Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 17 octobre c’est la Saint Segal
Viendrait de saint Sengar qui aurait été ermite sur l’île de Saint-Ségal, près de Lampaul-Plouarzel (29). La paroisse de Saint-Ségal, qui dépendait autrefois de l’ancien évêché de Cornouaille, est un démembrement de la paroisse primitive de Pleyben, à laquelle elle était d’ailleurs unie au XVIIème siècle. Elle a été diminuée d’une partie de son territoire au profit de Port-Launay (en 1840) et de Pont-de-Buis (en 1949).
On rencontre les appellations suivantes : Sanctus Severinus ou Seint Sengar (vers 1330), Seint Sengar (en 1368), Sainct Segal (en 1535).
Ce pourrait aussi être une forme de Senan, saint irlandais qui aurait accompagné saint Ténénan en Armorique. Saint Sengar est inconnu par ailleurs. A noter cependant qu’il existe des hameaux Kersingar à PIouénan et à Sibiril (ce dernier étant noté Kersengar en 1540) et de Kerzingar à Lanhouarneau.
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7 réponses à “A la découverte des Saints Bretons. Le 17 octobre c’est la Saint Segal”
La richesse d’une église, c’est aussi la richesse de tout un peuple, alors que les hommes d’église vivaient dans une certaine pauvreté.
On est loin du temple protestant, où les fidèles gardaient leur argent pour eux.
Saint Segal est aussi le nom d une commune du Finistère, située à 6km de Châteaulin .
A Saint-Segal, l’église paroissiale est dédiée à St Séverin; ceci explique cela :)
Mon Dieu, que les images sont belles. Peut-on envisager une publication future de ces articles (avec photos couleurs) sur le patrimoine touchant les saints bretons?
J’ai eu la même réaction que JP Varese, et je me demande d’ailleurs souvent à quelle église ou chapelle (et lieu) correspondent les magnifiques photos en en-tête.
E-barz an iliz-se e vezer debret bara z/segar gant amannenn salet-tre. N’eo ket ‘ta !
Vitraux, statues, décors…d’une beauté céleste !
Voilà de quoi est capable l’Homme porté par la Foi et même simplement par le travail bien fait !
Ces témoignages de notre Chrétienté doivent être absolument préservés !
Dieu merci, les abrutis révolutionnaires de 1789 dont j’attends le bilan officiel de leurs déprédations, n’ont pas tout détruit…