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Pourquoi comparer la consommation de drogue à l’abus d’alcool est complètement débile

Le décès d’une jeune fille de 19 ans blessée par balles lors d’une altercation survenue dans une boite de nuit ce samedi dans le sud de l’Italie a remis sous le feu des projecteurs les tristes conséquences du trafic de drogue. Si la dynamique de la rixe qui a porté Antonella Lopez à la morgue et quatre autres jeunes à l’hôpital dont un dans de graves conditions est encore à établir, ils étaient tous liés ou apparentés à des clans mafieux qui rivalisent sur le marché des stupéfiants.

Car dans le Sud de la péninsule et de cette province des Pouilles en particulier, la drogue a gangrené tout le tissu social. Elle ne se contente pas de tuer lentement la jeunesse, cette jeunesse l’est déjà. Imbue d’argent facile, de RAP et de ridicule mode bling bling, son unique ambition est de prendre les rênes du trafic familial. La sœur du propriétaire de la discothèque où a eu lieu la fusillade en témoigne « il faut arrêter ce massacre, ces jeunes-là ne savent pas s’amuser, ils veulent mourir. » Le fait est là : la consommation de drogue n’affecte pas seulement celui qui la prend, il modifie tout un milieu. Le territoire entier verse dans la criminalité. Un fait indéniable que ceux qui comparent la drogue à l’alcool oublient sciemment, tout comme ils oublient les horreurs indicibles qui ont lieu tout le long de la chaîne logistique de ce poison. 

Le petit rail de coke, n’engage pas que le fêtard ou celui « qui veut faire comme les autres ». C’est, en amont, des pays entiers ravagés par la violence bestiale des gangs, comme El Savador où les enfants ne pouvaient fréquenter des parcs sans risquer de se prendre une balle. Le petit rail de coke, c’est des nations entières aux mains des narcotrafiquants, de la Colombie où la population crève la faim parce qu’il y est impossible d’y mener quelque politique que ce soit, à la Birmanie où les peuples qui refusent de participer au trafic sont assassinés. Et pendant que des séries font la part belle aux narcos, faisant rêver une génération d’adolescents, des bébés sont passés à la mitraillette ou assassinés en les éclatant contre un rocher, et ce ne sont hélas pas là des figures de style.

Alors, on peut se contrefoutre des gamins liés au trafic de drogue criblés de balles dans les guerres que se disputent des gangs de Michoacàn à Marseille en passant par le Nigéria et le Kosovo. Mais chaque adepte du petit rail de coke, chaque sympathique fumeur de joints doit être bien conscient qu’il contribue lui aussi à ce système. Qu’il l’alimente. Que c’est lui qui a payé l’Audi à 80.000 balles de la racaille du coin, comme il finance une bonne tranche de l’immigration invasion que nous subissons.

Quant à la comparaison des effets de l’alcool et de la drogue… que dire hormis qu’il s’agit là d’un argument complètement débile ? S’il est vrai que des coins du monde sont ravagés par l’alcoolisme, doit-on se réjouir que d’autres le soient par le trafic de drogue ? Quel est le raisonnement derrière cette comparaison foireuse ? Que tout le monde doit avoir sa part de merde ?

Non, être défoncé ou être bourré, ce n’est vraiment pas la « même chose ».

Audrey D’Aguanno

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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4 réponses à “Pourquoi comparer la consommation de drogue à l’abus d’alcool est complètement débile”

  1. Brounahans l'Alsaco dit :

    Non Audrey, tout le monde ne doit pas avoir sa part de merde ! Mais que si merde il y a
    , qu’elle vienne de la drogue blanche ou de la drogue liquide il n’en reste pas moins que c’est de la drogue et de la merde ! Alors ce n’est pas une comparaison foireuse car l’addiction à la drogue et à l’alcool est du même tonneau, il n’y a que le degré qui change. ET, pour ta gouverne, les viticulteurs alsaciens roulent aussi en Audi à 80 000 euros ! Et sur les routes l’alcool tue autant sinon plus que la coke, sans parler des dégâts dans les familles où l’alcoolisme fait sa loi !

    • Audrey dit :

      Je ne nie absolument pas que l’addiction à l’alcool soit un problème, c’est d’ailleurs écrit dans l’article. Mais les viticulteurs alsaciens en Audi n’ont pas le sang sur les mains qu’ont nécessairement les trafiquants de drogue. On peut consommer de l’alcool sans en être dépendants. Quand on boit un verre de vin, on n’a pas en amont toutes les horreurs des pays ravagés par la production et l’acheminement des stupéfiants. Quant aux morts sur les routes, 22 % des 3 117 personnes identifiées comme présumées responsables d’accidents mortels étaient sous l’emprise de l’alcool en France en 2023. C’est dramatique mais loin d’égaler les meurtres, tortures, viols, enlèvements, chantages, et l’extension de la criminalité qui entourent le trafic de stupéfiants. (https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/sites/default/files/2024-06/2024%2005%2031_ONISR_Accidentalit%C3%A9_Bilan_d%C3%A9finitif_2023_v31%20maiv3.pdf)

  2. volubilis dit :

    le trafic est lié à l’interdit . Interdisez l’alcool & vous avez Al Capone

    • Audrey dit :

      Hélas non, comme le montrent ces nations où la légalisation de certaines drogues n’a eu pour effet que la démocratisation de la consommation et la création d’un marché noir. Les trafiquants ne disparaissent pas avec la levée des interdits.

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