Fascinante ville qu’Ingrandes-Le Fresne-sur-Loire. Entre Bretagne et Anjou, entre Bretagne et France, terre de frontière, de gabelous et d’entre-mondes.
Ingrandes, c’était l’Anjou, Le Fresne c’était la Bretagne. Le Fresne est progressivement devenu un quartier d’Ingrandes, la commune bretonne a fini par se faire rattacher à la commune angevine en 2015.
A part un timide rassemblement, le mouvement autonomiste breton n’a pas réagit à cette nouvelle annexion, cette nouvelle séparation dans la séparation (la Loire-Atlantique étant séparée des 4 autres départements bretons depuis 1982). Normal ! Celui-ci n’en a cure de ces terres lointaines et gallèses à l’est, seule compte la Bretagne bretonnante voire le Finistère, le reste étant, aux yeux des bretonnistes, « à peine breton », tout juste bon à coloniser, à implanter des écoles et des panneaux en breton alors que la langue celtique n’y a jamais été parlée puisque ces terres sont les terres du gallo, sous sa forme « nantaise ».
A Ingrandes-Le Fresne, l’association Tourisme, Culture et Patrimoine (TCP) n’est pas de ceux qui veulent réécrire l’histoire et « rééduquer » les populations sur le modèle soviétique. Centrée sur Ingrandes-Le Fresne et Saint-Sigismond, une commune angevine devenue commue déléguée, TCP collecte tout ce qui a rapport avec l’histoire et l’identité locale et à les faire connaître au grand public. C’est ainsi que l’association s’occupe depuis 1997 d’une impressionnante collection classée de mécanismes d’horloges d’édifices publics, mais également une collection de maquettes et miniatures de boutiques et métiers d’autrefois de la commune, don d’une particulière Marcelle Bréhére.
Mais d’autres sujets sont également abordés par TCP : Les maisons d’Ingrandes au XVIIIè siècle, « la frontière se souvient » (avec une reconstitution où l’identité bretonne de le Fresne est clairement mentionnée), Ingrandes au XIIIè siècle, l’évocation de la « Pierre de Bretagne » qui marquait autrefois la frontière entre Bretagne et France, les meilleures randonnées à faire dans le secteur, etc…
TCP entretient la mémoire et le patrimoine de cette terre d’entre-deux, de cette terre de Loire si fascinante et ce dans la plus parfaite rigueur historique et c’est tant mieux ! Beaucoup de petites villes aimeraient avoir une association d’éducation populaire comme TCP. Afin que les enfants des familles originaires du secteur et les nouveaux arrivants connaissent la véritable histoire de leur terroir.
Crédit photo : www.tourisme-culture-patrimoine.fr
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5 réponses à “Ingrandes-Le Fresne (49-44) : quand une association sauvegarde l’histoire locale”
merci pour cet article
Très bon article… oui le délire des fanfreluches de Parisiens néo-bretons qui nous infligent leurs auto-suffisances. Bravo en région nantaise c’était du Gallo variante nantaise tout comme Jean Chouan devait user d’un Gallo proche de celui que devait connaître La Rouerie car ce n’est pas le ru qui sert de limite qui arrête un parlé! Ils sont en plein délire les déracinés de Paris revenus au Pays!
« seule compte la Bretagne bretonnante voire le Finistère, le reste étant, aux yeux des bretonnistes, « à peine breton », tout juste bon à coloniser, à implanter des écoles et des panneaux en breton alors que la langue celtique n’y a jamais été parlée puisque ces terres sont les terres du gallo, sous sa forme « nantaise ». »
Il est certain :
– que la vraie Bretagne, celle des Bretons insulaires venus en Armorique créer cette petite Bretagne, tire son identité principalement de la langue bretonne et non du ‘gallo’;
– que la langue celtique a été parlée dans toute la Gaule et donc à Ingrandes et le breton en est la langue vivante la plus proche ;
– que les parlers gallos étaient issus du bas latin, le latin étant la langue des Romains qui ont éliminé le gaulois : dont acte ; le gallo était donc une langue de vaincus ;
– si « le mouvement breton » parvient à « implanter » les panneaux et écoles bretonnes à l’est de la Bretagne, c’est qu’il y a une demande de la part de ses habitants malgré l’opposition de l’Etat et maintenant des gallomaniaques de la SS Brigade Poulain SS.
pom pom pom Ar chas a harzh met an traoù a ya en o roud – les chiens aboyent et…
C’est quoi ce délire anti-breton ? Jean Chouan parlait mainiot. Si La Rouerie le comprenait, c’est donc bien la preuve que le gallo n’est que du français régional, un patois roman. Il aurait mieux valu insister sur les caractéristiques des Marches : par exemple, Ingrandes était d’Anjou mais relevait au spirituel du diocèse de Nantes. Et les historiens bretons qui s’intéressent à Ingrandes et Chantocé (qui ont appartenu aux Rais-Laval) savent que les archives sont ‘planquées’ au sein du chartrier de Serrant, conservé au château de Serrant. Cela, c’est intéressant, mais c’est plus compliqué que de tirer sur la langue bretonne !
Bonjour et merci pour cet article et à ceux d’entre vous qui y réagissent. La discussion (sans imprécation) est notre meilleur outil pour progresser.
En tout cas, tout ce que vous savez sur notre cité nous intéresse, et tout ce que nous savons est à votre disposition sur notre site https://www.tourisme-culture-patrimoine.fr/ et à notre local, où vous serez très bien reçus.
N’hésitez pas à vous annoncer à la maison des horloges d’Ingrandes (notre local), on vous offrira un tour commenté du bourg (et le verre qui va avec), et vous pourrez corriger et/ou compléter.
D’ici là, Topette
JP LAINE
pdt de Tourisme, Culture et Patrimoine