L’élection présidentielle américaine de 2024 se tiendra le 5 novembre pour élire le président et le vice-président des États-Unis. Cette élection, marquée par un scrutin indirect, sera la 60ème dans l’histoire du pays. Les électeurs américains désigneront 538 grands électeurs, qui à leur tour éliront le président et le vice-président en décembre 2024 pour un mandat de quatre ans. L’occasion de revenir sur le fonctionnement unique de cette élection, qui diffère de celle que l’on connaît en France, et d’expliquer les rouages de ce processus complexe et décisif.
Un duel attendu, mais une surprise de taille
Initialement, le président sortant Joe Biden, membre du Parti démocrate, ainsi que l’ancien président Donald J. Trump, représentant du Parti républicain, étaient pressentis pour se retrouver à nouveau face à face, comme lors de l’élection de 2020. Cependant, le 21 juillet 2024, Joe Biden annonce son retrait de la course, invoquant son âge avancé (81 ans) et des pressions internes de son parti. Il devient ainsi le premier président sortant à renoncer à un second mandat après avoir remporté les primaires de son parti. Ce retrait laisse le champ libre à sa vice-présidente, Kamala Harris, qui devient officiellement la candidate démocrate à la présidentielle. Du côté républicain, Donald Trump, malgré de nombreuses controverses judiciaires, est investi par son parti en juillet.
Les deux candidats à la présidence ont chacun choisi des colistiers pour les accompagner dans cette course cruciale. Donald Trump s’est associé au sénateur de l’Ohio, J. D. Vance, tandis que Kamala Harris a sélectionné le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, comme candidat à la vice-présidence. Ce choix des colistiers reflète une volonté des deux partis de renforcer leur soutien dans des États clés et d’attirer un électorat diversifié.
L’élection de 2020 a été marquée par une alternance politique avec la victoire de Joe Biden face à Donald Trump. Cependant, la présidence de Biden a été fortement influencée par les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, notamment une crise inflationniste, ainsi que par des questions sociétales telles que l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement (Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization), qui a profondément divisé le pays. Les élections de mi-mandat de 2022 ont montré des signes de faiblesse pour les républicains, qui ont pris la Chambre des représentants mais ont échoué à contrôler le Sénat. Sur le plan international, les décisions de Biden, comme le retrait d’Afghanistan et la gestion des conflits internationaux tels que la guerre russo-ukrainienne, ont suscité de vifs débats.
Historique des élections présidentielles américaines
Depuis la première élection présidentielle en 1789, qui a vu l’accession au pouvoir de George Washington, les États-Unis ont vécu de nombreux moments électoraux marquants. Parmi les plus notables, on se souvient de l’élection de 1860, qui a propulsé Abraham Lincoln à la tête du pays, en pleine crise de la guerre civile. Plus récemment, l’élection de 2000 entre George W. Bush et Al Gore a marqué les esprits avec un décompte des voix très serré, notamment en Floride, qui a dû recourir à la Cour suprême pour désigner le vainqueur.
Les élections de 2016, qui ont porté Donald Trump au pouvoir contre Hillary Clinton, ont été un autre moment phare. Ce scrutin a mis en lumière l’importance du système des grands électeurs, Clinton ayant remporté le vote populaire mais perdu l’élection en raison de la répartition des voix au sein du Collège électoral.
En 2020, Joe Biden a remporté l’élection face à Donald Trump dans un climat tendu, marqué par des accusations de fraude électorale. L’élection de 2024 se déroule donc dans un contexte où les tensions politiques et sociales restent palpables, et où les électeurs seront appelés une fois de plus à choisir entre deux visions très contrastées de l’avenir des États-Unis.
Comment se déroulent les élections présidentielles américaines ?
Contrairement à la France, où l’élection présidentielle est décidée par un vote populaire direct, les États-Unis utilisent un système indirect. Le président est élu via le Collège électoral, un groupe de 538 grands électeurs répartis entre les États en fonction de leur population. Pour remporter l’élection, un candidat doit obtenir au moins 270 voix de grands électeurs.
Le jour de l’élection, les citoyens américains ne votent pas directement pour leur président, mais pour des électeurs dans leur État, qui eux, voteront ensuite pour le président lors du vote du Collège électoral en décembre. Chaque État dispose d’un nombre de grands électeurs correspondant à son nombre de représentants au Congrès (Chambre des représentants et Sénat). Par exemple, la Californie, l’État le plus peuplé, dispose de 55 grands électeurs, tandis que des États moins peuplés comme le Wyoming n’en ont que 3.
Les grands électeurs sont des individus sélectionnés par les partis politiques de chaque État. Ils sont généralement des personnalités locales ou des militants de longue date du parti. Leur rôle est d’officialiser le vote populaire de leur État lors du scrutin final du Collège électoral. Bien que les grands électeurs soient techniquement libres de voter pour qui ils souhaitent, la plupart d’entre eux respectent le vote populaire de leur État. Des cas de « grands électeurs infidèles », c’est-à-dire des électeurs qui ne respectent pas ce vote, sont rares, mais ils existent.
Comment votent les citoyens américains ?
Le vote aux États-Unis se déroule le premier mardi de novembre, tous les quatre ans, lors d’une élection nationale. Les citoyens américains, âgés d’au moins 18 ans, peuvent participer à cette élection à condition d’être inscrits sur les listes électorales de leur État.
Le vote peut se faire de différentes manières : en personne le jour de l’élection, par vote anticipé dans les semaines précédant le scrutin, ou par correspondance, une méthode particulièrement populaire lors de l’élection de 2020 en raison de la pandémie de COVID-19. Le mode de vote varie d’un État à l’autre, certains favorisant le vote anticipé ou postal, tandis que d’autres privilégient le vote en personne.
Les États clés : des arbitres décisifs
Aux États-Unis, tous les États ne sont pas égaux en termes d’importance électorale. Certains États, appelés États pivots ou swing states, jouent un rôle crucial dans la détermination du vainqueur de l’élection. Contrairement aux États sûrs où un parti a une majorité stable (comme la Californie pour les Démocrates ou le Texas pour les Républicains), les swing states sont ceux où l’électorat est plus divisé et où le résultat est incertain.
Les principaux swing states incluent la Floride, la Pennsylvanie, le Wisconsin, le Michigan, la Caroline du Nord et l’Arizona. Lors des élections récentes, ces États ont souvent basculé d’un parti à l’autre, rendant leur résultat difficile à prédire et faisant d’eux les cibles principales des campagnes électorales des deux candidats. Les candidats y concentrent donc une grande partie de leurs ressources et de leurs efforts de campagne, dans l’espoir de décrocher leurs précieux grands électeurs.
Le déroulement d’une élection présidentielle aux États-Unis
Le processus électoral américain commence bien avant le jour du scrutin. En effet, les candidats doivent d’abord être désignés par leur parti lors des primaires, qui se tiennent dans chaque État entre février et juin de l’année électorale. Chaque État organise une primaire ou un caucus, où les électeurs du parti choisissent leur candidat préféré. Le candidat qui reçoit le soutien d’une majorité des délégués est ensuite désigné lors de la convention nationale du parti, généralement organisée en été.
Une fois les candidats désignés, la campagne électorale générale commence, avec des débats télévisés, des publicités, et des meetings dans les États clés. Le vote a lieu en novembre, et le dépouillement se fait immédiatement. En décembre, le Collège électoral se réunit pour voter officiellement, et le vainqueur de l’élection est inauguré en janvier de l’année suivante.
Les élections présidentielles américaines de 2024 seront une nouvelle occasion pour les citoyens des États-Unis de choisir leur futur dirigeant. Avec un système unique basé sur le Collège électoral, des États pivots cruciaux et un processus électoral complexe, cette élection demeure un des événements politiques les plus suivis dans le monde. Les Français, souvent fascinés par ce modèle différent du leur, auront l’occasion de suivre de près une nouvelle bataille électorale historique.
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2 réponses à “Les élections présidentielles américaines de 2024 : fonctionnement, enjeux et États clés”
La diversité des règles et des modalités du vote (et vous auriez pu citer aussi les machines à voter) est une source de faiblesse. Un contrôle homogène n’est pas possible et toutes sortes de fraudes sont envisageables, du détournement massif de votes par correspondance au piratage informatique. Il est pratiquement inévitable qu’il y en ait, l’inconnue étant leur ampleur. Pourtant, en 2020, la plupart des cours suprêmes des Etats et la cour suprême fédérale ont rejeté les contestations de Donald Trump — non pas en examinant les faits mais en décidant qu’il n’y avait pas matière à statuer, donc en refusant d’enquêter. Bien entendu, la presse « mainstream », y compris en France, a aussitôt publié des titres du genre : « Trump n’a démontré aucune irrégularité, les résultats de l’élection validés par la justice », alors que Trump n’a même pas été autorisé à tenter de prouver une irrégularité. Les contestations ont donné lieu à un grand nombre de recherches universitaires. Les politologues démocrates, très majoritaires, ont fait beaucoup d’efforts pour prouver l’absence de fraude, ce qui est difficile (il est toujours difficile de prouver une absence, en tout état de cause). Quoi qu’il en soit aucun grand journal scientifique n’oserait publier un article démontrant une fraude, car les Démocrates dominent largement l’université, et donc les comités de lecture. Il est impossible de dire que l’élection de 2020 a été « volée », mais le doute demeure.
L’article ne mentionne pas deux tres important evenements qui ont vu le jour dans la presse independante (presse similaire a Breiz-info):
1) Deux dirigeants democrates ont admis que 98 000 votes etaient illegaux (en realite 218 000)
https://www.thegatewaypundit.com/2024/09/breaking-update-voter-registration-citizenship-check-failure-arizona/
2) Le candidtat tim waltz (surnome tampon tim pour avoir impose les serviettes hygieniques masculine) est implique dans de nombreux contact avec le CCP (Chinese Communiste Parti = parti communiste chinois).
https://www.thegatewaypundit.com/2024/09/just-whistleblower-reveals-information-tim-walzs-ties-ccp/