est patent, les politiques élus n’ont pas le droit d’appliquer leur programme

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