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Six ans de prison requis contre Matteo Salvini, accusé de séquestration de personnes dans sa lutte contre l’immigration clandestine

Le parquet de Palerme a requis six ans de réclusion contre le chef de la Lega Matteo Salvini accusé de « séquestration de personnes » pour avoir empêché le débarquement de 147 migrants à bord d’un navire ONG espagnol lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Retour sur les faits.

Le bras de fer entre les ONG pro-migrant et les autorités ne date pas du gouvernement Meloni. Depuis le début de la-dite crise migratoire, des navires aux financements en partie publics d’autres nations, et en partie privés dont l’origine demeure obscure arpentent la mer Méditerranée pour secourir les embarcations de fortune chargées de clandestins résolus à immigrer en Europe. Problème : nombre de ces sauvetages ont lieu à quelques miles seulement des côtes africaines, et nombreuses sont les preuves de leur collusion avec les passeurs et autres trafiquants d’êtres humains. Dans le rapport Frontex « Risk Analysis for 2017″, ces organisations étaient clairement identifiées comme étant un facteur d’attraction pour les migrants et d’aggravation des conditions des traversées. Ce qui leur a valu le sobriquet de « taxi de la mer« .

Alors qu’il était ministre de l’Intérieur sous le gouvernement Conte (5 étoiles), Matteo Salvini prend le problème à bras-le-corps et tente de freiner leur action. En 2019, il empêche le navire de l’ONG espagnole Open Arms d’accoster dans un port italien. À son bord, il reste 83 migrants sur les 164 secourus (les mineurs non accompagnés, les femmes enceintes et les malades avaient tous déjà pu descendre). Mais un procureur sicilien monte à bord, et, contre les ordres du gouvernement, il ordonne le débarquement immédiat des migrants.

Matteo Salvini revient sur le déroulement des faits dans une vidéo. Breizh-info en a traduit le texte dans son intégralité. C’est une vidéo importante qui relate de nombreux détails passés sous silence par les médias officiels :

« Matteo Salvini, né à Milan le 9 mars 1973, vice-président du conseil et ministre de l’Intérieur de juin 2018 à septembre 2019.

Aujourd’hui, je suis en procès et je risque de finir en prison parce qu’au parlement, la gauche italienne a décidé que défendre les frontières de l’Italie est un délit. Le 29 juillet 2019, le navire espagnol d’une ONG espagnole, l’Open Arms navigue depuis Syracuse en direction de Lampedusa. Elle n’arrivera jamais à Lampedusa. À l’improviste, elle efface la destination de son tableau de bord et se dirige vers les côtes libyennes. Le 1er août, elle parvient à intercepter une embarcation avec des clandestins à bord. Elle commence alors à naviguer en Méditerranée recueillant d’autres clandestins, et pointe vers l’Italie. Le 20 août, elle arrivera devant les côtes siciliennes avec 164 clandestins à bord. Les jours précédents, elle avait obstinément refusé toute demande d’aide, de secours, de débarquement dans des ports non-italiens. Ils ont dit « non » à la Tunisie, ils ont dit « non » à Malte, ils ont même dit « non » à l’État du pavillon où ils étaient affrétés, l’Espagne.

Plus de vingt jours de navigation en Méditerranée, retenant à bord tous ces clandestins, quand il aurait suffi 72 heures pour atteindre l’Espagne.Ce navire espagnol a refusé à deux reprises le débarquement des clandestins dans les deux ports mis à disposition par l’Espagne et a même refusé le sauvetage d’un navire militaire envoyé par le gouvernement espagnol. Pendant la navigation en Méditerranée de la Open Arms, nous avons toujours secouru et fait débarquer les malades, les femmes enceintes et les mineurs à bord. Avec mes collègues du gouvernement, j’avais signé l’interdiction d’entrer dans les eaux territoriales italiennes. Grâce à mon action de gouvernement, les débarquements, les morts et les disparus en mer Méditerranée ont diminué. L’année précédant à mon arrivée, les débarquements clandestins avaient été 42.700. Pendant mon mandat au ministère de l’Intérieur, les débarquements avaient été réduits à 8.690. Après moi, les débarquements ont malheureusement de nouveau augmenté, arrivant à dépasser le niveau de 21.000 dans la même période.

Nous n’avons jamais empêchés ce navire espagnol de pouvoir aller partout où elle le voulait, sauf en Italie parce que nous ne pouvions plus être le camp de réfugiés de toute l’Europe. Jamais aucun gouvernement et jamais aucun ministre dans l’histoire a été accusé ou poursuivi pour avoir défendu les frontières de son pays. L’article 52 de la Constitution italienne stipule que la défense de la patrie est un devoir sacré du citoyen.

Je me déclare coupable d’avoir défendu l’Italie et les Italiens.

Je me déclare coupable d’avoir maintenu la parole donnée. »

Si pour le procureur Calogero Ferrara,« il y a un principe clé qui ne peut être contesté : entre les droits de l’homme et la protection de la souveraineté de l’Etat, ce sont les droits de l’homme qui doivent prévaloir dans notre système juridique, heureusement démocratique. » Il accuse le chef de la ligue d’abus de pouvoir pour sa politique des « ports fermés »

Mais nombreux sont ceux qui dénoncent une décision politique et une instrumentalisation du droit. Selon Giorgia Meloni, « il est incroyable qu’un ministre de la République italienne risque six ans de prison pour avoir fait son travail de défense des frontières de la nation, comme l’exige le mandat reçu des citoyens. » Rappelons que Matteo Salvini avait été plusieurs fois élu pour ses positions contre l’immigration clandestine.

Il s’agit d’une claire manipulation du droit, comme si la législation contre la séquestration de personnes avait été élaborée à cet effet… Au nom de la loi, des juges contournent la loi. Ils en usent à des fins idéologiques, piétinant l’esprit des lois, pierre angulaire de la démocratie contemporaine.

Audrey D’Aguanno

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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5 réponses à “Six ans de prison requis contre Matteo Salvini, accusé de séquestration de personnes dans sa lutte contre l’immigration clandestine”

  1. Lionel Baland dit :

    La dictature des juges !

  2. Pierre Calvel dit :

    Les juges rouges sont le plus grand danger des démocraties en Italie comme en France et ailleurs.

  3. jmoulin dit :

    les nouveaux négriers qui vont chercher les migrants en mer pour les ramener en europe sont des esclavagistes ::

  4. Prétet Yvette dit :

    Ce sont ceux qui font entrer, en Europe, tous ces terroristes  »clandestins » qui devraient faire de la prison!…

  5. kan al louarn dit :

    Bravo pour vos convictions et votre action en faveur de l’Italie. Aux voisins d’en prendre de la graine. Et aux juges politicards de rester à leur place ou d’être destitués.

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