Rennes, capitale de la Bretagne administrative, est devenue au fil des années un point névralgique du trafic de drogue dans l’Ouest de la France. Le rapport TREND 2023 publié par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) révèle une situation préoccupante : la ville est aujourd’hui un carrefour actif pour la vente et la consommation de stupéfiants, avec une dynamique inquiétante tant sur le plan de la distribution que des usages.
Cocaïne : un marché en pleine expansion
Parmi les drogues les plus répandues, la cocaïne domine largement les trafics à Rennes. La disponibilité de ce produit a explosé au cours des dernières années, avec une offre très abondante, alimentée notamment par des arrivages constants via des réseaux locaux et internationaux. Le port du Havre, grande porte d’entrée pour la cocaïne en France, alimente régulièrement les trafiquants rennais, qui utilisent également de plus petits ports en Bretagne pour diversifier leurs sources.
Les prix de la cocaïne se stabilisent autour de 50 euros le gramme dans les grandes villes comme Rennes, mais des doses fragmentées (demi-grammes) sont proposées à des tarifs plus accessibles, rendant la drogue disponible pour une clientèle de plus en plus large. Ce marché dynamique favorise une intensification des usages, aussi bien en contexte festif qu’au sein des populations précaires de la ville.
La montée inquiétante du crack
Un phénomène plus récent et particulièrement alarmant pour Rennes est l’apparition du crack sur certains points de deal. Alors que ce produit dérivé de la cocaïne était auparavant peu présent dans la ville, 2023 marque le début d’un marché organisé de crack à Rennes, avec des doses vendues à des prix allant de 10 à 20 euros. Cette évolution inquiète les autorités locales, car le crack est réputé pour ses effets dévastateurs sur la santé des consommateurs, entraînant des comportements violents et des dégâts sociaux importants.
Cannabis : une offre toujours abondante
Le cannabis reste le produit le plus couramment vendu dans les quartiers rennais. Avec plus de 30 points de deal actifs, principalement situés dans les quartiers périphériques, la vente de résine et d’herbe de cannabis est omniprésente. Les trafiquants, organisés en réseaux pyramidaux, diversifient les produits en proposant des variétés à forte teneur en THC, et mettent en place des stratégies commerciales (goodies, cartes de fidélité) pour fidéliser leur clientèle. Ce marché est bien implanté et peu de signaux montrent une baisse de l’offre ou de la demande.
L’émergence du trafic de kétamine
La kétamine, autrefois peu répandue à Rennes, est désormais un produit recherché dans les contextes festifs, notamment lors des free parties. Bien que de moindre ampleur que le trafic de cocaïne ou de cannabis, plusieurs trafics importants de kétamine ont été démantelés en 2023. La substance, souvent importée des Pays-Bas, circule principalement lors de soirées électro-alternatives, où elle est prisée pour ses effets dissociatifs.
Voici les principaux chiffres à retenir sur la consommation de drogues en Bretagne :
- Cocaïne :
- Le prix de la cocaïne en Bretagne varie entre 50 et 60 euros le gramme, mais des demi-grammes sont vendus à 30 euros, rendant la drogue plus accessible.
- La cocaïne basée (crack) est désormais présente à Rennes, avec des doses vendues entre 10 et 20 euros.
- Cannabis :
- Le cannabis résine est vendu autour de 10 euros le gramme, avec des prix allant de 6 à 12 euros selon la qualité.
- Les variétés à haute teneur en THC, comme l’herbe « Amnésia » ou « Critical Haze », peuvent atteindre jusqu’à 20 euros le gramme.
- Kétamine :
- Le prix de la kétamine est de 30 euros le gramme, avec des offres dégressives allant jusqu’à 70 euros pour 3 grammes. Le produit est de plus en plus consommé lors de free parties et autres événements festifs.
- Héroïne :
- Le prix de l’héroïne se situe entre 30 et 40 euros le gramme, avec des doses fragmentées disponibles dès 15 euros.
Ces chiffres illustrent la diversification et l’accessibilité accrue des drogues en Bretagne, avec une offre large et des prix attractifs, notamment via des outils numériques.
Les dealers extra-européens de région parisienne gangrènent Rennes
Un autre aspect préoccupant du trafic rennais est l’implication croissante d’acteurs non locaux dans les réseaux de drogue. Des individus, extra-européens à plus de 95% comme nous le constatons à chaque affaire élucidée, venant de la région parisienne ou d’autres régions de France sont régulièrement recrutés pour travailler sur les points de deal, à la suite des nombreuses interventions des forces de l’ordre contre les trafiquants locaux. Cette tendance se confirme en 2023, avec environ 30 % des trafiquants interpellés à Rennes n’étant pas originaires de la ville.
En parallèle, des mineurs non accompagnés (MNA) sont de plus en plus impliqués dans les trafics, souvent utilisés pour des tâches subalternes comme le guet ou la vente à la sauvette. Ils sont relâchés à chaque fois par la police, jamais condamnés, jamais expulsés dans leurs pays d’origine, la Justice française et les autorités mettant ainsi sciemment en danger sa propre population.
Les conséquences sanitaires et sociales
Les conséquences de cette explosion du trafic de drogue à Rennes se font ressentir à plusieurs niveaux. Sur le plan sanitaire, l’intensification des usages de cocaïne et de crack entraîne des répercussions dramatiques sur la santé des usagers, avec des troubles psychiques croissants, des problèmes pulmonaires et des cas de malnutrition dus à une consommation excessive. Les structures d’addictologie, comme les CSAPA (Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie), sont débordées face à l’afflux de patients en difficulté, et la réponse sanitaire reste limitée.
Sur le plan social, la précarité augmente dans certaines zones de la ville. Les consommateurs, notamment les plus vulnérables, sont confrontés à des conditions de vie dégradées, marquées par une augmentation des tensions et des violences entre usagers, et des difficultés d’accès aux services d’hébergement et d’accompagnement.
Face à cette montée en puissance des trafics de drogues et des usages à Rennes, il devient impératif de renforcer la répression des trafiquants et d’adapter les politiques publiques locales pour lutter contre ce fléau. Les autorités doivent multiplier les actions pour démanteler les réseaux de dealers et offrir des solutions sanitaires adaptées aux usagers les plus vulnérables. Les dealers de crack, de cocaïne, et de cannabis ne dealent pas seulement des produits illicites : ils sont les « dealers de mort » qui gangrènent de plus en plus le tissu social rennais et qui devraient être traités, tous, pour ce qu’ils sont réellement : des criminels en puissance.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Rennes face à l’explosion du trafic de drogue : une situation alarmante”
fallait pas voter comme des cons les rennais !
L’argent issu du trafic de drogue est comptabilisé dans le PIB !! Voilà pourquoi jamais l’état ne réprimera et ne contrôlera les arrivages sur le territoire 😡