Élon Musk est un personnage controversé et le mot n’est pas pour nous déplaire étant qu’il émane des médias officiels et autres lécheurs de cul du système. Et s’ils le haïssent autant, ce n’est pas pour ses punchlines publiées quotidiennement sur X, mais bien pour ses positions contraires à la pensée dominante. Cette semaine, il est encore une fois sous le feu des projecteurs pour avoir manifesté son soutien à l’ex-ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini qui risque six ans de prison pour son action contre l’immigration clandestine. Au-delà de ce qui est sans nul doute un détail, de nous interroger : mais pourquoi ce milliardaire transhumaniste, adepte de la GPA et désireux de nous implanter une puce dans le cerveau, nous plaît-il tant ?
Bravo! https://t.co/O1LJ1qb9eX
— Elon Musk (@elonmusk) September 14, 2024
Le « bravo ! » d’Élon Musk à Matteo Salvini affirmant que la défense des frontières contre les clandestins n’est pas un crime n’avait pas suffi. Au détour d’une conversation, le Sud-africain en rajoute une couche : « C’est ce procureur fou qui devrait aller en prison pour 6 ans. Quel est le nom de cette ONG qui faisait entrer clandestinement des clandestins en Italie? Qui les finance? Les bailleurs de fonds de cette activité illégale devraient être poursuivis. » Histoire de bien faire comprendre que le phénomène de la crise migratoire est bel et bien orchestré. Inutile de préciser que la gauche italienne enrage, le salaud s’était même permis d’outrager leur héros, le grand manitou des déstabilisations nationales et des flux migratoires, Georges Soros, accusant ce dernier de « haïr l’humanité » et de vouloir « éroder le tissu même de la civilisation. »
Toujours en Italie, le partage d’une vidéo de RadioGenoa (une sorte de Fdesouche local) montrant l’opération en mer d’une ONG et reportant : « Actuellement, il y a 8 navires d’ONG allemandes en Méditerranée qui recueillent des immigrés clandestins pour débarquer en Italie. Ces ONG sont subventionnées par le gouvernement allemand. Espérons que l’AfD gagne les élections pour arrêter ce suicide européen » avait tout autant irrité. Tout comme ses appels à faire plus d’enfants pour repeupler l’Europe.
Et si la presse française est assez silencieuse sur le sujet – il faudrait pas non plus trop ébruiter que des gens très intelligents s’opposent à l’immigration-invasion – ses interventions en la matière sont légion, il prédit même que « l’immigration de masse » rend « une guerre civile inévitable« , en référence à l’attentat meurtrier de Southport où trois fillettes étaient égorgées par un homme d’origine rwandaise. Élon Musk avait alors clairement affiché sa sympathie pour les émeutiers et attaquer le gouvernement britannique qu’il comparait à l’Union soviétique.
Politiquement incorrect, c’est peu dire. On se souvient de son sarcasme quant au vaccin anti-Covid : « Imaginez un vaccin tellement sûr qu’il faut être menacé pour le prendre. Pour une maladie si mortelle, il faut passer un test pour savoir si on l’a. » Mais on aurait tort de le taxer de complotiste puisqu’il avoue lui -même : « En ce qui me concerne, j’ai eu le Covid avant que le vaccin ne soit distribué, des symptômes légers de rhume, et j’ai dû faire trois vaccins pour voyager. La troisième dose m’a presque envoyé à l’hôpital. »
Quant aux wokistes et autres progressistes, il a un message pour eux : « Allez vous faire foutre !« . Il faut dire que l’homme a une petite dent contre ces derniers, puisqu’un de ses enfants – il en a onze – a été « contaminé par le virus mental du wokisme » devenant transgenre. L’homme le plus riche du monde a plusieurs fois affirmé son intention de détruire ce délirant courant de pensée. « Le virus de l’esprit woke pousse la civilisation vers le suicide. Il faut un contre-récit. » La liberté d’expression qu’il laisse sur X y participe, ce dont Thierry Breton s’était plaint (toujours sous couvert de « protection des mineurs », on connaît la chanson) en lui adressant une lettre ahurissante… un mois avant de démissionner. Si certains commentateurs y voient la main du milliardaire, il n’est à cette heure pas donné de le savoir… mais avouons que l’image de l’ex-commissaire européen apôtre de la censure rentrant dans sa tanière (sénégalaise ?) la queue entre les jambes, est assez jouissive !
Le patron de Tesla pèse-t-il autant que ça ? François Bousquet, dans un portrait qu’il lui a consacré dans le n. 207 de la revue Éléments, s’en inquiète : « Qui n’a pas été frappé, lors du récent premier sommet mondial sur l’IA, au Royaume-Uni, de voir combien ce n’était pas Musk qui rencontrait le Premier ministre britannique Rishi Sunak, mais l’inverse ? » La formule pouvant être appliqué à tous les chefs d’États de l’Union… François Bousquet ajoute : « il incarne la perte de pouvoir et de puissance des entités politiques collectives au profit de sociétés privées« . Ce qui aurait en effet de quoi inquiéter…. si le citoyen lambda se sentait pas déjà un tantinet exclu de la politique qui ne le représente plus depuis un bail et qui n’applique pas ses décisions quand bien même il les exprime par les urnes.
Du transhumanisme au recours à la GPA en passant par son ouverte consommation de drogues, Élon Musk est aux antipodes de notre famille de pensée. Pourtant, on ne peut s’empêcher de l’apprécier et d’attendre avec impatience sa prochaine provocation contre l’establishment. En cela, il répond à notre besoin de vérité, fut-ce sa vérité. Elle représente au moins un pluralisme dans le panorama politico-médiatico-culturel hyper-verrouillé qui nous domine et endoctrine nos enfants. Sa voix sur les sujets de société est une véritable bouffée d’air pur, et ce, aussi et surtout parce qu’elle provient « d’en haut ».
ÉlonMusk répond à notre besoin de croire. Croire que quelque chose, quelqu’un nous sauvera. Déresponsabilisé, l’Européen attend son messie. Mais malgré son apparence de super-héros américain, ce génie de la tech ne nous sauvera pas. Il n’y aura pas d’homme providentiel. Et sa vaine attente est la chose la plus démobilisatrice qui soit.
Alors, engageons-nous, continuons à faire entendre notre voix, parce qu’elle est saine et légitime. Finançons la dissidence, pour qu’elle arrive partout et prouve qu’une alternative existe. Imposons-nous dans les débats, sans peur, sans filtre et sans compromis. Le temps où nous passions pour d’indécrottables bigots est révolu… « même un des hommes les plus intelligents de la planète pense comme nous ! »
Et M. Musk, si vous nous lisez – sait-on jamais – et que vous voudriez faire une petite donation à Breizh-info, nous vous en saurions gré, et nous vous promettrions de continuer à « détruire le virus woke » de toutes nos forces !
Audrey D’Aguanno
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7 réponses à “Élon Musk, sauve-nous ! [L’Agora]”
Superbe article. Merci
Elon Musk est très allumé, c’est sûr. Mais pour une fois qu’un conquérant prétend coloniser la planète Mars plutôt que les pays voisins, on ne peut que se réjouir ! Et puis, n’oubliez pas qu’il est Sud-Africain de naissance. Il ne s’est installé au Canada, pays dont sa mère est originaire mais qu’elle a quitté enfant, que lors de ses études. Il a donc parfaitement eu le temps d’éprouver les joies d’une nation arc-en-ciel.
Cependant, Elon Musk n’est sûrement pas un politique. Il ne se présente à aucune élection, il n’intervient que ponctuellement sur des sujets politiques. C’est un homme qui a de l’énergie, de l’audace et un argent qu’il a gagné lui-même, ce qui lui donne la liberté d’exprimer ses idées quand il en a.
Bravo à Elon Musk qui montre le chemin de la résistance face à l’intoxication du Wokisme et du politiquement correct.
Au bout de deux lignes on sait qui a écrit l’article et ce n’est pas péjoratif. Merci Mme. D’Aguanno pour vos si pertinentes analyses.
elon musk poursuivi par th.breton (débarqué aujourd’hui) X interdit au brésil, deux infos qui nous prouve qu’il leur fait peur, donc c’est un brave gars
J’apprécie en général vos éditoriaux mais pour celui-ci je mets un bémol. S’en remettre à qui que ce soit pour venir nous sauver n’est pas une politique. Personne ne nous sauvera que nous même et la croyance que le travail sera fait par un autre est le prélude à la paresse et à l’immobilisme… D’autant plus qu’un certain nombre des valeurs de Musk sont parfaitement abjectes. Alors certes il est permis de s’allier avec le diable si nécessaire mais ce n’est pas la peine d’en faire un culte benêt
Bonjour
Vous n’avez pas lu l’éditorial pour écrire ça alors