Régulièrement les Haïtiens et les Tiers-Mondistes reparlent de la fameuse dette qu’aurait remboursé Haïti à la France depuis son indépendance. En effet, en 1825, après un blocus maritime, la France a obtenu de la république d’Haïti devenue indépendante 21 ans plus tôt qu’elle compense les pertes causées aux colons par la révolte des esclaves et l’indépendance qui s’en suivit.
Selon certains Haïtiens aidés des Tiers-mondistes s’intéressant à la question, cette dette de 150 millions de francs-or, revue à la baisse à 90 millions en 1838 aurait plombé le développement d’Haïti et serait responsable de sa situation actuelle. Le 21 avril dernier, une coalition d’une vingtaine d’ONG réclamait, à la tribune d’un forum de l’ONU à Genève, plus de 100 milliards de dollars au gouvernement français en « compensation » de cette dette qui couru jusqu’en 1952.
Or, selon les sources, cette dette aurait coûté, au final, entre 21 et 200 milliards de dollars à la république haïtienne. Ce dernier chiffre émanant bien entendu d’ONG ou de militants décolonialistes.
On pourrait se prendre à rire si le sujet n’était pas aussi sérieux.
Haïti est l’un des pays les plus aidés du monde et, en même temps, le plus pauvre. Selon la banque mondiale, La valeur de l’indice de développement humain (IDH) d’Haïti pour 2022 est de 0,552, ce qui place le pays dans la catégorie de développement humain moyen, le positionnant au 158e rang sur 193 pays et territoires selon ces mesures des Nations Unies, publiées en mars 2024.
Bref, Haïti est un pays en éternelle faillite depuis son indépendance !
Au cours des 60 derniers années, Haïti a reçu plus de 20 milliards de dollars d’aide de la Communauté Internationale selon les Nations Unis, l’Union Européenne ayant, pour sa part, versé 482 millions d’euros depuis 1994, sans compter les aides indirectes des Etats par l’intermédiaire des ONG ou des Eglises. L’Eglise Catholique, à travers ses multiples organismes de charité, tenant par exemple à bout de bras une partie du système de santé et du système d’éducation de l’île. Et que dire des contingents de l’ONU qui doivent régulièrement intervenir pour séparer les belligérants d’un N-ième coup d’état ? Le tout aux frais des occidentaux, bien souvent !
La première république noire est un trou sans fond dans lequel disparaît toutes les bonnes volontés et toutes les charités, chrétiennes ou non. Sans compter les cohortes d’immigrés haïtiens qui vivent en France, en Europe et aux Etats-Unis. Rien qu’en France, il y en aurait environ 70 000 dont 30 000 en métropole ! Selon une ONG, le nombre d’Haïtiens vivant à l’étranger représenterait un total de 2,5 millions de personnes. Inutile de dire que leur contribution à la richesse des pays dans lesquels ils s’installent est souvent controversé, pour ne pas dire plus…
Mais là où le cynisme des ONG est patent c’est qu’elles contribuent à entretenir Haïti dans une infantilisation et une victimisation permanente. Si Haïti est un « shit hole », c’est obligatoirement la faute des autres, notamment des occidentaux et particulièrement de la France. Toujours à cause de la fameuse « dette ».
Les Saxons de Transylvanie
Mais ce que les ONG semblent ne pas savoir c’est que ce système de dettes entre états a été et est toujours largement pratiqué. La Roumanie a, par exemple, expulsé, durant le régime communiste, des millions de « Saxons de Transylvanie » et autres communautés allemandes et Ceausescu aura même demandé au gouvernement allemand de rembourser les études des Saxons de Transylvanie effectués en Roumanie ! Alors que ces Saxons étaient là depuis le XIIè siècle, appelé par les souverains hongrois alors maîtres de la Transylvanie pour contenir les invasions tatars et turques !
Aujourd’hui, les villages saxons ont été peuplés par des Rroms sédentarisés de force ! Inutile de vous dire que les retraités allemands qui viennent découvrir le village de leur enfance découvrent un triste spectacle !
« L’Allemagne paiera ! »
Mais la Roumanie fut loin d’être la seule à bénéficier des marks allemands après guerre. En 1945, l’Allemagne fut condamnée à payer 315 millions de dollars aux Alliés, sans compter le pillage intellectuel, les brevets et autres inventions volées aux Allemands que les puissances victorieuses se sont attribués pendant des décennies. Le brevet de la méthadone, par exemple, a été acheté à la firme Hoscht par un Américain pour un dollar ! Ce sont également des usines entières qui ont été déménagées en URSS, au Royaume-Uni ou même en France à partir de l’Allemagne. Israël a également reçu compensation pour l’Holocauste. Et ne parlons pas des 4 millions d’Allemands utilisés comme esclaves après guerre dans les pays vainqueurs au titre des « réparations ». En France, cette main-d’oeuvre fut largement utilisée pour la Reconstruction. Fait notable : la dette de l’Allemagne nazie ne pesa que.. sur la République Fédérale d’Allemagne de l’Ouest et non sur le régime communiste d’Allemagne de l’Est.
Pour autant et malgré ces conditions lourdes, l’Allemagne de l’Ouest réussi son redressement et n’est pas devenu un pays failli comme Haïti !
Mais la France a également bénéficié de l’argent des emprunts russes devenus néants après la Révolution d’octobre. Au total ce ne sont pas moins de 315.129 porteurs de titres russes qui se sont partagés la somme de 400 millions de dollars et ce 80 ans après les faits ! Cette somme n’est qu’une infime partie des 50 milliards d’euros que les Russes auraient dû logiquement rembourser, les emprunts russes émis en 1867 devaient servir à financer les chemins de fer du pays-continent, ils auront finalement servi à acheter des armes !
D’autres pays issus de l’Axe ont aussi été obligé de s’acquitter de dettes de guerre après 1945 : la Bulgarie, la Finlande, la Hongrie, l’Italie et la Roumanie. La Finlande dû payer 500 millions de dollars et même céder une partie de son territoire pour y abriter des bases militaires soviétiques !
Le Japon, quant à lui, s’acquitta d’une dette de 10 trillions de yens pour l’ensemble de ses oeuvres pendant la guerre avec une grosse partie versée à la Corée du sud pour la période d’occupation. Aujourd’hui, le Japon est l’une des premières puissance économiques mondiales.
L’Irak a également dû s’acquitter de dettes envers les Etats-Unis et le Koweit après son invasion du pays en 1990. Le Zimbabwe s’est, quant à lui, piteusement résolu à verser 3,5 milliards de dollars aux fermiers blancs expulsés entre 2000 et 2005 par Robert Mugabe. A la suite de cette expulsion, le pays était rentré dans une période de famine car les propriétés des Blancs avaient été donné à des anciens militaires noirs n’y connaissant rien en agriculture. Aujourd’hui, les fermiers blancs ont fait repartir la machine agricole zimbabwéenne mais les propriétés qu’ils exploitent et qui étaient dans leur famille depuis des générations parfois appartiennent toujours à des Noirs à qui ils versent un loyer !
Mais contrairement à d’autres, ces pays et populations se sont retroussé les manches et ne pleurnichent pas depuis plus deux siècles !
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