Des milliers d’Espagnols sont descendus dans la rue dimanche 13 octobre 2024 pour protester contre les effets désastreux du tourisme excessif et des sites de réservation comme Airbnb.
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues animées de Madrid dimanche pour dénoncer les effets désastreux de l’excès de tourisme et des sites de réservation en ligne comme Airbnb, accusés d’être à l’origine de perturbations dans la capitale espagnole et au-delà. Des pancartes ont été brandies portant le message « le logement est un droit, pas un commerce », et des appels ont été lancés pour que des mesures soient prises à l’encontre des propriétaires de résidences secondaires qu’ils mettent en location.
La colère continue de monter dans la région, car il semble que les tentatives des autorités espagnoles pour calmer le mécontentement avec de nouvelles réglementations et des taxes sur les touristes n’ont pas réussi à apaiser ceux qui sont évincés par une avalanche de locations Airbnb de courte durée. Les organisateurs ont revendiqué une participation impressionnante de 150 000 manifestants, mais les estimations de la police ont fait état d’un chiffre plus proche de 22 000 manifestants.
Barcelone, autre haut lieu du tourisme en Espagne, a également été le théâtre de manifestations le même jour. Les habitants ont protesté contre le choix des autorités municipales d’organiser la course de yachts Americas Cup, suscitant l’ire des habitants qui affirment que cela ne fera qu’attirer davantage de visiteurs dans une métropole déjà bondée et assiégée par plus de 12 millions de visiteurs par an.
Le mécontentement s’intensifie en Espagne, longtemps chérie par les Britanniques pour ses plages ensoleillées et ses vacances reposantes, car l’afflux de touristes après le Covid alimente une grave crise du logement. Alors que les locations de vacances engloutissent les propriétés, les résidents sont confrontés à une flambée des coûts de location, et les villes et villages du pays en subissent les conséquences.
La lutte pour des logements abordables a trouvé un écho retentissant dans les rues de Madrid, où les habitants frustrés ont atteint leurs limites. La tension concurrentielle entre les habitants et les vacanciers s’intensifie, faisant grimper les prix des loyers à des niveaux exorbitants, rapporte le Mirror.
Les jeunes adultes et les étudiants, durement touchés par l’augmentation du nombre de logements temporaires, ont constitué le gros de la troupe lors de ces manifestations. Nombre d’entre eux réclament la démission de la ministre du logement, Isabel Rodriguez, lassée de l’inaction dont elle semble faire preuve face à la crise.
Les activistes mettent en avant une sombre statistique pour souligner leur situation : Un travailleur madrilène consacre aujourd’hui la moitié de son salaire annuel au loyer, alors que la stagnation des salaires pour les moins aisés, en particulier les jeunes, aggrave la crise économique.
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[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
4 réponses à “Espagne. Des dizaines de milliers de manifestants descendent dans la rue contre les effets du tourisme de masse”
On comprend très bien les inconvénients du tourisme de masse en Espagne. D’autres pays ou régions sont aussi concernés mais le climat de l’Espagne favorise cette dérive plus que d’autres.
Acheter un logement pour en tirer des revenus pendant l’été n’est évidemment possible que pour des
familles aux revenus relativement élevés et ce sont les jeunes adultes et les étudiants qui en souffrent le plus, comme le dit l’article.
J’ai dû aller en Espagne près de quinze fois (toujours en voiture) et ai toujours beaucoup apprécié ce pays et ses habitants
Premier voyage (avant 1980): nous n’allions pas vers telle « destination » au bord de la mer et appréciions beaucoup les trajets eux-mêmes : arrêts dans les petits villages, courses dans les petits magasins, etc. Quelques mots échangés à chaque fois avec les gens rencontrés (avec mes quelques bribes d’espagnol).
Plaisir des routes dépourvues de forêts, avec seulement de petits bosquets de temps en temps, routes non bordées d’arbres qui offrent une vue complètement dégagée sur des paysages jaunes ou ocres aux lignes souples… Bon, il faut que je m’arrête, ces évocations me donnent du vague à l’âme.
Souhaitons que ce pays ne soit pas abîmé par le tourisme international.
S’adressera-t-on à vous en anglais quand vous irez faire vos courses à la tienda du village ?
Le tourisme est désormais la pire des nuisances.
– interdire airbnb et rendre les logements à la location annuelle.
– taxer les résidences secondaires.
– retourner à l’hôtellerie classique ou au camping.
Le tourisme est désormais la pire des nuisances.
– interdire airbnb et rendre les logements à la location annuelle.
– taxer les résidences secondaires.
– retourner à l’hôtellerie classique ou au camping.
J’y suis j’y reste sa m’évite de faire des allers et retours, et puis maintenant avec 100€ vous pouvez aller n’ importe où en Europe pour passer un Weekend