Dans «La République», Platon développe l’une des allégories les plus célèbres et les plus profondes de la philosophie occidentale: le Mythe de la Caverne. Cette histoire évoque le concept de connaissance et de perception de la réalité, ce qui est d’une absolue modernité à notre époque ultra médiatisée où il est de plus en plus difficile de distinguer la réalité de la fiction.
Il s’agit d’une caverne sombre où un groupe d’individus est enchaîné depuis leur naissance. Ces prisonniers ne peuvent regarder que vers un mur devant eux.
Derrière les prisonniers, il y a un feu, et entre le feu et les prisonniers, il y a un chemin surélevé. Le long de ce chemin, des gens passent en portant des objets et des figures de formes diverses qui projettent des ombres sur le mur que les prisonniers peuvent voir. Pour ces prisonniers, ces ombres sont la seule réalité qu’ils connaissent.
Les ombres dans la grotte symbolisent l’ignorance et la perception limitée de ceux qui n’ont pas atteint la vraie connaissance. Ils représentent une réalité déformée et superficielle, une métaphore de la façon dont les apparences et les perceptions peuvent tromper notre compréhension de la vraie nature des choses.
Le mythe prend une tournure significative lorsqu’un des prisonniers est libéré. Au début, ce prisonnier ressent une douleur aiguë et une confusion intense lorsqu’il est exposé à la lumière du feu et au soleil du monde extérieur. La lumière est aveuglante et le prisonnier peine à comprendre cette nouvelle réalité. Petit à petit, ses yeux s’habituent et il commence à voir le monde tel qu’il est: les couleurs, les formes, l’immensité du ciel et l’éclat du soleil.
Le prisonnier libéré se rend compte que les ombres dans la grotte ne sont pas la réalité, mais de simples illusions. Dans son désir de partager cette révélation, il retourne dans la grotte pour libérer les autres. Cependant, à son retour, il rencontre une résistance et est incompris par ceux qui sont encore enchaînés. Pour eux, les ombres restent la seule réalité valable, et la proposition d’une réalité différente est inconcevable et menaçante.
Ce retour met en lumière la difficulté de transmettre et d’accepter la vérité dans un monde habitué aux illusions, reflet de la résistance humaine au changement et à l’acceptation de nouvelles vérités».
Personnellement j’y vois la métaphore de notre monde d’aujourd’hui. J’observe que beaucoup de nos concitoyens, à travers l’Europe entière restent réfractaires à la réalité, par exemple sur les dangers d’une immigration massive qui se transforme en Grand Remplacement. «Pour ces prisonniers, ces ombres sont la seule réalité qu’ils connaissent»… il s’agit de nos médias qui n’offre à voir que des ombres et les prisonniers sont ceux qui refusent encore de voir la lumière parce qu’ils sont « habitués aux illusions», la proposition d’une réalité différente leur apparaît également inconcevable et menaçante.
Le mythe de la caverne de Platon nous invite à remettre en question notre perception de la réalité et à rechercher la connaissance au-delà des apparences. Cela nous met au défi de briser nos propres chaînes et de sortir de nos grottes personnelles à la recherche d’une compréhension plus profonde et plus vraie du monde.
Il n’y aura de salut que dans la lucidité.
Patrick Sessler, Ancien député en Belgique
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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8 réponses à “La leçon du mythe de la Caverne de Platon au regard de la submersion migratoire”
Immigration,d’accord avec Mr Sessler.Mais je pense aussi au mot indou Maya,qui veut dire ‘qui n’existe pas’;voire à Yama,le dieu de la Mort.
Ah la Philo…cela fait penser à tante Philo…en fait Philomène et entre gamins on rigolait…Certains devraient faire des études linguistiques en particulier d’une langue sémite qui est d’une effrayante pauvreté lexicale: dieu, père, maître c’est le même mot, fils, frère, cousin c’est le même mot…heureusement que de savants moines copistes à l’esprit déjà bien façonné on bien fait le choix des mots pour la plus sublime arnaque de l’Histoire! Et grâce au bras armé des soudards devenus nobles on pouvait se goberger dans les palais épiscopaux!
C’est comme la vérité que Jésus-Christ représente. Il est sorti de l’abîme du péché où il est descendu volontairement, pour nous parler de la réalité de la vraie vie. Mais nous nous obstinons à croire qu’il y a d’autres moyens de pouvoir nous libérer. Apocalypse 14 verset 12.
Exactement ce que je ressent
Plus spinoza et la Boétie
On comprends pourquoi ceux qui devraient se révolter sont amorphes
Un simple observateur des dérives de notre monde
Bravo pour ce mot très juste. La lucidité semble devenir une denrée rare…
je n’y avais jamais pensé mais c’est une évidence
Le mythe de Platon est présent dans nos sociétés depuis longtemps, avec la perte de la spiritualité et le developpement industriel, à prix des proportions de plus en plus importantes.
Nous pensons qu’avec plus de developpemenf nous allons retrouvez notre équilibre.
Mais c est une illusion, car le mur est déjà la saturé d un bien être, d’un individualisme, d » masse de mensonges qui s »auto développe elle même.
Et qui rend bientôt impossible de se libére de ce mur faux mais rassurant!
La solution n existe plus car la peur, la société tout entière, la soumission volontaire de la Boetie j » empêchera.
Nous sommes à la fin d un cycle, trouvrons nous la sérénité, la volonté, et le courage, pour résoudre ce défit!
Je ne crois pas!
,
Lol