Une étude récente menée par Le Lab Nouvelles Marges met en lumière l’intérêt croissant pour les petites villes françaises à travers l’analyse de 43 millions de consultations des pages Wikipédia de 1600 communes. Ce rapport, basé sur deux années de données, propose une perspective originale sur la notoriété numérique de ces territoires moins médiatisés. En Bretagne, les villes littorales et touristiques tirent leur épingle du jeu en raison de leur attractivité naturelle et culturelle.
Des petites villes sous les projecteurs du numérique
La Bretagne, avec ses nombreuses petites villes touristiques, se distingue dans cette étude. Des villes comme La Roche-Bernard (Morbihan) et Huelgoat (Finistère) apparaissent en tête du classement des villes bretonnes les plus consultées. Avec leurs paysages naturels uniques et leur patrimoine historique, ces villes connaissent un fort trafic numérique. La Roche-Bernard, par exemple, enregistre des pics de consultation, notamment grâce à son passage dans des émissions de télévision populaires, telles que La Meilleure Boulangerie de France. Selon l’étude, ce type d’exposition médiatique ponctuelle génère une hausse significative des recherches et des consultations sur Wikipédia, offrant aux petites villes une visibilité accrue.
Wikipédia, un baromètre de notoriété pour les villes bretonnes
La présence de ces villes bretonnes dans l’étude révèle aussi une tendance nationale : les pages Wikipédia des petites villes sont bien plus consultées en proportion que celles des grandes métropoles. En effet, alors que les grandes villes bénéficient d’une reconnaissance spontanée, les internautes recherchent activement des informations sur les petites communes pour découvrir leur offre touristique, leur histoire, et leurs spécificités. Ainsi, des localités comme Huelgoat, célèbre pour sa forêt légendaire et ses formations rocheuses, tirent parti de ce besoin d’information numérique pour capter l’attention des visiteurs potentiels.
Les données de l’étude montrent que la majorité des villes bretonnes attirant le plus de consultations sont des destinations touristiques. Ce constat s’applique aussi à l’échelle nationale, où près de 80 % des petites villes les plus visitées sur Wikipédia possèdent un attrait touristique. En Bretagne, le patrimoine naturel et les activités de plein air jouent un rôle majeur. Par ailleurs, l’histoire de certaines localités contribue également à leur notoriété numérique. La Roche-Bernard, par exemple, profite de son riche patrimoine fluvial et maritime, tandis que des localités comme Huelgoat s’inscrivent dans un imaginaire collectif marqué par les contes et légendes bretons.
Les défis et recommandations pour renforcer la visibilité des petites villes
L’étude souligne que si les petites villes suscitent de l’intérêt, elles peinent à gérer leur notoriété numérique faute de ressources. Contrairement aux grandes villes, peu de ces localités disposent d’équipes dédiées à la communication ou de services spécialisés en marketing numérique. Face à ce défi, le rapport propose plusieurs pistes pour améliorer la visibilité de ces territoires. Une stratégie de valorisation numérique, avec un accent sur la photographie et la qualité iconographique, est recommandée. En effet, de belles images permettent de transmettre une image positive et attractive de la ville, surtout sur des plateformes très visitées comme Wikipédia.
L’étude du Lab Nouvelles Marges révèle que les petites villes bretonnes se démarquent en matière de consultations numériques, grâce à leur attractivité naturelle et leur patrimoine culturel. En s’appuyant sur des stratégies de communication renforcées et en capitalisant sur les pics d’audience lors d’événements médiatiques, ces localités pourraient accroître encore leur visibilité. À une époque où les premiers contacts avec un lieu se font souvent via Internet, cette visibilité numérique représente un atout indéniable pour les petites villes de Bretagne et au-delà.
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