Le Loyalist Communities Council (LCC) a fait l’objet d’une levée de boucliers en Irlande du Nord après avoir demandé au ministre de l’éducation de mettre un terme à tout projet de construction d’une école de langue gaélique dans l’est de Belfast, traditionnellement composé de quartiers unionistes (Short Strand excepté).
Des représentants du LCC, menés par le président David Campbell, ont rencontré Paul Givan mardi et ont déclaré qu’ils avaient dit au ministre DUP que l’école proposée « n’a pas de soutien significatif de la part de la population unioniste et loyaliste locale et qu’aucune consultation n’a eu lieu avec les résidents locaux ».
En juin, le conseil municipal de Belfast a donné son feu vert à un projet d’école maternelle et primaire temporaire, d’aire de jeux, de nouvel accès, de parking, d’aménagement paysager et de travaux annexes sur les terrains adjacents et à l’est du 44 Montgomery Road, à l’est de Belfast. Lors d’un vote enregistré, la demande a reçu 11 voix en faveur du plan et cinq contre – les opposants étaient tous des conseillers DUP, unionistes.
Un porte-parole de Scoil na Seolta (enseignement gaélique) a déclaré : « Notre école offre un environnement sûr et inclusif à tous les enfants de l’est de Belfast. Avec plus de 100 manifestations d’intérêt de la part de parents au cours des dernières semaines, nous sommes impatients d’accueillir bientôt des enfants à nos portes. Notre école est totalement indépendante, elle trouve son propre financement et ne dépend pas du ministère de l’éducation pour une quelconque aide financière »
Doug Beattie, ancien leader de l’UUP (Ulster Unionist Party), a répliqué sur X notant que le LCC se sentait « menacé par… » : Une crèche temporaire, une école primaire et une aire de jeux. Je ne crois pas que cela représente le point de vue majoritaire de la communauté loyaliste ».
Brian Smyth, conseiller du parti vert pour Lisnasharragh, dans l’est de Belfast, estime que « nous vivons dans une société très malade et tordue » pour qu’une organisation telle que le LCC « perpétue la peur » à propos d’une école pour des enfants âgés de 3 à 11 ans.
Le LCC est composé notamment des représentants de l’UVF, de l’UDA et du Commando de la Main Rouge.- (Red Hand Commando) c’est à dire les paramilitaires loyalistes.
John Finucane, député du Sinn Féin, a déclaré : « Il est scandaleux qu’un groupe comprenant des représentants de gangs loyalistes tente d’influencer les décisions concernant l’avenir de nos enfants et leur droit à être éduqués dans la langue de leur choix »
Le porte-parole de l’Alliance pour l’éducation, Nick Mathison, s’est également insurgé, déclarant que « des questions doivent être posées sur le jugement du ministre dans cette affaire ; il devrait chercher à supprimer toute influence paramilitaire sur nos enfants et nos jeunes, plutôt que de donner une tribune à leurs opinions ».
La délégation du LCC qui a rencontré le ministre a également déclaré que son objectif était de mettre fin aux mauvais résultats scolaires dans les zones loyalistes et a présenté certains de ses projets pilotes qui ont soutenu les activités scolaires dans le nord et l’ouest de Belfast.
La délégation a demandé au ministre si la stratégie éducative « Fair Start », commandée par le précédent ministre de l’éducation Peter Weir, était toujours sur la table pour être mise en œuvre, et le ministre a confirmé qu’elle restait une politique ministérielle soumise à un financement. L’une des principales conclusions de Fair Start était que la sous-performance scolaire était particulièrement élevée chez les jeunes garçons protestants, mais malgré un plan d’action chiffré, peu de progrès ont été réalisés dans la résolution des problèmes soulevés.
La délégation du LCC a également insisté sur le soutien aux mesures d’intervention précoce prévues par la stratégie et a souligné qu’aucun enfant ne devrait quitter l’école primaire sans avoir acquis les compétences de base en lecture, écriture et calcul.
Brian Smyth a répondu : « L’unionisme politique n’a jamais traité sa classe ouvrière de manière équitable. Il s’en est toujours servi comme d’une foule en colère. Il a systématiquement laissé tomber les communautés ouvrières pendant des décennies. Vous voulez mettre fin aux mauvais résultats scolaires ? Je pense que ce qui aiderait, c’est la dissolution des paramilitaires loyalistes, car les jeunes des quartiers populaires ne ressentent pas la peur d’être contraints d’entrer dans des structures paramilitaires »
Cette affaire intervient quelques jours seulement après que des menaces aient été faites à l’encontre d’un club de football gaélique implanté lui aussi dans l’Est de Belfast, le football gaélique étant considéré par les loyalistes comme un sport prisé par les républicains irlandais
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2 réponses à “Belfast. Le conseil des paramilitaires loyalistes (LCC) s’oppose à….la construction d’une école en langue gaélique”
cette lutte unioniste / royaliste n’est qu’une déformation de la Chrétienté du Royaume de Gaël historique du V Siècle et qui est la cause des guerres civile de 1968 ,1970 , et de 1990 dont la hiérarchie est plus » économique » que identitaire . La nature idéologique des protestants se situe dans un périmètre collaborationniste d’avec la couronne d’Angleterre , qui comble de la bêtise c’est déporté par la suite à la Couronne de France pour lequel François 1er avait une sainte horreur des idées luthérienne qui fût excommunié en 1521 tout en sachant que le loyalisme est apparu au XIX Siècle … Cherchez l’erreur ? la seule réponse qui reste à l’Irlande à l’heure actuel , c’est de reprendre son véritable autonomie identitaire face a cette engeance dénaturé qu’est la couronne anglaise usurpée et qui est franchement occulte .
Les protestans d’Ulster sont majoritairement des descendants d’ « Irish Scotchs », des Écossais immigrés au XVIIème siècle et qui, après leur conversion au presbytérianisme, ont abandonné la langue gaélique. Inutile de demander aux protestants d’Ulster d’apprendre le gaélique irlandais ! Pour eux, la langue de la bible est l’anglais, point barre.