Il a franchi les 14 sommets les plus hauts du monde : Alasdair McKenzie entre dans l’histoire de l’alpinisme breton, français et européen [Interview]

À seulement 20 ans, Alasdair McKenzie entre dans l’histoire de l’alpinisme français et européen. Né à Lorient et résidant à Tignes, ce jeune prodige est devenu le plus jeune Français à conquérir les 14 sommets les plus hauts du monde, dépassant chacun les 8 000 mètres d’altitude. Un exploit qui lui permet aussi d’établir le record du plus jeune Européen à avoir réalisé cette prouesse.

Alasdair McKenzie s’est lancé dans cette quête ambitieuse en mai 2022, lorsqu’il est devenu le plus jeune alpiniste au sommet du Lhotse, à 8 516 mètres, à seulement 17 ans. En à peine deux ans et demi, il a conquis successivement les autres sommets, en utilisant les voies classiques avec le soutien de sherpas et en utilisant de l’oxygène pour atteindre les altitudes extrêmes. Le 9 octobre dernier, il a achevé cette aventure extraordinaire en gravissant le Shishapangma (8 027 m) en Himalaya, clôturant ainsi son projet de manière éclatante.

Dans ses propres mots, partagés sur les réseaux sociaux, McKenzie décrit cette dernière ascension comme bien plus qu’une simple montagne à gravir : « C’était le chapitre final de mon aventure… une épreuve d’endurance qui m’a appris à ne jamais cesser de croire en mes rêves, même lorsqu’ils semblent inaccessibles. » Entre préparation physique intense, défis logistiques et conditions imprévisibles, McKenzie a rencontré des obstacles qui auraient pu en décourager plus d’un, mais il n’a jamais renoncé à atteindre son but.

Avec seulement une cinquantaine d’alpinistes ayant accompli cet exploit dans le monde, McKenzie rejoint un cercle très fermé qui inclut les légendes de l’alpinisme. Son parcours, bien qu’assisté par l’oxygène et les voies équipées, n’en est pas moins une démonstration de détermination et de persévérance.

Nous avons eu l’honneur de recueillir ses impressions à la suite de cet exploit. Découvrez l’interview d’un jeune alpiniste au sommet de son art.

Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Qu’est-ce qui vous a motivé à entreprendre un défi aussi extrême à un si jeune âge ?

Alasdair McKenzie : Je m’appelle alasdair Mckenzie j ai 20 ans et je suis alpiniste et himalayiste.

Je pense que c’est ma passion. Breton d’origine, j’allais dans les Alpes très souvent pour pratiquer l’alpinisme et le ski avant de déménager à Chamonix, puis à Tignes.  j’ai toujours rêvé d’aller à 8000

Breizh-info.com : Quels ont été les plus grands défis physiques et mentaux que vous avez rencontrés lors de vos ascensions ?

Alasdair McKenzie : Je pense le Lhotse a été un grand moment pour moi, mon premier sommet aura toujours une place spéciale.  Et l’ouverture du Cho Oyu cote népalais, c’est juste incroyable et l’accueil des gens du village était absolument incroyable, la je ne faisais pas que grimpé pour moi, c’était aussi donner. Le plus grand défi avant la montagne est défi est de trouver les fonds, les sponsors. La montagne c’est se surpasser, aller au bout et la gestion de son temps, de l’équipe, c’était incroyable au Cho Oyu. Savoir quand partir, quand pousser et quand rebrousser chemin si les conditions n’étaient pas optimales.

Breizh-info.com : Comment vous êtes-vous préparé physiquement et mentalement pour gravir ces sommets ?

Alasdair McKenzie : Une grosse préparation physique et mentale est indispensable car nous restons des semaines en expédition loin de tout avec seul la montagne, ses rêves, ses doutes, coté physique c’est deux séances de sport par jour

Breizh-info.com : Vous avez réalisé l’ascension du Shishapangma en “one push.” Pourriez-vous expliquer ce que cela signifie et comment vous y êtes parvenu ?

Alasdair McKenzie : Le One push c est c’est une technique ou on part du camp base d’un camp de base  et on grimpe en direction du sommet sans s’arrêter pour dormir dans des camps. Il faut faire une ascension de Le One Push a été très difficile car les conditions n’étaient pas bonnes il y avait beaucoup de vent mais on a quand même réussi à le faire.

Breizh-info.com : L’un de vos exploits les plus marquants est d’avoir gravi cinq sommets au Pakistan en moins d’un mois, sans hélicoptère. Qu’est-ce qui vous a motivé à choisir cette approche ?

Alasdair McKenzie : Au Pakistan, je n’ai utilisé que les moyens de transport locaux depuis l’aéroport c’est à dire bus et surtout mes jambes. L’écologie me fait beaucoup réfléchir, alors j’ai essayé.

Breizh-info.com : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes alpinistes pour qu’ils pratiquent ce sport de manière responsable et respectueuse de l’environnement ?

Alasdair McKenzie : Le seul conseil, ne rien jeter, préserver notre planète, si vous montez quelque chose il faut le redescendre.

Breizh-info.com : Vous souhaitez inspirer les jeunes sans pour autant vous considérer comme un modèle. Comment espérez-vous toucher votre génération à travers vos exploits ?

Alasdair McKenzie : J’espère qu’à travers ce projet, d’autres jeunes croient en leurs rêves et travaillent durement pour poursuivre leur rêve comme je l’ai fait

Breizh-info.com : Après avoir atteint les plus hauts sommets, quels sont vos prochains objectifs ? Pensez-vous continuer dans le domaine de l’alpinisme ou explorer d’autres aventures ?

Alasdair McKenzie : Un plus gros projet est en train de se créer, encore plus gros, plus ambitieux  mais je peux pas encore le dévoiler

Propos recueillis par YV

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