À l’occasion de la rentrée 2024, Philippe Gustin, préfet d’Ille-et-Vilaine, a présenté ses grandes priorités pour le département. Si l’accès au logement, le dynamisme économique ou la lutte contre les algues vertes figurent dans ses objectifs, la sécurité reste un enjeu majeur. Trafic de drogue, cambriolages et délinquance routière sont autant de défis auxquels le préfet veut s’attaquer avec fermeté. Autant dire qu’il y a du boulot vu l’explosion de la délinquance dans le département, et pas uniquement à Rennes.
Tout d’abord, il faut noter que les agressions à coup de couteau ou/et à caractère sexuel sont en hausse. Des règlements de compte avec armes blanches ou à feu explosent pour des raisons d’ailleurs qui sont parfois bénignes. Une tendance particulièrement inquiétante.
Rennes : une lutte continue contre le trafic de drogue
A Rennes, les opérations menées, entre avril et mai 2024 sous l’appellation « Place nette », ont permis de réaliser 141 interpellations et de saisir une importante quantité de drogue, notamment 19 kilos de cannabis et 1,6 kilo d’héroïne. Sans doute un grain de sable dans la quantité du trafic local – il faudrait néanmoins voir ce qu’on donné les suites judiciaires car c’est souvent là que ça blesse.
Hausse des cambriolages : une réponse nécessaire
Outre le trafic de drogue, une autre problématique majeure concerne la montée des cambriolages dans le département. Depuis janvier 2024, les zones sous la surveillance de la gendarmerie ont vu une augmentation de 30 % du nombre de cambriolages. Le phénomène touche également Rennes, avec environ vingt cambriolages recensés chaque mois.
La majorité des auteurs de ces délits sont des individus jeunes, souvent d’origine étrangère, notamment géorgienne. Là encore, si la Justice n’expulse pas, et ne sanctionne pas, difficile de ne faire autre chose que des annonces.
Faux mineurs chez les migrants et pression des associations
En parlant d’étrangers, le Préfet a récemment été interpellé par des élus de gauche de la ville de Rennes au sujet de l’hébergement d’urgence, désormais prête nom pour l’hébergement de migrants car de moins en moins d’autochtones y ont accès. Il a néanmoins mis les choses au clair : 120 personnes, dont 20 enfants, sont à la rue aujourd’hui, en majorité des Géorgiens plusieurs fois déboutés du droit d’asile, et qui doivent retourner dans leur pays. Il a par ailleurs pointé du doigt les faux mineurs parmi les migrants, et notamment une trentaine de jeunes venant d’Afrique de l’Est et d’Afghanistan qui ont été soumis à des tests prouvant qu’ils n’étaient pas mineurs.
Selon Philippe Gustin, la situation des sans-abri, notamment des migrants, est en partie exacerbée par les politiques locales de la ville de Rennes, qui attireraient des personnes venant d’autres régions de France. Mais aussi par le tissu associatif et les politiques locales qui favoriseraient l’arrivée de migrants d’autres villes.
Pour le préfet, ce phénomène est amplifié par la manière dont Rennes gère cette situation, en coopérant étroitement avec des associations qui encourageraient cette migration interne vers la ville. Il dénonce donc une gestion locale qui, selon lui, alimente les tensions autour de l’hébergement d’urgence.
La question des squats revient également sur la table, notamment à propos d’un squat évacué récemment dans des locaux appartenant à la région Bretagne. Philippe Gustin n’a pas hésité à dénoncer les associations qui soutiennent les migrants dans ces situations. Il a pointé du doigt 58 Géorgiens, encore une fois déboutés de leur demande d’asile à plusieurs reprises, qui étaient soutenus par des associations.
Le préfet a également fait remarquer que la moitié des personnes hébergées en Ille-et-Vilaine, soit environ 800 individus, ne devraient plus relever du dispositif d’hébergement d’urgence. Ce constat souligne la nécessité, selon lui, de mieux gérer les flux de personnes au sein des structures d’accueil, pour éviter que celles qui n’ont plus droit à ces dispositifs ne bloquent l’accès à d’autres en situation critique.
Le point sur la sécurité routière
Au 31 août 2024, 30 personnes avaient perdu la vie sur les routes d’Ille-et-Vilaine, contre 24 à la même période l’année précédente. Parmi les victimes, on dénombre surtout des motards, piétons et cyclistes, des usagers vulnérables face à des comportements à risques. L’accident terrible survenu entre Rennes et Nantes cette semaine, et impliquant des pompiers victimes d’un surracident, en est encore un exemple.
La durée des suspensions de permis devrait être prolongée de deux mois notamment pour les infractions liées à l’alcool, aux stupéfiants ou aux excès de vitesse et de dix mois en cas de récidive. Cette mesure s’aligne sur celles en vigueur dans les autres départements bretons.
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Une réponse à “Sécurité en Ille-et-Vilaine : La lutte contre la délinquance, priorité du préfet ?”
il faut bien que les petites crapules vivent correctement, le rsa et l’apl etc. sont insuffisant