Les Pays-Bas sont actuellement confrontés à une crise migratoire sans précédent qui tourne à l’invasion migratoire Le nombre élevé de demandeurs d’asile submerge le système national, entraînant une surcharge des centres d’accueil, des délais de traitement trop longs, et une explosion des coûts liés à la gestion des migrants. Cette pression est d’autant plus forte que les domaines du logement public, des soins de santé, et de l’éducation se trouvent eux aussi affectés par cet afflux constant de migrants.
Pour reprendre le contrôle de cette situation critique, le gouvernement néerlandais a dévoilé un plan radical, proposant le régime d’asile le plus strict de son histoire. Le programme, publié aujourd’hui par la coalition au pouvoir, vise à limiter l’afflux de migrants, accélérer les procédures, et renforcer les contrôles aux frontières. Ce plan inclut également des mesures pour faciliter le rapatriement et rendre le pays moins attractif pour les demandeurs d’asile.
Une réponse politique aux attentes des électeurs
Le ministre de l’Asile et de la Migration, Faber, a été très clair sur la nécessité de réduire l’afflux de migrants, en réponse à un mandat populaire fort. Il a déclaré : « Les électeurs ont donné un mandat clair. Nous devons changer de cap et réduire immédiatement l’afflux de migrants. Ceux qui abusent de notre hospitalité n’ont pas leur place ici. J’opte pour des Pays-Bas plus sûrs ». En ligne avec cette vision, le gouvernement prend des mesures pour durcir considérablement les conditions d’accueil des migrants.
Activation de la loi d’urgence : la crise de l’asile
L’une des premières mesures est l’activation de la loi d’urgence, qui permettra au cabinet de s’écarter de la loi sur les étrangers. Cela inclut des restrictions immédiates sur les voyages des mineurs non accompagnés et l’application d’une analyse plus stricte pour les demandes d’asile répétées. De plus, les demandeurs d’asile qui ne se présentent pas à une audience ou à un rendez-vous pourront être exclus de la procédure, renforçant ainsi les contrôles sur les abus du système.
La loi sur la crise de l’asile, actuellement en préparation, vise à supprimer la loi sur l’étalement des demandes, à renforcer les conditions d’accueil, et à accélérer le processus d’expulsion forcée pour les personnes sans permis de séjour. Cette législation est censée remédier aux problèmes immédiats dans la chaîne d’asile, qui est surchargée par l’afflux massif de migrants.
« Nous prenons des mesures pour rendre les Pays-Bas aussi peu attrayants que possible pour les demandeurs d’asile. Et il n’y a pas de place ici pour quiconque abuse de notre hospitalité. » pic.twitter.com/AXxwpzRYrD
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) September 13, 2024
Une politique d’asile plus stricte
Le gouvernement néerlandais ne s’arrête pas là. Des changements structurels sont également prévus à plus long terme. Parmi les principales réformes figure une restriction du regroupement familial. Désormais, seules les familles nucléaires, avec une définition très étroite, seront éligibles à ce processus. En outre, les demandeurs d’asile ne pourront regrouper leur famille que s’ils disposent d’un logement permanent, d’un revenu suffisant, et d’un statut de résident depuis au moins deux ans. Cette mesure vise à éviter la surcharge des infrastructures d’accueil en limitant les arrivées supplémentaires de membres de la famille des demandeurs.
Autre mesure clé : les migrants ne recevront plus automatiquement un permis d’asile à durée indéterminée après cinq ans de séjour. Une fois la situation sécurisée dans leur pays d’origine, ils seront tenus de retourner chez eux, renforçant ainsi l’idée que les Pays-Bas ne doivent pas devenir un refuge permanent pour les demandeurs d’asile.
De plus, le gouvernement souhaite faciliter l’expulsion des migrants impliqués dans des délits. En élargissant la déclaration d’indésirabilité, les autorités espèrent accélérer l’expulsion de ceux qui commettent des infractions sur le territoire néerlandais.
Vers un retrait de la politique européenne d’asile ?
Le ministre Faber a également annoncé que les Pays-Bas informeraient prochainement la Commission européenne de leur intention de se retirer de la politique commune d’asile et de migration. Cette décision souligne l’agacement croissant des Pays-Bas envers la gestion européenne de la migration, jugée inadaptée aux réalités locales. En attendant ce retrait formel, le gouvernement néerlandais travaille à renforcer la coopération bilatérale avec d’autres pays partageant ses vues et entend renforcer les contrôles aux frontières pour limiter les entrées illégales.
Cette série de mesures, bien que radicale, vise à reprendre le contrôle sur une situation jugée hors de contrôle par le gouvernement néerlandais. Le programme de la coalition a pour objectif de réduire la pression sur les infrastructures publiques, tout en garantissant une meilleure gestion des flux migratoires.
Reste à voir comment ces nouvelles mesures seront mises en œuvre et si elles permettront réellement de soulager les infrastructures néerlandaises.
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2 réponses à “Les Pays-Bas veulent freiner l’immigration et se retirer de la politique européenne d’asile et de migration.”
Mais quelles sont elles ces règles de l’UE concernant les flux migratoires et ou peut on les lire puisque si l’on veut s’en élargir il faut en faire la demande ? moi je n’ai rien trouvé de très clair sur le net ni même sur le site de L’UE ,un texte renvoie vers un autre…
A quoi sert de mettre sur pied un programme visant à limiter l’afflux de migrants aux Pays-Bas, alors que les partenaires Européens n’appliquent pas la même politique et que l’autorité Européenne prône la libre circulation des biens et des personnes.