Selon une nouvelle cartographie dévoilée par FEVE (Fermes En ViE), la Bretagne se classe désormais comme la 9ème région la plus chère de France en termes de foncier agricole. Alors que les prix des terres agricoles continuent d’augmenter, cette tendance soulève des questions pour l’avenir de l’agriculture dans la région et dans le pays tout entier.
Une hausse continue des prix des terres agricoles
La nouvelle édition 2023 de la cartographie du prix du foncier agricole en France, basée sur les ventes de fermes et de terres réalisées l’année dernière, révèle que le prix moyen par hectare de terre nue s’élève à 6 603 euros, enregistrant ainsi une augmentation de 1,6 % par rapport à 2022. Si cette hausse semble modérée, elle fait suite à une augmentation de 2,6 % entre 2021 et 2022, témoignant d’une inflation constante du prix des terres agricoles depuis plusieurs années.
Les disparités régionales restent marquées, avec des zones comme la Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) où le prix moyen atteint des sommets à plus de 12 000 €/ha, notamment dans des départements tels que le Var, les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Ces prix élevés sont influencés par la proximité des côtes méditerranéennes et des grandes villes.
D’autres régions comme les Hauts-de-France, la Normandie et l’Île-de-France suivent également cette tendance avec des prix supérieurs à 8 500 €/ha. En comparaison, des régions plus rurales telles que la Bourgogne-Franche-Comté et les Pays-de-la-Loire apparaissent comme les plus abordables, avec des prix avoisinant les 3 000 €/ha, soit deux fois moins que la moyenne nationale.
La Bretagne, 9ème région la plus chère
Bien que moins onéreuse que certaines autres régions françaises, la Bretagne n’échappe pas à cette hausse continue des prix agricoles. Elle se place aujourd’hui à la 9ème position des régions les plus chères, une situation qui complique l’accès à la terre pour les nouveaux agriculteurs, particulièrement dans les zones proches des côtes où la pression foncière est plus forte.
La hausse des prix du foncier en Bretagne et dans d’autres régions de France représente un véritable défi pour les agriculteurs. Pour ceux qui souhaitent céder leur exploitation avant la retraite, l’évaluation précise de la valeur de leur terre devient cruciale. À l’inverse, pour les jeunes agriculteurs cherchant à s’installer, ces prix élevés limitent l’accès à la terre et freinent le renouvellement des générations dans le secteur agricole.
FEVE, grâce à cette cartographie interactive, souhaite apporter plus de clarté et de transparence à ce marché. En plus de permettre aux agriculteurs de mieux comprendre la fluctuation des prix, cet outil est également destiné aux épargnants souhaitant investir dans le foncier agricole, un actif de plus en plus convoité en période d’instabilité économique.
Une baisse du prix des terres avec bâtiments
Malgré la hausse des prix des terres nues, le prix moyen des terres agricoles incluant des bâtiments a légèrement diminué en 2023. Le prix moyen des ventes de terres avec ou sans bâtiments s’élève à 7 850 €/ha, marquant une baisse de 3,3 % par rapport à l’année précédente. Cette tendance s’explique par une baisse généralisée des prix de l’immobilier en France, qui touche également les zones rurales.
Face à ces chiffres, la question se pose : jusqu’où ira cette hausse des prix du foncier agricole en Bretagne et ailleurs ? Avec une demande croissante pour les terres agricoles et des ressources limitées, la pression sur le foncier risque de persister. Cette tendance soulève des préoccupations pour l’avenir de l’agriculture dans les régions où les terres deviennent de plus en plus inaccessibles aux jeunes exploitants.
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Une réponse à “La Bretagne administrative se classe désormais comme la 9ème région la plus chère de France en termes de foncier agricole.”
Bonjour,
Vous devriez mettre le prix des terrains Européens! Pour avoir un tableau complet, mettez des mouchoirs à côté…. en France les prix, c est une misère.
Le propriétaire n est pas vraiment propriétaire. Bref l agriculteur n est pas à plaindre en France, ils se construisent de très belle maisons, et roulent en Mercedes pour Mr et une autre pour Madame. Et la PAC, qui paye? Et les aides du conseil général, de la région, de l état. Voilà que notre bon 1er ministre à peine mis en place veut les arroser…de nouveau. Et écraser ma retraite!