Près de vingt ans après la sortie de l’excellent « La Passion du Christ », Mel Gibson se lance dans la réalisation d’une suite très attendue, intitulée « Résurrection ». Le tournage devrait débuter en début d’année 2025, selon des sources américaines et italiennes.
Un projet de longue haleine
Mel Gibson s’est longtemps battu pour concrétiser cette suite. Dès 2016, le projet avait été annoncé par le scénariste Randall Wallace, collaborateur de Gibson sur « Braveheart ». Le film a connu plusieurs réécritures. En 2018, Jim Caviezel, interprète de Jésus dans le premier volet, avait confirmé avoir reçu une troisième version du scénario. Deux ans plus tard, il qualifiait le film de « plus grand projet de l’histoire », centré sur la résurrection de Jésus.
Après une période marquée par des projets de plus petite envergure, Mel Gibson semble amorcer un retour sur le devant de la scène.
Un casting en grande partie conservé
Le tournage de « Résurrection » débutera après la promotion de « Vol à haut risque ». Jim Caviezel reprendra son rôle de Jésus, tandis que Francesco De Vito incarnera à nouveau Pierre. Selon l’agence Italpress, Mel Gibson a déjà effectué des repérages en Malte pour ce projet, avec des scènes prévues en Israël, au Maroc et en Italie.
Dans une interview de 2023, Gibson a confié avoir deux versions de l’histoire : l’une, très structurée et fidèle aux attentes, et l’autre, plus expérimentale. Il a évoqué des scènes allant jusqu’à montrer les enfers et la chute des anges, promettant un film visuellement marquant.
Sorti en 2004, « La Passion du Christ » de Mel Gibson a marqué un tournant dans l’histoire du cinéma religieux. Retranscrivant les dernières heures de la vie de Jésus-Christ avec un réalisme sans précédent, ce film est rapidement devenu un phénomène mondial, tout en étant la cible de critiques féroces, principalement venues de la presse de gauche et des cercles hollywoodiens.
Dès sa sortie, « La Passion du Christ » a été taxé de toutes les accusations imaginables : violence excessive, complaisance dans la souffrance, voire antisémitisme. Ces critiques, bien souvent issues de milieux laïques ou politiquement orientés à gauche, n’ont pas su reconnaître l’essence même de l’œuvre de Gibson. En choisissant de montrer la réalité brute de la crucifixion, Gibson ne glorifie pas la violence, mais expose la profondeur du sacrifice de Jésus pour l’humanité. C’est ce qui fait la puissance du film : l’incarnation du pardon divin à travers la souffrance, une notion largement incomprise par les critiques obnubilés par leur propre agenda idéologique.
Gibson, pourtant, ne fait que retranscrire fidèlement les Évangiles. Tourné en araméen et en latin, le film s’inscrit dans une démarche authentique et respectueuse des textes sacrés. Contrairement à la majorité des films hollywoodiens qui se contentent de lisser les récits bibliques pour plaire à un public large, « La Passion du Christ » s’adresse à ceux qui cherchent une immersion totale dans les Écritures. Et c’est là que réside la véritable audace de Gibson : il refuse de simplifier le message chrétien pour l’adapter aux attentes d’une société de plus en plus sécularisée.
Malgré les attaques incessantes, le succès du film témoigne d’un profond besoin spirituel dans le monde contemporain. Avec plus de 600 millions de dollars de recettes mondiales, « La Passion du Christ » a résonné auprès de millions de croyants à travers le globe. Un succès que ses détracteurs n’ont pu ignorer, bien que certains continuent à minimiser l’impact spirituel et culturel du film.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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