Tandis que les grandes marées auront lieu du 18 au 21 septembre prochains, les pêcheurs à pied de Bretagne doivent s’attendre à de nombreux contrôles sur le littoral. Des contrôles annoncés par la Direction interrégionale de la mer Nord Atlantique-Manche Ouest dans un communiqué publié le 12 septembre.
Plusieurs administrations seront sur le pied de guerre pour faire la chasse aux contrevenants : Affaires maritimes, gendarmerie, douanes, OFB (Office français de la Biodiversité), police municipale. Mais aussi des agents des parcs naturels et des réserves.
Plus précisément, ces effectifs seront déployés « dans les zones littorales abritant des herbiers de zostères », indique la Direction interrégionale de la mer Nord Atlantique-Manche Ouest.
Par « Zostères », il faut comprendre « prairies sous-marines », des herbiers qui ont un rôle prépondérant « dans la protection de la biodiversité et la régulation du climat », explique le communiqué.
Si ces lieux servent de refuge et de nurserie pour de nombreuses espèces marines, leur existence est menacée par certaines pratiques de pêche à pied. Sur les côtes bretonnes, l’estran est souvent très fréquenté par les pécheurs lors des grandes marées, avec des conséquences néfastes sur ces herbiers marins.
C’est pourquoi les différents contrôleurs dépêchés sur le littoral dans quelques jours auront pour mission de sanctionner les pêcheurs s’aventurant dans les zones interdites, notamment celles abritant des zostères. L’objectif de cette surveillance est de parvenir à éviter le piétinement et l’arrachage des zostères.
Par ailleurs, les contrôles à venir porteront également sur des points plus classiques, comme le respect des tailles et de la quantité des animaux prélevés.
Bien que de la prévention auprès des pêcheurs à pied soit prévue par l’autorité interrégionale de la mer compte tenu de la méconnaissance de ces zones par le grand public, des sanctions seront prévues en cas de constat d’activité de pêche à pied dans les herbiers de zostère « avec détérioration manifeste de l’écosystème ou d’utilisation d’outils non conformes ».
Il pourrait ainsi en coûter jusqu’à trois ans de prison et 150 000 € d’amende (article L.415-3 du code de l’environnement) au contrevenant pris en flagrant délit de destruction d’espèces protégées. Une amende pouvant atteindre 22 500 € pourrait quant à elle être infligée aux amateurs de pêche à pied s’étant aventurés dans une zone interdite (article L.945-4 du code rural et de la pêche maritime). Ces zones sont en principe indiquées sur des panneaux d’information situés aux abords de l’estran.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Pêche à pied. Gare aux zostères lors des prochaines grandes marées en Bretagne !”
Peut-on pêcher sur l’île de tascon face à la ferme de tascon
Bonsoir! Sincèrement merci beaucoup pour cet article car j’ai encore appris des choses vraiment intéressantes ! Je suis ecolo et j’adore les animaux … tous ensemble ont peut encore sauver la planète!!! Je vous souhaite bonne continuation et encore merci. Stevens