Les principes de la liberté d’expression sont mis à mal dans l’UE et « des tendances tyranniques émergent parmi les dirigeants politiques, tant dans la presse que dans les universités », écrit Inger Enkvist, professeur émérite à l’université de Lund (Suède), dans un article d’opinion.
Dans l’Epoch Times, Enkvist écrit: « La liberté d’expression est l’un des aspects les plus importants de la démocratie : La liberté d’expression est l’une des libertés les plus précieuses du monde occidental, peut-être même la plus précieuse. Pourtant, la liberté d’expression fait actuellement l’objet de diverses attaques, souvent sous le prétexte de lutter contre la désinformation.
Tout en célébrant la liberté d’expression comme faisant partie intégrante d’une société démocratique, l’Occident s’engage de plus en plus dans une forme de « censure discrète ». Qualifier de « désinformation » les opinions ou les idées qui remettent en cause le pouvoir en place est un moyen de restreindre un débat libre et ouvert, et ce moyen est utilisé de manière de plus en plus agressive. Les « chiens de garde de la désinformation » autoproclamés qui proposent aux médias et aux entreprises de les aider à démêler la « désinformation » ont en réalité des agendas activistes, explique Mme Enkvist »
Elle cite le Global Disinformation Index (GDI), une organisation qui prétend fournir « des évaluations transparentes, indépendantes et neutres des risques de désinformation sur le web ouvert ».
Le GDI évalue les sites web (dans un « indice neutre, indépendant et transparent ») en fonction de leur risque de « désinformation des lecteurs ». Le GDI est soutenu financièrement, selon Enkvist, par l’UE, les gouvernements britannique et américain, et George Soros :
Le GDI a créé son propre bureau de censure privé, et son idée commerciale serait d’écraser économiquement les entreprises de médias qu’il n’aime pas. L’entreprise a été fondée en 2018 par d’anciens employés de l’Open Society Foundation de George Soros, une organisation qui revient souvent dans les discussions sur l’influence politique.
La « désinformation » est utilisée par le GDI non seulement pour faire référence à des informations délibérément fausses, mais aussi à des discours factuellement exacts mais controversés que l’establishment désapprouve. La « lutte contre la désinformation » sert désormais d’excuse pour « réduire au silence les opposants politiques », écrit M. Enkvist, généralement sur des sujets tels que « l’immigration, le genre social et le climat ».
Même le monde universitaire n’est pas à l’abri de cette forme de censure, écrit M. Enkvist. Les faits scientifiques et les projets de recherche sont influencés et adaptés à ce qui est « politiquement correct ». Le concept de « désinformation » est également utilisé pour empêcher les chercheurs de publier leurs résultats.
Dans un rapport de mai 2024 sur la liberté académique publié par l’autorité suédoise de l’enseignement supérieur, deux tiers des chercheurs suédois en sciences sociales et humaines ont indiqué qu’ils ne se sentaient pas en mesure de s’exprimer librement au sein de leur département. Plus inquiétant encore, la moitié des chercheurs en sciences naturelles ont fait part du même sentiment.
Les chercheurs qui « se laissent intimider et s’imposent l’autocensure » trahissent leurs idéaux académiques, écrit M. Enkvist.
Cette autocensure, tout comme ces atteintes répétées à la liberté d’expression tendent à se diffuser dans toute l’Europe, les dirigeants utilisant le terme de « désinformation », mais aussi de « complotisme » pour mélanger les choses les plus loufoques avec des faits bien réels
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6 réponses à “Le terme « désinformation » utilisé pour limiter la liberté d’expression en Europe ?”
Lorsque on interdit à un enfant de ne pas faire ceci ou cela, il détourne l’interdit ! les grands ont oublier que la désobéissance est parfois salutaire, la vérité est ailleurs , alors allons la chercher,et les laisser dirent leur conneries ! il est dit, » cherchez et vous trouverez, frappez et on vous ouvrira » alors n’attendons pas de vraies informations des merdias à la solde du pouvoir !!!
Le problème est que les « informations délibérément fausses », comme vous l’écrivez étrangement (si elles sont fausses, ce ne sont pas des informations mais de la désinformation), existent vraiment. Dans des sociétés ouvertes comme les nôtres, au temps de l’internet, il n’y a rien de plus facile que de les faire circuler. Or, simultanément, la psychologie, les neurosciences et les sciences de la communication font de grands progrès : on sait de mieux en mieux comment manipuler les esprits et brosser les gens dans le sens du poil. Le vrai désintéressé ne lutte pas à armes égales contre le faux intéressé (utilisé par exemple par un Etat totalitaire étranger) !
Que les dirigeants politiques tentent d’y faire quelque chose, cela fait sans doute partie de leur devoir, comme de lutter contre la délinquance ou l’analphabétisme, mais la tentation du totalitarisme n’est évidemment pas loin. La faute en est d’abord aux émetteurs de la désinformation : la mauvaise monnaie chasse la bonne. Les citoyens doivent d’abord pourchasser la désinformation, en veillant à ne pas avaler n’importe quel narratif, et les gouvernants n’auront plus de prétexte pour intervenir. Si les citoyens cessaient de consommer de la drogue (y compris de l’opium du peuple), les gouvernants ne lutteraient plus contre le trafic de drogue.
Il est malheureux que tant de médias participent à la désinformation. Ils attirent sans doute un public d’esprits simples tentés par des explications sommaires du genre complotisme, mais ils ruinent leur réputation et font fuir les lecteurs sensés. Suivez mon regard.
bien dit
Que chacun de nous prenne ses responsabilités pour piocher dans la jungle des infos et faire son tri avec son bon sens et son intelligence si elle n’a pas été parasité par la pub et les médias aux ordres…. ne pas écouter et faire ce qu’on veut vous imposer et la vérité sera visible.
la liberté d’expression est réservée aux « bienpensants » tous les autres étant d’estêêême droaaate.
Vous avez une solution efficace: exigez de votre adversaire une » disputatio « ; s’il refuse, taxez-le de fasciste, et ordonnez-lui de se taire. Pour les détails pratiques, rappelez-moi.