Le Nigéria est aujourd’hui tristement reconnu comme l’un des pays les plus hostiles pour les chrétiens, qui y subissent des persécutions d’une ampleur sans précédent. Dans un contexte de violences religieuses alimentées par les milices islamistes, les chrétiens du Nigéria, particulièrement dans le nord du pays, sont confrontés à une oppression systématique. Des groupes comme Boko Haram et les milices peules terrorisent les populations chrétiennes, laissant derrière eux un sillage de destruction, de massacres, et de violations des droits humains.
Une violence sans relâche et des chiffres accablants
Selon l’organisation Portes Ouvertes, en 2021, 4 650 chrétiens ont été tués au Nigéria, représentant 80 % des chrétiens assassinés dans le monde cette année-là. Le nombre d’églises attaquées ou détruites dépasse les 300, et les enlèvements ciblant des chrétiens se multiplient. En 2022, plus de 5 000 chrétiens ont été assassinés pour leur foi, et en 2023, le nombre de victimes a grimpé, atteignant 7 000 personnes tuées dans le nord du pays. Cette escalade de la violence illustre le climat de peur dans lequel les chrétiens nigérians sont forcés de vivre, avec des villages entiers réduits en cendres, des enfants laissés orphelins, et des centaines de familles déplacées. Entre 2015 et 2023, pas moins de 18 000 églises et 2 200 écoles chrétiennes ont été incendiées. Près de 5 millions de chrétiens ont été déplacés sur le territoire du Nigeria. Dans le même pays, en septembre 2023, des miliciens peuls musulmans ont brulé vif un séminariste catholique
Ces massacres se traduisent par la destruction de villages chrétiens, des maisons brûlées et des attaques laissant derrière elles des fosses communes et de nombreux orphelins. Pire encore, peu de responsables de ces atrocités sont poursuivis en justice, exacerbant un sentiment d’impunité et de désespoir chez les communautés chrétiennes du Nigéria.
Un gouvernement passif face aux exactions et à la loi islamique
Malgré l’ampleur de cette crise, le gouvernement nigérian semble rester inactif. Muhammadu Buhari, le président actuel, a souvent minimisé les violences en les qualifiant de « conflits entre éleveurs et agriculteurs », écartant la dimension religieuse des attaques. Cette posture a été critiquée par des leaders religieux et des organisations internationales. Ainsi, l’Association chrétienne du Nigéria (CAN) a dénoncé le ciblage systématique des chrétiens et l’inaction de l’État, mettant en lumière une impunité généralisée pour les agresseurs. Les forces de l’ordre, peu mobilisées, n’offrent que rarement une protection efficace aux chrétiens, renforçant un climat d’abandon et de vulnérabilité.
Dans le nord du Nigéria, 12 États appliquent la charia, avec des tribunaux islamiques qui condamnent régulièrement des chrétiens accusés de blasphème ou de prosélytisme. Les lois de la charia sont utilisées comme un outil de persécution contre les minorités chrétiennes, dont les droits sont constamment bafoués. Le cas de Yahaya Sharif-Aminu, un jeune chanteur soufi accusé de blasphème pour des paroles interprétées comme offensantes envers l’islam, illustre cette oppression. Jugé sans avocat, il a été condamné à mort par pendaison. Grâce au soutien de l’organisation ADF International, son cas a été porté devant la Cour suprême, offrant une chance de contestation légale de ces lois draconiennes. Cependant, cette procédure reste un cas isolé, et la majorité des chrétiens n’a pas accès à de tels recours.
Témoignages poignants et vie quotidienne de la persécution
Les récits des chrétiens persécutés au Nigéria révèlent une réalité bouleversante. Par exemple, le révérend Lawan Andimi, président de la CAN dans l’État d’Adamawa, a été enlevé par Boko Haram et décapité après que sa famille ait tenté, en vain, de négocier une rançon. Le séminariste Michael Nnadi, kidnappé et assassiné par des militants islamistes, symbolise également le lourd tribut que paient les chrétiens pour leur foi. Ces exécutions, rendues publiques via des vidéos, visent à terrifier la communauté chrétienne et à affirmer la domination des groupes islamistes.
L’inaction du gouvernement nigérian face à cette crise suscite de plus en plus de critiques sur la scène internationale. L’Index mondial de persécution des chrétiens place le Nigéria au 7e rang des pays où la persécution des chrétiens est la plus intense. En Europe, le Parlement a enfin accepté de tenir un débat sur la situation après des mois de pression de la part d’organisations de défense des droits humains comme Portes Ouvertes et l’ECLJ (Centre Européen pour le Droit et la Justice). Ces organisations exhortent la communauté internationale à prendre des mesures pour protéger les chrétiens nigérians et à œuvrer pour mettre fin à cette violence généralisée.
La persécution des chrétiens au Nigéria atteint des niveaux dramatiques, et il est urgent que la communauté internationale intervienne. Les groupes terroristes comme Boko Haram et les milices peules continueront à cibler les chrétiens sans une réaction ferme des autorités. En attendant, les chrétiens du Nigéria sont contraints de vivre dans la peur, avec une foi qui, bien que courageuse, les expose quotidiennement aux violences et aux persécutions.
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4 réponses à “Le Nigéria : le pays le plus dangereux pour les chrétiens ?”
Qu’ils arrêtent de tendrent la joue à leurs tortionnaires, et qu’ils se défendent. OEIL POUR OEIL . Et cela vaut aussi pour nous en France !
La raison de ces exactions est simple : Le Gouvernement Nigérian, à majorité musulman, est aux commandes du pays le plus riche de l’Afrique, son sous-sol abritant d’immenses fortunes liquides. A l’époque de la colonisation, les Anglais « envahisseurs » ont laissé faire, profitant simplement de la manne pétrolière qu’ils extrayaient du sous-sol. Bref, le jour où cette manne pétrolière s’essouflera, les choses reviendront à leurs places, et les Nigerians, probablement le peuple le plus cruel et le plus abruti de toute l’Afrique, retournera à ses forêts… si entretemps, un autre pays ne vienne, ou les coloniser de nouveau, ou carrément les massacrer.
Silence radio sur nos médias officiels, ceux qui agitent des drapeaux palestiniens à longueur de journée y compris à l’Assemblée Nationale se font très discrets sur ces massacres organisés sur fond d’islamisme et de l’application de la Charia ! Les étudiantes avec un torchon sur la tête pour jouer les palestiniennes sans risques à Sciences Po feraient bien de réfléchir si un jour la Charia islamiste s’appliquait chez nous, elles seraient les premières victimes….
chut, il ne faut pas dire le réel, tant que l’islam est conquérant