Le père Maxime le Diraison, recteur de la paroisse orthodoxe Sainte-Anne à Lannion, et son épouse Bénédicte habitent au plein cœur du département de Côtes-d’Armor. Tous deux, convertis à l’orthodoxie dans leur jeunesse, ils retrouvent les racines communes du christianisme breton et l’orthodoxie. Le père Maxime, en racontant leur histoire personnelle, nous fera découvrir des cathédrales et des églises de Bretagne qui témoigne de cette proximité et cette similitude ininterrompu entre le vécu chrétien breton et l’éthos orthodoxe.
La Fraternité Orthodoxe Sainte Anne et son association légale (Association Orthodoxe Sainte Anne) ont été fondées par les frères et sœurs de la Fraternité Orthodoxe Saint Martin le Miséricordieux en 2001 Son but est d’intéresser les orthodoxes vivant en Bretagne, bretons ou pas, au patrimoine chrétien local du premier millénaire de l’Église indivise. Pour ce faire elle organise des pèlerinages, dans des lieux abritant des reliques, ou dans de grands sanctuaires de Bretagne.
L’association Orthodoxe Sainte Anne rassemble des orthodoxes de différents diocèses. Plus d’informations ci-dessous
http://orthodoxesenbretagne.blog.free.fr/index.php?
Le documentaire « Être orthodoxe en Bretagne » a été diffusé le dimanche 1er septembre sur France 2 et est désormais visible ici, en replay.
Les Orthodoxes : Histoire, différences avec les catholiques, et pratiques actuelles
L’Église orthodoxe, qui compte aujourd’hui environ 260 millions de fidèles à travers le monde, est l’une des branches majeures du christianisme. Elle se distingue par ses traditions liturgiques, théologiques et culturelles, qui la différencient du catholicisme, avec lequel elle partage pourtant des racines communes. Cet article retrace l’histoire de l’Église orthodoxe, explore les différences avec le catholicisme, revient sur les origines du schisme entre les deux confessions, et décrit la place des orthodoxes en France ainsi que leurs rites distinctifs.
Histoire de l’Église Orthodoxe
L’Église orthodoxe trouve ses racines dans les premières communautés chrétiennes de l’Empire romain, particulièrement en Orient. Pendant des siècles, le christianisme s’est développé conjointement en Occident (autour de Rome) et en Orient (autour de Constantinople, l’actuelle Istanbul). Cependant, des différences culturelles, théologiques et politiques croissantes ont progressivement creusé un fossé entre ces deux pôles.
Le schisme qui a abouti à la séparation définitive entre l’Église d’Orient (orthodoxe) et l’Église d’Occident (catholique) s’est cristallisé en 1054, un événement souvent désigné comme le « Schisme de 1054 ». Les divergences portaient notamment sur la question de la primauté du pape, que les orthodoxes refusaient de reconnaître comme autorité suprême sur toute la chrétienté, et sur des questions doctrinales comme l’ajout du Filioque (la phrase « et du Fils » au Credo) par l’Église catholique. Ce schisme n’était pas un acte soudain mais plutôt l’aboutissement de siècles de tensions accumulées.
Différences entre Orthodoxes et Catholiques
Les principales différences entre les orthodoxes et les catholiques se situent à plusieurs niveaux :
- Autorité et Hiérarchie : Alors que le pape est considéré par les catholiques comme le chef suprême de l’Église, les orthodoxes rejettent cette primauté. Leur structure est décentralisée, avec plusieurs Églises autocéphales (indépendantes) dirigées par leurs propres patriarches ou métropolites. Le Patriarche de Constantinople est considéré comme « premier parmi les égaux », sans autorité suprême.
- Théologie et Liturgie : Les orthodoxes accordent une grande importance à la tradition et à la continuité des enseignements des Pères de l’Église. Leur liturgie, connue pour sa richesse et sa beauté mystique, est restée très proche des pratiques des premiers siècles du christianisme. Contrairement au catholicisme qui a introduit des réformes liturgiques, comme lors du concile Vatican II, la liturgie orthodoxe a peu changé depuis les premiers siècles.
- Mariage des Prêtres : Dans l’Église orthodoxe, le mariage est autorisé pour les prêtres avant leur ordination, à l’exception des évêques qui doivent être célibataires. En revanche, dans l’Église catholique, le célibat est requis pour tous les prêtres.
L’Origine du Schisme de 1054
Le Schisme de 1054 est le résultat d’un long processus de divergence entre l’Orient et l’Occident chrétien. Outre les questions théologiques et de primauté déjà évoquées, des facteurs politiques et culturels ont également joué un rôle. L’Empire byzantin, avec sa capitale à Constantinople, et les États européens sous l’influence de Rome, se sont développés différemment, avec des langues, des cultures et des perspectives géopolitiques distinctes.
La rupture officielle est généralement associée à l’excommunication mutuelle entre le pape Léon IX et le patriarche Michel Ier Cérulaire en 1054. Cette excommunication ne concernait qu’une partie de l’Église, mais elle a marqué symboliquement le point de non-retour, bien que des tentatives de réconciliation aient eu lieu par la suite, sans succès durable.
Nombre de fidéles et place en France
Aujourd’hui, l’Église orthodoxe compte environ 260 millions de fidèles dans le monde. Les pays avec les plus grandes populations orthodoxes sont la Russie, l’Éthiopie, la Roumanie, et la Grèce. En France, les orthodoxes sont une minorité religieuse, avec environ 500 000 fidèles, principalement issus de l’immigration grecque, russe, roumaine, et serbe. Les orthodoxes en France sont organisés en plusieurs juridictions, dont la plupart sont rattachées aux patriarcats historiques comme Constantinople ou Moscou.
Les rites Orthodoxes
Les rites orthodoxes se caractérisent par leur solennité et leur attachement à la tradition. La liturgie la plus courante est celle de saint Jean Chrysostome, qui est célébrée presque tous les dimanches. Les orthodoxes célèbrent également de nombreux saints jours, avec des rites riches en symboles, tels que l’utilisation d’icônes, la prosternation et l’encensement.
Le calendrier liturgique orthodoxe diffère souvent de celui des catholiques, en partie en raison de l’utilisation du calendrier julien par certaines Églises orthodoxes, qui est en décalage de 13 jours par rapport au calendrier grégorien. Les fêtes les plus importantes sont Noël, Pâques, et la fête de l’Annonciation, avec une célébration particulièrement solennelle de la Semaine Sainte et de la Résurrection.
L’Église orthodoxe, avec ses racines profondes et ses traditions anciennes, continue de jouer un rôle essentiel dans la vie spirituelle de millions de croyants à travers le monde. En France, bien que minoritaires, les orthodoxes enrichissent le paysage religieux par leurs pratiques distinctes et leur attachement à une forme de christianisme qui remonte aux premiers siècles. Leur histoire, marquée par des schismes et des tensions, témoigne de la diversité et de la richesse du christianisme à travers les âges.
Une réponse à “Revoir le documentaire « être Orthodoxe en Bretagne » – c’est quoi être un chrétien Orthodoxe ?”
Pour simplifier le discours , l’Orthodoxie est la raison d’être de tout Chrétiens et non pas un titre de noblesse pour s’identifier à une religion . Ayant des amis (e) orthodoxes , je trouve la sincérité de leur dévotion ainsi que leurs chants d’une réel splendeur et qui prévaut à l’ensemble de la communauté et dont la notion d’oecuménisme bartholomeos n’est point envisageable … ce que je comprends très bien , au vue de certains profils qui voudrais régenter l’ensemble de L’Orthodoxie pour des raisons politique . Quoi qu’il en soit , n’est pas Orthodoxes ceux qui pense l’être , surtout au détriment du Patriarcat Canonique autocéphale originel .