A la découverte des Saints Bretons. Le 9 octobre, c’est la Saint Denez et la Saint Maelduin

Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.

Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».

En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.

Le 9 octobre, c’est la Saint Denez et la Saint Maelduin

Denis de Paris (Dionysius en latin), dénommé dans toute la chrétienté médiévale saint Denis, est un saint tutélaire à la vie légendaire1 et le premier évêque de Paris. La cité se nomme alors Lutèce. Il est aussi le patron d’un prestigieux monastère homonyme, qui accueille de riches fondations royales à partir du règne de Dagobert Ier, et garde depuis ce temps mérovingien les tombes de rois de France. Cette institution monastique devient grâce aux vastes donations et attributions des premiers Carolingiens un des plus riches centres religieux de l’Occident chrétien autour de l’an 800.

Hilduin, abbé de Saint-Denis, a puissamment transformé la figure de son saint patron par sa Passio sancti Dionysii rédigée entre 835 et 840. Non content de l’assimiler à Denis l’Aréopagite, moine promoteur intellectuel du mysticisme chrétien, il accroît son prestige miraculeux en admettant les légendes de céphalophorie lumineuse.

Personnage légendaire venu d’Italie en 245 apr. J.-C., il est chargé, selon l’illustration médiévale, avec six compagnons d’évangéliser le territoire des Gaules. Dans les premières légendes, Denis, oncle de Pancrace, évêque de Rome devenu saint Pancrace, a pris la place médiévale d’apôtre des Gaules. Saint Denis fonde au cours de son apostolat plusieurs églises en France, avant d’être martyrisé avec Rustique et Éleuthère, deux de ses compagnons, vers 250 à Montmartre (mons Martyrum). Des versions tardives proposent une persécution sous Valérien en 258, sur l’île de la Cité.

Saint Maelduin

Le Voyage du bateau de Máel Dúin ou Imran Curaig Maile Duin a probablement été composé pour la première fois au 8e siècle, mais il a été préservé dans le manuscrit du 11e siècle, appelé le Livre de la vache Dun. Cependant, seule la partie centrale du conte avait survécu. Le conte complet se trouve dans le Livre jaune de Lecan, datant du 14e siècle.

Bien que les personnages soient chrétiens, ils voyagent d’une île d’un autre monde à une autre, rencontrant la magie et les monstres du monde païen celtique.

L’origine de la quête

Les pillards venus de la mer ont brûlé l’église après avoir tué Ailill Ochair Aga, un chef de la tribu d’Owenacht de Ninus. Ailill était l’amant d’une nonne, qui était encore enceinte de lui, au moment du raid.

Après que la nonne a donné naissance à un fils, elle l’a nommé Máel Dúin (Mael Duin ou Maeldun). La nonne était la sœur d’une reine. Au lieu d’élever son fils toute seule, elle a donné l’enfant à sa sœur. La reine avait elle-même trois fils, mais elle aimait Máel Dúin comme s’il était son propre fils. Les véritables parents de Máel Dúin lui furent cachés. Máel Dúin fut élevé comme un prince et devint un jeune homme fort.

Cependant, un jour, il apprit par un compagnon jaloux qu’il n’était pas vraiment le fils du roi et de la reine d’Owenacht. Bouleversé par cette nouvelle, mais déterminé à découvrir ses véritables parents, Máel Dúin confronta la reine. Au début, la reine ne voulait rien dire, jusqu’à ce qu’elle se laisse aller et lui dise la vérité.

Máel Dúin découvrit que la nonne était sa mère et que les pirates avaient tué son père avant sa naissance.

Máel Dúin était déterminé à venger la mort de son père sur les pirates. Un druide dit à Máel Dúin de construire un curragh ou curaig fait de trois peaux épaisses.

Le nombre de compagnons de voyage de Máel Dúin variait de 17 à 60, selon la source que vous lisez. Quoi qu’il en soit, le druide a placé un geis sur Máel Dúin pour qu’il n’emmène que 17 compagnons avec lui. Parmi ses compagnons se trouvaient Diurán Lekerd et Germán (Germane).

Lorsqu’ils prirent la mer, les trois frères adoptifs bien-aimés de Máel Dúin voulurent l’accompagner dans son voyage. Comme Máel Dúin avait déjà choisi ses 17 compagnons, à cause de l’avertissement du druide, ses trois frères adoptifs menacèrent de le suivre à la nage, ce qui les aurait probablement noyés. À contrecœur, Máel Dúin a permis à ses frères adoptifs de monter à bord du bateau.

En ignorant l’avertissement du druide, Máel Dúin avait violé son geis, faisant durer son voyage plus longtemps qu’il n’était nécessaire, ce qui rendait les choses plus difficiles pour tout le monde.

Crédit photo : DR

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Une réponse à “A la découverte des Saints Bretons. Le 9 octobre, c’est la Saint Denez et la Saint Maelduin”

  1. FIFI dit :

    SAINT DENIS MONTJOIE et oui il y a des saints que l’on connait mieux mais la nuit des TEMPS est tellement profonde pas de JALOUSIE l’essentiel est de savoir que nous sommes une terre chrétienne
    et même les paÏens et bien oui il y en a eu des meilleurs que d’autres par exemple ATHENA avec son don de l’olivier contre son oncle Poséidon qui parfois est violent mais c’est lui qui entend la MER don de notre créateur essayons d’être meilleur MERCI MERCI MERCI pour votre information moi qui suit loin de toutes ces connaissances AMITIES BONNE FETE A TOUS

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