L’Allemagne pourrait envisager d’utiliser les infrastructures financées par le Royaume-Uni au Rwanda pour traiter certaines demandes d’asile, selon une suggestion émise par Joachim Stamp, commissaire allemand à l’immigration. Membre du Parti libéral-démocrate allemand, une des formations de la coalition gouvernementale, Joachim Stamp a laissé entendre que l’Allemagne pourrait utiliser les logements initialement destinés aux migrants expulsés du Royaume-Uni dans le cadre de son plan pour le Rwanda.
Cependant, cette option semble peu probable pour l’instant, le chancelier allemand Olaf Scholz ayant déjà exprimé des réserves sur la question du traitement des demandes d’asile à l’étranger. Il a notamment évoqué les complexités juridiques d’un tel dispositif, ce qui pourrait limiter sa mise en œuvre dans le contexte allemand.
Le plan initial du Royaume-Uni, mis en place sous le gouvernement conservateur, prévoyait l’expulsion vers le Rwanda de certains demandeurs d’asile arrivant illégalement sur le sol britannique, notamment ceux traversant la Manche à bord de petites embarcations. Cette stratégie visait à dissuader les traversées dangereuses tout en transférant le traitement des demandes au Rwanda.
Toutefois, ce programme a été supprimé par le gouvernement travailliste à son arrivée au pouvoir au mois de juillet dernier. Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer avait en effet déclaré le 6 juillet qu’il n’était « pas prêt à continuer avec des mesures gadget » au sujet du projet d’expulser des migrants au Rwanda. Un projet par ailleurs qualifié de « coûteux » par les travaillistes…
En pratique, aucun migrant n’a finalement été envoyé au Rwanda par le Royaume-Uni, le plan ayant été bloqué par plusieurs recours juridiques.
L’ambassadeur allemand au Royaume-Uni, Miguel Berger, a tenu à souligner la différence entre les discussions en Allemagne et le plan britannique désormais abandonné. « Soyons clairs, le gouvernement allemand n’a pas l’intention d’expulser des demandeurs d’asile vers le Rwanda », a-t-il affirmé. Il a précisé que les discussions se concentrent sur la possibilité de traiter les demandes d’asile dans des pays tiers, dans le cadre du droit humanitaire international et sous l’égide des Nations Unies.
Pourtant, Joachim Stamp, lors d’une intervention le 5 septembre dernier dans un podcast, a expliqué que l’Allemagne pourrait envisager un programme similaire pour les migrants entrant par les frontières orientales de l’Union européenne. Selon lui, ce projet serait encadré par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et concernerait notamment les personnes traversant illégalement ces frontières. Le commissaire allemand à l’immigration a cependant reconnu que « nous n’avons actuellement [aucun pays tiers] qui s’est manifesté, à l’exception du Rwanda ».
Malgré les discussions en cours, le chancelier Scholz reste prudent. En novembre, il avait annoncé vouloir examiner la faisabilité de traiter les demandes d’asile à l’étranger, mais sans qu’aucune décision concrète n’ait été prise jusqu’à présent. Les questions d’ordre légal et les réticences politiques, tant en Allemagne qu’au sein de l’Union européenne, freinent considérablement l’adoption d’une telle approche.
De son côté, le gouvernement britannique réfléchit actuellement à récupérer une partie des 220 millions de livres sterling investis dans ce programme au Rwanda, bien que le gouvernement rwandais ait clairement indiqué qu’il ne se sentait pas obligé de rembourser cette somme. Des infrastructures ont néanmoins déjà été construites à Kigali, la capitale du Rwanda, où des logements pour migrants sont prêts à être utilisés.
Ces propositions de Joachim Stamp interviennent dans un contexte de pression accrue sur le gouvernement allemand pour répondre aux enjeux de l’immigration, un sujet devenu central après le récent succès de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) lors des élections régionales. Face à cette pression politique croissante, la possibilité de solutions externes pour le traitement des demandes d’asile, que se refuse pour l’instant d’envisager le chancelier Olaf Scholz, pourrait revenir dans le débat politique allemand plus tôt que prévu…
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2 réponses à “Immigration illégale. L’Allemagne va-t-elle imiter le Royaume-Uni et son plan Rwanda ?”
» Toutes les occasions sont bonne à prendre , pour plomber l’économie des Pays et remplir l’escarcelle de tous ces individus complétement à la ramasse et celle de leurs membres illégitimes pour sécuriser leur avoirs criminelle au cas d’un conflit qu’ils auront eux mêmes établis pour ne point assumer tous les meurtres qu’ils sont commis envers leur Population originelle qui sur l’ensemble de notre planète représente un peu près , 500 millions d’autochtones … pas besoins d’être énariste où khâgneux pour comprendre le jeux mortifère de cette engeance d’Humanité . Notre Jour Viendra ! «
Tous ces gouvernement invoquent des lois qui limitent leur action. Mais des lois ça se change et ça urge. Il y a des tas de pays qui gèrent les entrées sur leur territoire sans etre des états paria. Alors, qu’ils nous disent clairement que c’est leur plan destructeur des peuples. Car si on veut que chacun rentre dans son pays, une petite analyse de leurs gènes dira de quel village ils sont issus. Ils viennent chez nous sans respect des lois ni d’immigration ni des lois interieures, semant le désordre. Pourquoi devrions nous nous faire des noeuds dans le cerveau. Essayez de rentrer en AUstralie!