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Périphérique parisien : un recours collectif contre la réduction de vitesse à 50 km/h

Le périphérique parisien fait à nouveau l’objet de débats, alors que la décision de réduire la vitesse maximale de 70 à 50 km/h, impulsée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, suscite une vive opposition. Si François Durovray, ministre des Transports, et Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, ont longtemps affiché leur soutien au maintien de la limite à 70 km/h, ils n’ont finalement pas bloqué cette nouvelle réglementation. Désormais, les usagers se tournent vers des actions juridiques pour faire entendre leur voix.

Une opposition massive à 50 km/h sur le périphérique

Cette décision de réduire la vitesse a reçu un accueil particulièrement hostile. Selon un sondage mené début septembre par la Ligue de Défense des Conducteurs (LDC), 92 % des automobilistes se disent opposés à cette mesure. Malgré cette opposition largement partagée, la mairie de Paris a maintenu son projet, poussant les associations de défense des conducteurs à prendre des mesures pour le contester.

Face à ce qu’ils considèrent comme une décision « dogmatique et inefficace », la LDC et la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) ont décidé de faire appel à un recours collectif, une action inspirée des « class actions » américaines. Ce recours collectif, proposé par RiposteJuridique.fr, permet aux usagers de participer facilement et à moindre coût (12 euros) à une action judiciaire collective contre cette réduction de vitesse.

Séverine Manna, cofondatrice de RiposteJuridique.fr, explique : « L’objectif est de former un collectif massif, car, là où la justice et la politique peuvent ignorer un usager isolé, elles ne pourront pas ignorer une mobilisation citoyenne importante. » Rémy Philippot, cofondateur de la plateforme, souligne également l’avantage financier de cette démarche, où les coûts de procédure sont partagés entre les participants.

Des recours juridiques pour redonner la parole aux usagers

En parallèle de ce recours collectif, des démarches juridiques sont engagées auprès du Tribunal administratif pour contester cette décision de la mairie de Paris. Ces recours, soutenus par des associations comme la LDC et la FFMC, visent à faire valoir les intérêts des automobilistes, nombreux à utiliser le périphérique pour leurs trajets quotidiens. « En tant que citoyens, nous avons aussi des droits, et l’action collective est l’une des manières de nous faire entendre », affirme Nathalie Troussard, secrétaire générale de la LDC.

Un débat politique au cœur des préoccupations citoyennes

Pour Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC Paris et Petite Couronne, cette nouvelle restriction incarne une politique qui désavantage les habitants de la banlieue parisienne, majoritairement utilisateurs du périphérique et dépendants de leur véhicule pour des raisons professionnelles. « Cette situation n’est pas acceptable. Les motards sont connus pour leur mobilisation rapide quand il s’agit de défendre leurs droits. Nous appelons tous les usagers à rejoindre ce recours collectif, car c’est un combat pour notre liberté de circuler », déclare Belotti.

Les tensions autour du périphérique parisien ne sont pas nouvelles. Si cette infrastructure joue un rôle clé dans les déplacements en Île-de-France, elle est aussi un point de friction entre la capitale et les communes environnantes. La réduction de vitesse à 50 km/h s’ajoute à une série de mesures de régulation automobile prises par la mairie de Paris, souvent critiquées par ceux qui estiment que ces décisions n’intègrent pas les besoins des usagers extérieurs à la ville.

La mobilisation s’intensifie

La LDC et la FFMC espèrent que cette action collective, complétée par les recours administratifs en cours, permettra aux usagers de faire entendre leur voix face à cette nouvelle limitation. Pour Séverine Manna, « regrouper les usagers, c’est offrir une chance de réévaluer une mesure qui affecte des milliers de personnes chaque jour ».

En fin de compte, cette action vise à rappeler que les choix politiques doivent tenir compte des réalités de tous les Franciliens, et que la justice peut aussi devenir un levier pour les citoyens.

Pour la marche à suivre et l’exemple d’attestation sur l’honneur à fournir pour les non-résidents d’Île-de-France, cliquez ici.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
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7 réponses à “Périphérique parisien : un recours collectif contre la réduction de vitesse à 50 km/h”

  1. La Lande dit :

    Message à la rédaction : pourquoi ne prenez-vous pas la peine de mettre les liens Internet qui permettraient plus facilement aux lecteurs de votre journal d’éventuellement s’associer au combat juridique en cours contre cet énième oukase mis en œuvre par le maire de Paris, Mme Hidalgo-Olé !!!

  2. Ronan dit :

    Bonjour en tant que breton, je ne peux que donner mon accord à cette action mais la Ligue des Conducteurs m’a sollicité pour signer une pétition et c’est fait avec don à la clé ; alors les amis bretons faites comme vous voulez mais ne vous laissez pas faire car un jour viendra où ce sera la même chose et c’est déjà le cas avec une limitation à 30 kms/h en agglomération impossible à respecter avec des radars partout et des véhicules et caméras invisibles qui contrôlera notre vitesse partout pour nous décourager à prendre la bagnole sous peine d’amendes et pour soi disant réduire une dette abbyssale. Kenavo.

  3. Jotglars 66 dit :

    Toujours préoccupée par son élection, la Maire de Paris descend à chaque fois la vitesse du périph’ parisien pour s’attirer les voix des écolos anti voitures par principe….tous ces gens se moquent de ceux qui bossent vraiment et qui doivent circuler au quotidien désormais ils brandissent la santé des riverains du périphérique au lieu de dénoncer ceux qui ont délivré les permis de construire au ras du bitume ! Et tous ceux qui se plaignent pourraient aussi essayer d’habiter ailleurs et on raserait ces immeubles pollués en permanence.

  4. Brun dit :

    Et au cas où cette mesure absurde qu’aucune étude sérieuse ne permet de légitimer serait en fin de compte abrogée, Mme Hidalgo paiera-t-elle de sa poche les panneaux 50 km/h (combien ? 100 ? 200 ?) qui finiront à la casse ?

  5. Poulbot dit :

    Mme, vous êtes bien trop gentil pour donner ce titre a une personne imbu de sa personne , qui déteste les parisiens parisiennes et toutes personnes qui n’est pas de sont bord politique.
    Sont rêve est de voir une ville transformer en Disneyland ou seul les touristes ont droit d’y entrées , la population de cette ville doit allez vivre ailleurs et ne venir que pour y travailler et encore uniquement a but touristique et fêtard.

  6. Nathan Raynaud dit :

    J’ai une voiture quasiment neuve que m’a léguée mon Papy. Il ne roulait pratiquement jamais avec et la laissait dans le garage, toujours bichonnée. C’est un beau diesel de 2012 qui a maintenant 14 ans, mais pratiquement neuf, reluisant, sans une seule bosse, pour à peine 32.3000 km. Et bien il me sera interdit dans certaines villes et bientôt dans toutes, à la vitesse où va la connerie des Escrologistes. Maintenant s’ajoutent des limitations débiles de vitesse et de la surveillance des citoyens à n’en plus finir. Cette Hidalgo et ses comparses sont complètement givrés du cerveau. Ils veulent transformer Paris en « paradis pour touristes », foutre les habitants à la porte et leur faire payer leur idéologie. Mais qui peut voter pour des zèbres pareils ?

  7. Thomas dit :

    Toujours plus dans la betise
    Aucune étude d’impact
    Aucune certitude sur le bruit et la pollution
    12000 parisiens quittent Paris chaque année
    Saleté rat, déficit, insécurité béton, embouteillages
    Jusq’ou ira r elle ?

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