Ce samedi 12 octobre 2024 marquera un tournant dans l’histoire de l’exploration sous-marine française. Jérémie Morizet, ingénieur de Deep Ocean Search (DOS), s’apprête à plonger dans la fosse des Tonga, atteignant une profondeur vertigineuse de 10 800 m. Avec cet exploit, il devient l’océanaute français le plus profond de l’histoire, rejoignant ainsi le panthéon des grands explorateurs sous-marins. Retour sur une aventure hors du commun et sur les défis techniques de cette mission d’envergure.
La fosse des Tonga : aux portes des profondeurs extrêmes
Située dans l’océan Pacifique, la fosse des Tonga descend jusqu’à 10 882 m, en faisant la deuxième fosse océanique la plus profonde du globe après la fosse des Mariannes. Ce samedi, Jérémie Morizet et son équipe tenteront de relever un défi unique : une plongée en grande profondeur à bord du sous-marin Bakunawa, anciennement appelé Limiting Factor. Ce véhicule de plongée, fabriqué par Triton Submarines et opéré par l’organisation de recherche Inkfish, détient plusieurs records de plongée extrême avec équipage.
L’exploration des abysses n’est pas un domaine étranger aux Français. Depuis les exploits de Jacques Piccard et Don Walsh à bord du submersible Trieste en 1960, ou les plongées françaises d’Henri-Germain Delauze avec l’Archimède dans les années 60, la France s’est forgé une réputation d’excellence dans ce domaine. Pour Jérémie Morizet, cette plongée est plus qu’un record : elle s’inscrit dans une lignée d’aventuriers des profondeurs, dont il espère perpétuer l’esprit.
Une prouesse technique signée Deep Ocean Search (DOS)
Fondée en 2010, l’entreprise française Deep Ocean Search s’est spécialisée dans l’exploration en eau profonde, avec des opérations allant jusqu’à six mille mètres. Grâce à des technologies avancées et des équipes expérimentées, DOS s’est imposée comme une référence dans le domaine, opérant 24 heures sur 24 aux quatre coins du globe. Jérémie Morizet, ingénieur subsea et leader de plusieurs expéditions maritimes, a conçu un sonar de balayage latéral capable d’atteindre 11 000 m de profondeur, permettant ainsi d’élargir considérablement le champ d’exploration sous-marine.
Après la découverte de l’épave de l’USS Samuel B. Roberts dans la mer de Weddell, Morizet continue d’enrichir le domaine de la plongée extrême avec son expertise. Diplômé d’Intechmer, où la promotion 2024 porte désormais son nom, il n’a cessé de repousser les limites de l’ingénierie sous-marine.
Records et rivalités : le défi des abysses
Si la fosse des Tonga est parmi les points les plus profonds connus, c’est bien la fosse des Mariannes qui détient le record ultime. En 2019, l’Américain Victor Vescovo a atteint 10 928 m dans cette dépression océanique, surpassant les 10 916 m de Jacques Piccard et Don Walsh en 1960. Pour cette plongée, Jérémie Morizet est accompagné de Clément Schapman, océanographe et prospecteur chez DOS, et de Luke Siebermaier, pilote australien expert en plongée en grande profondeur. Ensemble, ils viseront à approcher le point le plus profond de la fosse des Tonga, l’Abysse Horizon, situé à 10 882 m.
Jérémie Morizet : un passionné d’océanographie au sommet
À 41 ans, Jérémie Morizet n’en est pas à son premier record. Actuellement 8e océanographe français le plus profond, il a déjà exploré les profondeurs de l’océan jusqu’à 8 000 m, mais cette nouvelle expédition pourrait le hisser au sommet des records nationaux. Plus qu’une simple performance, cette plongée est un hommage à son parcours et à sa contribution à l’innovation en océanographie.
L’expertise de Jérémie Morizet dans l’ingénierie sous-marine a permis de repousser les frontières de la technologie avec des équipements comme le sonar à balayage latéral à 11 000 m, aujourd’hui embarqué à bord du Bakunawa. Sa plongée dans la fosse des Tonga marque un moment de prestige pour la France et pour Deep Ocean Search, confirmant leur place parmi les pionniers de l’exploration sous-marine.
L’événement attire une attention internationale, symbolisant l’audace et l’excellence française en matière d’exploration marine. À travers cette plongée, Jérémie Morizet et Deep Ocean Search marquent une étape cruciale dans l’histoire des grandes explorations sous-marines, et nous rappellent que l’héritage des abysses, loin d’être immobile, continue de s’écrire.
Crédit photo : DR
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2 réponses à “Plongée à 10 800 m : Jérémie Morizet et les Français à la conquête des abysses”
Pourquoi une entreprise Française s’appelle « Deep Ocean Search » ? Peut-être que « recherches profondes océaniques » faisait trop ringard aux oreilles de la communauté internationale qui ne supporte pas le Français.
mais bien sur et prenez soin de vous car vous ne découvrirez jamais TOUS LES SECRETS DU CREATEUR
de plus c’est lamentable que nous laissions des furis marchander sur l’écologie !!! PRENONS SOINS DE LA MER ET DE LA TERRE !!!
AMITIES