Le 1er octobre 2024, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a fait sa première apparition publique depuis sa libération de la prison de Belmarsh, au Royaume-Uni, après 14 ans en détention. Cette apparition, organisée par la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, a marqué un tournant dans son parcours. Lors de cette audition, Assange a fait une déclaration percutante aux parlementaires : « Je ne suis pas libre aujourd’hui parce que le système a fonctionné. Je suis libre parce qu’après des années d’incarcération, j’ai plaidé coupable d’avoir fait du journalisme. »
Une libération symbolique et une critique acerbe des médias
Si la libération de Julian Assange est une victoire pour ses partisans, elle ne marque en aucun cas la fin des critiques envers le système judiciaire ou les médias qui ont contribué à sa persécution. Comme le souligne Laurent Dauré, journaliste et fondateur du Comité de soutien Assange, dans un article publié en août dans Le Monde Diplomatique : « Sa libération n’allège pas la responsabilité de ses persécuteurs. » Washington, Londres, et Stockholm sont accusés d’avoir orchestré une campagne de diffamation contre Assange, avec la complicité d’une presse qui, au lieu de défendre un de ses confrères, a contribué à l’isoler.
Les médias, qui devraient être garants de la vérité et défendre la liberté d’expression, se sont souvent montrés hostiles envers le fondateur de WikiLeaks. Les exemples de titres discréditant Assange ne manquent pas : le New York Times l’a qualifié de « divulgateur imprudent », la BBC a parlé de quelqu’un qui « recherche la publicité », et FranceInfo l’a accusé d’être « soupçonné de servir les intérêts de Moscou ». Même des médias réputés plus indépendants, comme Mediapart, n’ont pas hésité à lâcher le journaliste, exprimant des réserves sur ce dernier alors même qu’il était emprisonné.
Depuis la création de WikiLeaks en 2006, il a été à la fois encensé pour sa transparence radicale et critiqué pour les conséquences de ses révélations. Les documents publiés par WikiLeaks ont mis en lumière des abus de pouvoir à grande échelle, que ce soit par des gouvernements ou des entreprises, mais ils ont aussi conduit à des accusations d’irresponsabilité, certains affirmant que les divulgations ont mis des vies en danger.
Les médias français ne sont pas en reste. Dès 2017, L’Express le qualifiait de « cyber-guerrier énigmatique et controversé ». Le Canard Enchaîné, en 2021, a ajouté à ce portrait une dose d’ambivalence, l’accusant d’irresponsabilité pour avoir diffusé des documents non filtrés, et soulignant ses préférences politiques supposées pour Donald Trump lors de l’élection présidentielle américaine de 2016.
Assange, le symbole de la persécution des lanceurs d’alerte
Au-delà de la personne de Julian Assange, son cas est devenu un symbole de la persécution des lanceurs d’alerte et des journalistes qui défient le pouvoir en place. Son emprisonnement a suscité des débats passionnés sur la liberté de la presse et les limites de la transparence. Pour beaucoup, Assange est avant tout un défenseur de la vérité, et son travail avec WikiLeaks représente une avancée dans la lutte pour un journalisme libre et indépendant.
Ci-dessous son intervention du 1er octobre lors de son audition qui a été organisée par la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe.
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3 réponses à “Julian Assange : un journaliste en quête de vérité [Son intervention du 1er octobre 2024]”
A ce sujet, Florian PHILIPPOT, Président des Patriotes écrit dans sa lettre hebdomadaire d’aujourd’hui que je viens de recevoir : « Je tiens à rendre hommage au résistant Julian Assange, qui était en France mardi et qui n’a pas mâché ses mots ! Il a raconté avec force et dignité ses années de détention à l’isolement : comment tenir physiquement, moralement. Comment la Cause suprême à laquelle on croit et pour laquelle on se bat permet de tenir, de transcender les souffrances et les attaques ! Comment ensemble, quand tout paraît si dur, on finit par gagner face à des ennemis si puissants ! Ne jamais rien lâcher, être unis et forts ! » ; trugarez Julian kenavo.
Je me suis étonnée souvent et même auprès de Mediapart de l’absence de nouvelles et de soutien à Julian Assange. Bien sûr je n’ai jamais obtenu de réponse.La France le pays des Droits de l’homme ?
Dams le système actuel de nos sociétés de consommation appelé capitalisme ambiant, on ne peut pas refuser le machiavélisme commercial, guerrier, politique financier ouvertement. Car les préceptes de nos honorables gouvernants c’est le risque est la colère des peuples, de la révolte, la décroissance et le refus du bien fondé de nos sociétés occidentales. Les pouvoirs en place estiment que si vous vivez et être salarié du système, vous devez l’accepter sans sourcilier. Les vérités d’espionnage de malveillance de surveillance comme la présence des extraterrestres qui nous observe depuis 30’000 ans, sont interdits de divulgation car sujets aux révolte pour nos gouvernants. La clause du contrat des humains est : si vous vivez vous devez en accepter les avantages comme les inconvénients.