La Hongrie de Victor Orbán n’est pas la seule à vouloir remettre en question la politique de l’Union européenne en matière d’immigration. Les Pays-Bas ont récemment demandé une dérogation à Bruxelles afin de pouvoir durcir leur politique d’asile.
Une demande qui intervient à la suite de la présentation, le vendredi 13 septembre dernier, du programme gouvernemental à La Haye par le Premier ministre, Dick Schoof.
La nouvelle coalition de gouvernement a détaillé son programme le plus strict « jamais mis en œuvre » pour restreindre l’immigration, selon les mots du journal Le Figaro. Il faut cependant rappeler que cette immigration a récemment battu des records en Hollande. Comme l’indiquait pour sa part Les Échos, « en 2022, plus de 400 000 personnes ont émigré aux Pays-Bas, selon le Bureau central de la statistique du royaume ». Soit 60 % de plus qu’en 2021 et 50 % de plus qu’en 2019.
Il n’est donc pas très surprenant que la diminution drastique de l’immigration soit la priorité absolue du nouveau plan gouvernemental néerlandais. Parmi les mesures annoncées, la réinstauration des contrôles aux frontières, la suspension temporaire de l’examen des demandes d’asile ou encore le durcissement des conditions d’accueil et la limitation du regroupement familial.
Quelques jours après la présentation de ce programme, le gouvernement néerlandais a donc officiellement adressé une demande de dérogation en matière d’asile et d’immigration à la Commission européenne le 18 septembre. Si l’obtention de celle-ci est techniquement possible, elle est conditionnée à l’accord des 26 autres pays membres de l’UE.
Dans sa lettre adressée à l’exécutif européen, Marjolein Faber (PVV), ministre néerlandais de l’Asile et de la Migration, explique que « le gouvernement néerlandais demandera un opt-out au régime d’asile européen et à l’acquis en matière de migration en cas de modification du traité ».
Suite à ce courrier, le quotidien néerlandais de Volkskrant a rapporté la réponse d’un porte-parole de la Commission européenne : « Jusqu’à une éventuelle modification du traité de l’UE, les règles européennes en matière d’asile et de migration resteront contraignantes pour les Pays-Bas ».
Faut-il y voir davantage un coup de communication politique de la part du parti de Geert Wilders qu’une réelle volonté de rupture avec Bruxelles ? Selon le NRC, autre quotidien néerlandais, « pour l’instant, le gouvernement n’entend pas rompre avec les règles et accords européens dans sa recherche d’une politique d’asile plus stricte », Marjolein Faber ayant assuré dans sa lettre que la mise en œuvre du Pacte asile et migrations, récemment adopté par l’UE, demeurait une priorité du pays.
En résumé, si ces échanges entre Bruxelles et La Haye n’ont jusqu’à présent aucune implication concrète, « ils sont tous deux révélateurs de la manière dont le gouvernement néerlandais et la Commission européenne interagiront dans un avenir proche », explique le NRC. Un geste principalement symbolique initié peut-être aussi dans l’optique d’inciter d’autres pays européens à faire de même.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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3 réponses à “Immigration. Les Pays-Bas demandent une dérogation à Bruxelles pour durcir leur politique”
jz nz comprend pas pourquoi un pays demande l’autorisation de ne pas faire ceci ou cela ! la HYÈNE décide seule les contraintes pour tous les pays, elle n’est pas élu démocratiquement ! seul les représentant des pays votent, mais comme ils sont grassement payés 9% d’augmentation en un peu plus d’un an ! ils sont achetés ! aux pays de décider ce qui est bon pour eux, tous les pays ne sont pas égaux !! ras le bol !!!
et une derogation pour se passer de van der layette
états indépendants !!! mon oeil! ils doivent demander à l’ue la permission !on le savait, la preuve en est fournie