L’affaire Hugo Auradou et Oscar Jegou, en Argentine, a fait la une des journaux des deux côtés de l’Atlantique depuis plusieurs mois. Accusés par une femme de 39 ans d’agression sexuelle dans un hôtel de Mendoza, les deux sportifs ont vu leur carrière internationale suspendue. Mais aussi leurs personnalités salies par la presse mainstream et par des personnalités (ministre des sports, personnalités de gauche), qui ont pris fait et cause pour la femme de 39 ans sans avoir la moindre information sur l’affaire. Alors que l’enquête avance, un rapport d’expertise psychologique et psychiatrique pourrait bien marquer un tournant dans cette affaire déjà très médiatisée.
Un rapport d’expertise accablant pour la plaignante
Le procureur argentin Darío Nora a reçu un rapport clé rédigé par des experts psychologues et psychiatres, qui met sérieusement en doute la crédibilité du témoignage de la plaignante. Selon le rapport, « le récit présente des caractéristiques d’adaptation visant à justifier sa participation volontaire aux faits dénoncés. Par moments, il devient incohérent et peu soutenable d’un point de vue logique, rendant le témoignage invraisemblable et peu fiable. »
Le rapport souligne également des « contradictions entre différentes parties de la narration » ainsi que des omissions délibérées, ce qui fragilise encore davantage la version des faits présentée par la plaignante. Ces conclusions, signées tant par les experts de la défense que par les experts indépendants, ont été remises au procureur, ajoutant un nouvel élément à la défense des rugbymen.
La défense dénonce une injustice
L’avocat des deux joueurs, Rafael Cúneo Libarona, s’est montré particulièrement véhément après la publication du rapport. « Les preuves audio, les témoignages et les caméras de sécurité de l’hôtel avaient déjà prouvé l’innocence de mes clients. Maintenant, ce rapport psychologique catégorique vient renforcer leur défense », a déclaré l’avocat, dénonçant une véritable « honte » pour ses clients qui ont été détenus puis assignés à résidence avant d’être finalement libérés.
Pour Cúneo Libarona, cette affaire doit servir d’avertissement face aux « fausses accusations » qui, selon lui, peuvent détruire des vies. « Sans le travail acharné de la défense, mes clients auraient pu écoper de plus de 20 ans de prison. Nous devons être très vigilants, car ces accusations peuvent avoir des conséquences irréversibles », a-t-il ajouté.
Des accusations initiales sévères
Les faits remontent à juillet 2024, lorsque les deux rugbymen français avaient été arrêtés à Buenos Aires après une plainte pour viol déposée par une femme de 39 ans. La plaignante avait affirmé que l’agression s’était produite dans la nuit du 7 juillet, quelques heures après un match entre les Pumas et l’équipe de France, dans un hôtel de luxe à Mendoza. Selon ses déclarations, les deux joueurs auraient usé de violences physiques et d’agressions sexuelles non consenties, provoquant des blessures visibles qu’elle a présentées comme preuve.
Dans une interview avec le média argentin LA NACION, la plaignante avait exprimé son indignation face au traitement réservé par la justice, dénonçant le fait qu’elle se sentait « jugée » et « mise sous pression », alors qu’elle était la victime.
Cette affaire remet en question la gestion des affaires de violences sexuelles dans le sport, où l’équilibre entre la présomption d’innocence et la protection des victimes reste délicat à maintenir. Nous l’avions écrit, sans doute un peu seuls dans le désert, depuis le début de cette affaire, qui rappelait clairement le lynchage médiatique et judiciaire de Paddy Jackson et de Stuart Olding avant qu’ils soient innocentés. Le gros problème étant que jamais un procès n’effacera la salissure et le vomi médiatique.
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