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Saint-Nazaire : fin de terreur pour les habitants d’un immeuble, trois délinquants enfin jugés après huit ans

Après de nombreuses années d’attente, le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire s’est enfin penché sur une affaire de violences et de vols qui avaient marqué le quotidien d’un immeuble de la Côte d’Amour, entre novembre 2015 et février 2016. Les prévenus, trois hommes aujourd’hui âgés de 28 à 34 ans, comparaissaient pour divers actes de violence, de vol, et d’agressions. Parmi eux, l’un des prévenus a été condamné à une peine de dix-huit mois d’emprisonnement, dont dix avec sursis probatoire, tandis qu’un autre, absent lors du procès, a écopé de douze mois de prison ferme.

Des actes de violence datant de 2015 et 2016

Les faits remontent à une période s’étalant entre novembre 2015 et février 2016. Les trois hommes, souvent en état d’ébriété, étaient connus pour semer la terreur dans leur immeuble situé route de la Côte d’Amour à Saint-Nazaire. Leur comportement violent et leurs attaques répétées ont touché de nombreuses victimes, notamment des étudiants et un voisin en détresse.

Le tribunal a été amené à examiner plusieurs épisodes particulièrement inquiétants, parmi lesquels des agressions gratuites de quatre étudiants à une heure du matin, simplement parce qu’ils avaient refusé de donner une cigarette. Les jeunes victimes avaient toutes dû bénéficier de jours d’arrêt de travail en raison des coups portés. Un autre épisode concerne un voisin, retrouvé inconscient dans son appartement saccagé après une altercation violente avec les prévenus.

Outre les violences physiques infligées par les trois hommes, un autre aspect troublant de cette affaire réside dans l’utilisation de chiens. Les prévenus excitaient leurs animaux pour attaquer leurs victimes. Un étudiant a témoigné avoir été mordu, tandis que les agresseurs criaient des ordres aux chiens pour les inciter à s’en prendre aux victimes. Ce comportement a renforcé la terreur que les habitants de l’immeuble ressentaient au quotidien.

Le trio était bien connu des habitants du quartier, et leur simple présence dans l’immeuble suffisait à provoquer la peur. Lors des interrogatoires, l’un des prévenus, fort de ses dix mentions sur son casier judiciaire, a adopté un ton provocateur, niant toute implication dans les faits malgré les preuves accablantes et l’identification formelle lors des tapissages.

Des années d’attente pour une justice rendue tardivement

Malgré la gravité des faits, la procédure judiciaire a pris de nombreuses années avant de se concrétiser en procès. L’avocat de l’un des prévenus, Me Pierre Gendronneau, n’a pas manqué de souligner que ce long délai nuisait aux droits de la défense. En effet, l’affaire n’a été jugée qu’en septembre 2024, soit près de huit ans après les faits.

L’avocat a mis en avant le fait que les souvenirs des témoins avaient probablement été altérés par le temps, et que les prévenus avaient refait leur vie depuis ces événements. Le prévenu principal, par exemple, est désormais père de famille et inséré dans la vie professionnelle, vivant à Nantes. Son frère, également impliqué, a refusé de comparaître par visioconférence, entraînant un report de son procès en juin 2025. Quant au troisième complice, qui n’a pas donné signe de vie, il reste introuvable.

Malgré les arguments avancés par la défense, le tribunal a retenu la culpabilité des deux hommes présents. Le premier prévenu a été condamné à dix-huit mois de prison, dont dix avec sursis probatoire de deux ans. Étant donné qu’il avait déjà purgé plus de neuf mois de détention provisoire, il ne retournera pas en prison. Son frère, absent lors du procès, a écopé de douze mois de prison ferme, mais son sort sera scellé lors de son procès en 2025.

Les juges ont également prononcé une interdiction de détenir une arme pendant deux ans pour les deux hommes condamnés. La procureure, quant à elle, a souligné la dangerosité de ce groupe qui semait la terreur dans l’immeuble et dans le quartier, n’hésitant pas à utiliser la violence gratuitement.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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