Il faut lire Le Peuple breton (octobre 2024) : « Profondément attachés aux valeurs républicaines d’égalité et de fraternité, les Bretonnes et les Bretons revendiquent aussi que les institutions françaises donnent tout son sens au principe de liberté en reconnaissant enfin la diversité comme un atout. C’est dans cet état d’esprit que nous, les six membres du groupe Breizh a-gleiz siégeant au conseil régional de Bretagne (Ana Sohier, Nil Caouissin, Valérie Tabart, Aziliz Gouez, Gael Briand et moi-même), avons souhaité, en accord avec les instances de nos formations politiques, l’Union démocratique bretonne (UDB) et Ensemble sur nos territoires (ESNT), ouvrir un processus de dialogue avec le président du conseil régional et sa majorité.
Tout en demeurant à la place qui est la nôtre dans l’hémicycle, celle d’une gauche ouverte mais exigeante, libre de sa parole et de ses votes, nous avons dit au président de région, Loïg Chesnais-Girard, notre disponibilité pour travailler avec lui à une transformation écologique et sociale du modèle de développement breton, et à une stratégie transpartisane en faveur de la réunification administrative et d’un pouvoir réel en Bretagne (…) Nous avons dit à Loïg Chesnais-Girard qu’il nous trouverait à ses côtés si c’était le choix qu’il décidait de faire. »
Voilà ce que nous annonce Christian Guyonvarc’h, conseiller régional UDB. Les six sont dans l’opposition depuis 2021 et, manifestement, ça commence à les fatiguer ; ils aimeraient bien jouer dans la cour des grands.
Depuis deux mois, on savait que des négociations étaient en cours. « Oui nous nous sommes vus, dès le début de l’été à notre demande. Nous réfléchissons à la manière dont nous pouvons travailler mieux ensemble avec un même objectif politique basé sur la justice sociale, l’écologie et la refondation démocratique », expliquent Aziliz Gouez et Gaël Briand (Ouest-France, Bretagne, vendredi 30 août 2024). Mais ce n’est pas tout : « Le sujet ne se réduit pas à entrer ou non dans la majorité. On voit bien que des accords texte par texte ne marchent pas. La jurisprudence Macron le prouve. Il faut que l’on trouve une méthode plus structurée qui peut aussi se traduire par un pacte de gouvernance. » La journaliste d’Ouest-France, Christel Martineau-Marteel, analyse ainsi le projet : « le groupe pourrait rester à la place qu’il occupe aujourd’hui tout en approfondissant ses liens avec la majorité. Cela implique néanmoins de ne plus voter contre le budget comme ils l’ont fait depuis le début du mandat » (Ouest-France, Bretagne, vendredi 30 août 2024) Et il faut tenir compte des élections municipales dans deux ans où ils veulent peser…
Une bonne négociation n’est jamais désintéressée. Ainsi si l’un des six devenait vice-président – en remplacement de Christian Troadec, par exemple -, il verrait son « salaire » nettement amélioré. Au conseil régional de Bretagne, un conseiller perçoit une indemnité mensuelle brute de 2 722, 58 euros. Un vice-président touche 3 702,71 euros. Mille euros, c’est bon à prendre… Et puis, il faut tenir compte de quelques avantages matériels : secrétariat, chauffeur pour la voiture de fonction, frais de représentation…
B. Morvan
Crédit photo :Pymouss/Wikimedia (cc)
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Une réponse à “Conseil régional : l’UDB se rapproche de la soupe”
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